New Season. New days. | Ft.John.

New season. New days.

“Briser une femme, c'est encore la meilleure façon de l'attirer à soi.”

Ce matin, la jeune femme s'était réveillée de bonne heure. Son premier réflexe avait été de prendre son téléphone portable pour voir si quelqu'un aurait cherché à la joindre, mais ce ne fût pas le cas. Il fallait sérieusement qu'elle s'habitue à ne plus compter sur personne d'autre qu'elle. Ses pensées lui firent terriblement mal au cœur, elle qui était las de souffrir constamment, mais c'était la, la dure réalité de la vie et elle se devait de l'accepter. Elle avait fait des erreurs comme la plupart des gens font, elle avait été maladroite et notamment avec un homme, qui contrairement à Leon, avait été la pour elle malgré ses cauchemars incessants, ou presque. En un battement de cil, elle se retrouvait déjà pendue à ses lèvres à lui offrir un discret baiser volé, et qu'avait-elle eut en échange? Un repoussement. Il la repoussait, doucement pour ne pas la chambouler, lui faisant clairement comprendre que son attachement pour ce dernier n'était que éphémère et que cette attirance soudaine n'était du qu'au fait qu'il l'avait sauvée de Eveline ce soir la. Elle ne sût quoi répondre à ce moment la, elle était d'ailleurs restait immobile, la gorge serrée, à se mordre l'intérieur des joues nerveusement. C'est à peine si elle le saluait quand il franchissait le seuil de sa porte.

Elle s'était sentie tellement bête et humiliée. Il fallait qu'elle se rendes à l'évidence que plus aucun homme ne pourrait être attirée par une femme comme elle, une déséquilibrée. Il aurait pût carrément le lui dire, elle ne l'aurait pas mal prit, au contraire, ça ne lui aurait fait que prendre conscience qu’elle l'était réellement et qu'il lui était incapable d'aimer quiconque. Au final, elle était restée seule ce jour la, et les jours suivants aussi. Elle n'avait plus chercher à joindre John, tout comme il ne l'avait pas fait. La aussi, il fallait qu'elle se rendes à l'évidence qu'il ne le ferait certainement plus jamais et à défaut de pleurer, elle avait fermé les yeux, prit une bonne bouffée d'air, et s'était entièrement focalisé sur elle, sur cette force psychique et ce mental qui serait bientôt d'avantage forgé par quelques footings en pleine nature.Il paraît que faire du sport et courir aide beaucoup à se sentir bien, et ça avait porté ses fruits sur la jolie Zoé qui se sentait un peu plus confiante. Aujourd'hui, cependant, il n'y aurait pas de sport, pas de course,car aujourd'hui, elle était de garde à la pharmacie. C'était elle qui assurerait l'ouverture et la fermeture de cette dernière. Sa collègue et employée avait été congédiée suite à une grossesse à risque qu'elle menait difficilement. Zoé pouvait paraître étrange aux yeux de certains mais c'était une patronne honnête et bienveillante qui n'avait pas hésité à demander à la jeune femme de prendre quelques jours de repos bien mérités pour garder bébé au chaud à l'intérieur de son ventre.

Qui dit être seule, dit double dose de travail, mais elle s'en fichait, cela lui permettait de se changer les idées et de voir du monde avec qui elle pourrait échanger de précieux conseils. Après s'être vêtue, et avoir mangé un petit déjeuner, la pharmacienne s'était rendu sur son lieu de travail pour y enfiler une blouse blanche porteur de son badge décrivant sa fonction au sein de la pharmacie et avait rangé quelques étalages ou se trouvait différents médicaments. Elle avait également prit soin d'arranger sa vitrine pour attirer la clientèle sur les bons produits indispensables en ce début de Printemps. Quelques fleurs artificielles, quelques œufs de pâques sur une fausse pelouse et même des petits lapins pour décorer la devanture de son commerce. La jeune femme mettait vraiment du cœur à l'ouvrage à faire en sorte que sa pharmacie soit conviviale, chaleureuse, tout comme le beau soleil qui se trouvait à l'extérieur. Pour un premier jour de printemps, il faut dire que les habitants de Game city sont plutôt gâtés. Ciel bleu, soleil, et des températures qui ne sont pas non plus estivales mais qui ne sont pas fraîches non plus. Un temps agréable qui donnait du courage à tout ceux qui n'en ont malheureusement pas. Un discret sourire aux lèvres, la jolie Zoé finit par lever la tête de son travail, et surprise ne fût lorsque son regard croisait celui de cet homme qu'elle n'avait pas revu depuis un petit moment. Son sourire s'effaçait presque aussitôt. Celui qui se rapprochait de la pharmacie ce n'était pas n'importe quel client ou patient, c'était John Shepard, le propriétaire du Normandy. Celui qui avait dormi chez elle pour l'aider à soulager ses craintes et ses cauchemars. Le même John à qui elle avait volé un baiser et qui s'en était allé presque en la snobant de manière "douce et amicale". «Qu'est-ce qu'il fou la?» se souffla la brune à elle même en décalant de sa vitrine pour revenir aussi vite derrière son comptoir. Etait-il malade? Et bien entendu, la seule pharmacie ou il pouvait aller chercher son traitement c'était la sienne. Sait-il qu'il en existe d'autres des pharmacies dans les différents quartiers de Game City? Non. Il faut qu'il vient se pavaner devant la fille Baker. C'était presque de la provocation pour elle qui avait été humiliée quand il l'avait gentillement repoussée, sous prétexte que ce baiser qu'elle lui avait offert n'était qu'une faiblesse de plus de la part de son esprit. Elle n'était pas faible Zoé, bien au contraire, malgré toutes les crasses de la vie, elle était l'une des rares à s'être relevée pour prendre le taureau par les cornes et continuer à lutter, jusqu'à la mort.

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Cette matinée aurait très bien pût se passer sous ce beau soleil et ce ciel bleu. D'ailleurs, la petite Zoé avait même profité de ce temps estivale pour préparer la vitrine de sa pharmacie et la mettre aux couleurs printanières, jusqu'à ce que son regard ne tombe sur la silhouette virile du propriétaire du Normandy qui se dirigeait droit jusqu'à elle. Rapidement, elle vint se placer derrière son comptoir, et plus il avançait, plus elle appréhendait ses "retrouvailles" improvisées avec cet homme dont elle s'était rapprochée un peu trop rapidement au goût de ce dernier. C'était ça Zoé, une femme qui a le coeur sur la main, et qui a tendance à aimer plus que de raison. On ne peut pas dire que sa vie a été exclusivement faîtes d'amour, bien au contraire. Alors, il peut arriver qu'elle soit maladroite, un peu trop d'ailleurs. C'est ce qui l'avait poussé à poser ses lèvres contre celles de son pseudo sauveur, qui face à cela l'avait repoussée avant de s'en aller et de ne plus donner signe de vie.

Il la complimentait, elle et son travail avant de chercher à savoir si elle se portait bien. Est-ce qu'elle allait bien d'ailleurs? Elle ne savait plus trop. Comme la plupart des gens, il y a des jours blancs et d'autres plus sombres. C'est ce qu'on appelle "la vie", ont ne sait jamais de quoi elle est faîtes, mais malgré tout, elle restait positive Zoé, jusqu'à vouloir s'occuper pour passer le moins de temps chez elle. Elle avait même songé à adopter un animal de compagnie pour se sentir un peu moins seule, ou peut-être pour être d'avantage en sécurité. «Tu veux savoir si je vais bien? C'est une blague ou c'est sincère?» Demanda t-elle dans un premier temps un peu froidement. Non, elle n'avait pas oublié la façon dont il s'était comporté avec elle ce jour la et en même temps, pouvait-elle le blâmer d'avoir fait cela? Elle n'en savait rien. Une chose est sûre auprès de John, elle avait sût trouver le repos, elle s'était sentie tellement bien et en confiance, qu'elle avait commencé à éprouver plus que de la simple sympathie à son égard. Le garçon est loin d'être déplaisant, et Zoé reste une femme qui a du mal à contrôler ses émotions, ses sentiments, soit tout n'est qu'animosité, soit tout est décuplé et pour le coup, ça avait été le cas. Elle aurait dû y aller petit à petit, tenter de comprendre pourquoi elle se sentait si bien avec lui et ne pas brûler les étapes, mais il était trop tard, le mal a déjà été fait, et aujourd'hui, celui qui lui avait "gentillement" posé une veste, se retrouvait la, devant elle, à chercher à savoir si elle allait bien.

Oh et bien écoute, ma foi, je me suis faîtes larguée par mon mec parce qu'il me croyait folle et quand je pensais avoir enfin trouvé quelqu'un de confiance, il m'a lourdé comme ci j'étais la pire femmes de son espèce, alors oui, je pense que ça devrait aller. Pensa t-elle. Bien sûr, c'était ironique, mais en soit, la situation était plutôt bien résumé. Les deux mains sur le comptoir, la brune posa son regard sur le sien, sans un sourire, sans même une expression particulière, juste un mécontentement qui ne perdurerait pas longtemps. «Je vais bien si tu veux tout savoir Superman. tu peux t'en aller secourir une autre demoiselle en détresse.» Venait-elle réellement de le surnommer "Superman"? Oui elle l'avait fait bien qu'il n'avait pas la tenue adéquate pour endosser ce rôle. Elle avait tellement de mal à le cerner, à le comprendre lui qui semblait avoir désiré prendre ses distances avec elle suite à ce simple baiser, si baiser ça en été un. Le revoilà pourtant, face à elle, à s'inquiéter de son sort comme ci elle pouvait l'intéresser. Les hommes sont parfois bien plus incompréhensibles que les femmes et John Shepard en était le modèle parfait, à voir ce qu'il souhaitait réellement cette fois.

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Il avait suffit d'un seul appel pour qu'elle soit sauve. En temps normal, ce n'était pas elle qui appelait pour demander de l'aide, mais bien l'inverse. Le téléphone noir retentissait dans des endroits sordides, au bout du fil, une voix, presque chaude et sensuelle, une voix pourtant déterminée et autoritaire qui tentait par n'importe quels moyens d'aider les victimes de sa famille à s'en sortir. Au final, le seul qui avait sût s'en sortir à cette époque avait été Ethan Winters, et tout ça, grâce à elle, grâce à Zoé et ses précieux conseils. Cette fois, les rôles s'inversaient. C'était elle qui avait crié au secours à l'autre bout du fil, en espérant que quelqu'un vient à son secours et c'était John qui était venu jusqu'à elle pour la sortir de ce cauchemars. Cet homme était différent de tout ceux qu'elle avait déjà pût rencontrer en ville. Il la faisait sourire, l'aider à penser à autre chose, faisait en sortes qu'elle se sentes bien car rien ne l'importait plus que cela. Jamais personne n'avait pensé à son bonheur, à son bien être, mais John, lui, y pensait et n'avait cessé d'y penser jusqu'à maintenant.

Il refusait de porter l'étiquette de Superman qu'elle venait de lui coller sur le dos. Les intentions de John étaient bienfaitrices, il s'était même excusé de ce qui s'était passé plus tôt entre eux. Au moins, il avait le courage de venir le faire et ça, c'était un point positif pour lui, mais pas suffisant pour lui ôter ses doutes de la tête. Elle l'observait, sans dire quoi que ce soit, son regard toujours aussi glacial, de marbre et ce même face à ses excuses. Aucun sourire ne vint se glisser sur ses lèvres, rien qui aurait pût faire croire au garçon qu'elle était bel et bien prête à lui pardonner. Elle préféra pour l'instant l'écouter parler, s'expliquer même, afin d'avoir sa version des choses et de ce qu'il pouvait à son tour, penser de toute cette situation. A défaut d'abandonner, John préférait continuer à se battre, et il était prêt à tout pour que tout ailles pour le mieux pour elle. Son visage s'adoucit à ses nouvelles paroles et son petit cœur, aussitôt se mit à palpiter un peu plus, prit entre deux feux. Pourquoi continuait-il à insister autant alors qu'elle venait de lui lancer le pire des regards qui en auraient fait fuir plus d'un? Pourquoi faut-il qu'il s'accroche lui aussi? Si c'est pour la faire souffrir par la suite, ce n'est pas nécessaire. «Arrête..Arrête..» Souffla telle en fermant les yeux, passant sa main gauche sur son front douloureux dû à toutes ses questions qui la submergeaient les unes après les autres.

Il lui fallait du temps pour comprendre certaines choses, et John faisait parti de ses choses dont elle avait du mal à comprendre. Finalement, après quelques minutes, ses yeux s'ouvraient à nouveau pour croiser ceux du brun face à elle. Elle aurait aimé lui balancer une tonne de boite de médicaments sur le visage et l'inviter d'un joli coup de pied au derrière à s'en aller aussi vite qu'il n'était entré dans cette pharmacie, mais Zoé n'était pas comme ça, et certainement pas avec John. «Et ça servirait à quoi tout ça John!?» Finit-elle par hurler d'une voix brisée par la triste réalité qui l'accablait de jour en jour.  «Dis moi ça me servirait à quoi de t'appeler jour et nuit pour que tu m'aides? Tu crois que tu serais mieux vu d'avoir aider une pauvre folle et ancienne alcoolique qui a manqué de tuer quelqu'un avec sa voiture?!» Avoua t-elle d'une voix prise par l'émotion, les larmes nichés aux coins de ses yeux. Un sourire vint poindre sur ses lèvres, un sourire triste, désemparé. «Oh..je ne te l'avais pas dis c'est vrai. Et bien maintenant, tu le sais.Alors, satisfait?» lui cracha t-elle en se retournant pour rejoindre la réserve tout juste derrière le comptoir afin de s'occuper d'un peu de rangement dans cette dernière. Elle se douterait bien que John viendrait la rejoindre. Il ne pouvait après tout, laisser la demoiselle à cran, telle une bombe à retardement qui était juste à deux doigts d'exploser. Ce long silence de la part du garçon, le fait d'avoir dû être seule quelques jours, d'avoir dû affronter Eveline seule suffisait pour la faire craquer, et seul John pouvait la voir dans cet état, il en était le seul à être autorisé.

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Fuir était la eule solution pour elle. Ne plus devoir de comptes à personne, ne plus regarder le regard de John surtout.Les choses n'étaient pas simples pour elle, pour cette âme et ce cœur fragile qui ne demande qu'une seule chose: se débarrasser totalement d'Eveline. John avait bien essayé lui de l'aider, avant de la repousser et de ne plus donner signe de vie jusqu'à aujourd'hui. Elle n'avait d'ailleurs pas compris la raison pour laquelle il avait fait cela, principalement à cause de ce baiser volé sans doute. Son absence lui avait fait beaucoup de mal, et elle ne passait pas une seule journée sans regarder son téléphone pour voir si elle aurait le droit à un appel ou un message, mais rien. Et ce n'est certainement pas elle qui le ferait.. Les jours défilaient jusqu'à l'arrivée du printemps, et aujourd'hui, le voilà revenant comme une fleur jusqu'à elle, prêt à jouer de nouveau les bons samaritains avec elle, sauf que ça ne se passait pas comme ça. Zoé n'était pas n'importe qui et ont ne s'amuse pas de la sortes avec elle. Si ce n'est pour la gloire et sa bonne réputation, pourquoi vouloir l'aider elle, une femme qui a déjà figuré sur la couverture de la presse à scandale pour avoir faillit tuer une pauvre inconnue, encore une fois, de la faute d'Eveline. Elle avait tout fait pour l'éviter, et jamais elle ne se serait pardonnée d'avoir causer du tord à autrui. Zoé n'est ni une meurtrière, ni une folle, elle a juste besoin d'une main bienveillante prête à lui tenir la sienne quand tout va mal.

Rapidement, elle partit jusqu'à l'arrière boutique pour se calmer, mais fût vite rattrapée par le garçon. Il posa ses deux mains fermement sur ses épaules et afin qu'elle le regarde dans les yeux. Un premier hoquet de surprise glissa d'entre ses lèvres face à ce geste soudain avant que son beau regard ampli d'une certaine tristesse ne croise le sien. Un regard sérieux, fataliste et des paroles qui furent aussi tranchantes qu'une lame d'un couteau. John semblait ne pas vouloir faire attention à la réputation que certaines pouvait lui donner, lui qui tenait un bar loin d'être chaleureux et accueillant au vu des personnes que l'ont peut y trouver à l'intérieur. La pauvre Zoé en avait malheureusement fait les frais lors de leur première rencontre. Elle se tenait la, le cœur palpitant devant cet homme, silencieuse et brisée à l'écouter parler avant qu'il ne l'attrape pour la serrer un peu plus contre lui. Il vint lui offrir une chaude étreinte réconfortante comme ci cette dernière pouvait recoller les morceaux de son cœur brisé en milles. Elle aurait très bien pût le repousser violemment, sauvagement même, mais elle n'en avait pas la force parce qu'au fond, cette chaleur humaine était tout ce qu'il lui manquait le plus. Un peu de réconfort, non.. Le sien de réconfort, celui de John. «Ne joue pas avec moi John.. C'est douloureux.» souffla la cadette Baker dans les bras du garçon en levant doucement ses bras, hésitante dans un premier temps à entourer la taille du brun pour le serrer aussi fort que possible. A vrai dire, elle ne savait même plus ce qu'elle pouvait se permettre avec lui, lui qui semblait aussi complexe qu'elle au final. «Je suis fatiguée de tout ça. Fatiguée de courir après le monde et essayer au final d'être comme toutes les autres. Je préfère que tu t'en ailles plutôt que de rester et me faire souffrir..» Murmura t-elle en levant sa tête pour tenter de croiser son regard malgré cette proximité. Zoe détestait plus que tout montrer ses faiblesses, elle voulait que le monde la voit comme quelqu'un de solide, aussi solide qu'un roc, et pour le moment, elle y était arrivée. Jamais personne n'avait sentie ses faiblesses, jamais personne ne l'avait vu craquer jusqu'à présent. John était véritablement une de ses plus grandes failles, lui qui était le seul à la mettre dans cet état, et en même temps, à la rassurer, à l'apaiser même, alors qu'elle aurait plus de chance de le maudire pour son absence que de se tenir la, dans ses bras, à le supplier de ne pas lui faire de mal.

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Dans le monde merveilleux de Zoé, tout a tendance à se décupler. La joie, la tristesse, la colère, la peur. Il paraît que c'est ce qui rend les gens uniques. Des femmes comme elle, il n'en existe pas deux, car elle est la seule à avoir vécue ses terribles événements qui ont bouleversés sa vie. Les doux baisers de ses parents sur sa joue en guise de bonne nuit s'étaient transformés en rires sordides et pervers, très souvent accompagnés de hurlements stridents et d'agonie. Recroquevillée sur elle même à l'intérieur de sa caravane, les mains sur ses oreilles, elle suppliait le ciel que tout cela cesse, ne supportant plus l'image de ses deux parents devenus des meurtriers sans état d'âme. Zoé était seule au monde, et à vrai dire, elle l'a toujours été jusqu'à ce beau jour ou Ethan Winters était rentré dans son existence, le seul qui s'était battu corps et âme pour sauver sa chère et tendre épouse. Ah.L'amour.. Personne n'a pourtant songé à la sauver elle de ce cauchemars. Ce cauchemars dans lequel elle vivait depuis des années entières. Chaque nuits, encore aujourd'hui, elle a cette image de Mia et Ethan, partant sur leur petite barque, et elle, sur le ponton, les observant partir au loin afin qu'ils puissent récupérer leur liberté. Liberté qu'elle enviait terriblement. Zoé n'était et ne sera jamais libre, pas tant que Eveline sera dans ses pattes.

Dans ses histoires, le prince charmant ou le super héros n'existe pas, il a l'allure d'un vulgaire traître qui s'en va seul pour la laisser moisir seule dans sa misérable existence mais cela avait changé désormais. Ce super héros, il se trouvait la, devant elle. Contrairement à Ethan, John voulait l'aider elle, l'aider à s'en sortir, à vivre de plus beaux jours. L'aider à vaincre Eveline, alors qu'il ne la connaissait même pas. John était courageux, le plus courageux d'entre tous. Son cœur fit un énième bond en elle lorsque cette fois, c'était ses mains chaudes qu'elle sentait sur sa peau de porcelaine, sur son visage qu'elle fut contrainte de garder levé. Son regard brillait un peu plus, humide, prêt à lâcher toutes les larmes du monde, toute sa peine et plus il lui demandait cette vérité qu'elle craignait et plus elle sentait son cœur se serrait dans sa cage thoracique. L'idée qu'il la relâche, que tout se brise en partant lui faisait encore plus peur que Eveline ne pouvait lui faire. Pourtant.. Oui, pourtant, dans un murmure à peine audible, brisé et hésitant elle lui demandait à nouveau de s'en aller. «Lai-sse..moi.» Ses mots elle les ravalaient aussi vite que sa fierté. Ils avaient un goût amer qu'elle ne supportait pas, et c'était bien pire lorsqu'elle plongeait ses yeux dans les siens. Sa respiration se fit plus vive, plus haletante. C'était bien une vraie cocotte minute que John tenait entre ses mains, une bombe à retardement qui ne tarderait pas à exploser sous la pression de ses mots.

Au fond, tout ce qu'elle désirait c'est qu'il continue à se battre pour elle. C'était égoïste, terriblement égoïste même, mais peut-on le reprocher à une femme qui n'a jamais eu personne pour elle jusqu'à présent? Elle voulait s'assurer qu'il soit la pour elle, que tout cela n'était pas un mirage, qu'il était vraiment la, devant elle, à la supplier presque de bien vouloir l'accepter dans sa vie. Face à toutes ses questions qui la tiraillait, une larme finit par perler sur son visage, une seule, une infâme traîtresse qui s'écoula le long de son œil pour finir sa course sur l'une des mains de John encore posée sur son visage. Il avait gagné. Dès l'instant ou il s'était intéressée à elle, il avait gagné et le pire dans tout ça, c'est qu'il le savait très bien et tout ce qu'il attendait d'elle, c'était qu'elle lui avoue le vouloir à ses côtés pour affronter les pires menaces au monde. «Non.» finit-elle par dire en levant ses mains à hauteur des siennes pour l'empêcher de se rétracter. Oui, c'était cela qu'il avait gagné. Une Zoé qui aujourd'hui, ne pouvait pas se passer de sa présence à ses côtés. Jamais aucun homme n'avait sût réellement lui faire cet effet la, pas même Léon avec lequel elle était sorti sans grande difficulté. Avec John, tout était intense, passionnel. John parvenait à faire ressortir d'elle tout ses sentiments qui n'ont jamais sût sortir dans sa vie, certainement bloqués par sa fierté et sa combativité. Sauf que aujourd'hui, Zoé n'avait plus la force de se battre. Elle était au plus bas, étalée sur le sol, abattue par milles coups, attendant uniquement que quelqu'un ne vient l'achever une bonne fois pour toutes.«Ne pars pas..s'il te plait.» finit-elle par lui susurrer à nouveau sur le visage en ayant la force et le courage de plonger son regard encore humide dans le sien. C'était cela qu'il voulait entendre et c'est cela qu'il entendrait, parce que tout n'était que pure vérité, une vérité qui remuait ses intestins, qui faisait palpiter son cœur et ôter son souffle. Oui. Zoé avait besoin de John, plus que de quiconque.

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Perdue entre attirance, colère, désarroi et tout un tas de sentiments dont elle avait du mal à nommer, la pauvre pharmaciene l'aurait presque supplié de s'en aller, partir pour l'abandonner à son triste sort. C'est ce qu'ils font tous. Toutes ses âmes déchues, malheureuses, désemparées. Elles errent dans l'atmosphère, évitent le regard d'autrui, tentent de se fondre dans la masse et pour certaines, comme Zoé, cherchent à se faire oublier. Leurs fardeaux, leurs problèmes, leurs désillusions leurs appartiennent, et il serait égoïste de leur part de les offrir à d'autres personnes qui au final, n'ont rien demandés. Dans le cas de John, tout était différent. John lui avait tendu la main, et il se battait non pas contre elle mais pour elle. Il semblait aussi sado que maso, quitte à se prendre des coups, autant que ça soit pour la bonne cause. Jamais personne n'avait fait cela pour elle, en général, c'était elle qui aidait les autres, elle l'a toujours fait dès l'instant ou ses parents ont perdus tout bon raisonnement. Ils sont devenus fous, sadiques, pervers et malsains, et dans l'obscurité dont ils faisaient usage pour étouffer leurs victimes, Zoé, elle en était la lumière ou du moins le faisceau qui attirait ses malheureuses victimes hors de ce cauchemars, bien que cette pauvre lumière n'était pas assez puissante pour les sauver totalement.Aujourd'hui, les rôles s'inversaient, John se sentait prêt à prendre ses responsabilités de bon samaritain, quitte à s'attirer les foudres de la belle.

Elle aurait pût le laisser partir, reprendre sa petite vie comme elle l'a toujours fais jusqu'à présent mais non.. C'était impossible. John était rentré dans sa vie désormais, et il lui serait impossible de vivre sans ça. Ne pars pas. S'il te plait. Elle l'aurait supplié de rester même, en le retenant pour l'empêcher de bouger, de peur de ne plus jamais le revoir. Zoé était complexe, et en temps normal, n'importe quel homme censé aurait abandonné l'affaire. Contre toute attente, John vint la blottir contre lui chaleureusement, semblant heureux de son choix final. Ses gros bras musclés l'encerclaient, resserraient sa prise sur elle, elle en aurait presque manqué de souffle mais ce rapprochement lui fit le plus grand bien. Elle se laissa bercer par cette chaleur, par ce réconfort qu'il lui apportait, laissant par la même occasion toute cette pression s'échapper en un souffle lourd et long. Une délicieuse odeur de parfum masculin vint titiller ses narines, elle la reconnaissait pour avoir déjà dormi contre. Cette odeur lui avait terriblement manqué, même si elle s’abstiendrait de lui en faire part.

Après plusieurs secondes de réjouissances chaleureuses, elle daigna enfin lever la tête pour croiser son regard, restant ainsi à le regarder, sans comprendre réellement ce qu'il voulait d'elle, ce qu'il adviendrait même d'eux. Hésitante, elle finit par entre ouvrir les lèvres pour laisser échapper quelques sons, quelques paroles à l'égard de cet homme courageux qui à ses yeux portait la réputation d'un véritable héros. «Je..J'ai tellement de mal à te comprendre John Shepard. Tu es un véritable mystère pour moi.» Souffla t-elle séduite par ce regard, séduite par ce charisme, par cette force qui le rendait presque indestructible. «Pourquoi moi? Pourquoi insister autant.. Je.. pensais que tu ne voulais plus me revoir.» Finit-elle par dire maladroitement. Elle repensait à ce qui s'était passé, comment oublier ce jour ou ils avaient dormis ensemble, ou il était resté auprès d'elle, durant la nuit afin de l'aider à chasser ses plus mauvais songes. John n'avait pas bougé d'un muscle, et lorsqu'elle s'était réveillé au petit matin, elle fut heureuse mais aussi surprise de constater qu'il se trouvait la, et qu'il l'avait gardé contre lui, dans ses bras. Il aurait pût la déposer dans sa chambre discrètement, pour dormir plus tranquillement sans la brune contre son torse, assoupie, mais non.. «J'ai étais si maladroite avec toi..» souffla t-elle dernièrement. Pourtant, oui pourtant, si elle aurait l'occasion de recommencer ce qu'elle avait fait, elle le ferait sans hésiter. Zoé n'était pas une déséquilibrée qui ne voulait pas ce qu'elle veut, mais comme n'importe qu'elle jeune femme sur cette planète, il lui arrivait parfois d'être séduite, et heureusement d'ailleurs. Aujourd'hui, elle pouvait clairement avouer qu'elle l'était oui, séduite par cet homme cachant certainement en lui tout un tas de secrets inavoués jusqu'à présent mais qu'elle rêvait de connaître pour s'éprendre encore plus de lui et de sa personne.

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John Shepard lui semblait être une de ses énigmes qu'il est impossible à résoudre. En général, la plupart des gens savent ce qu'ils veulent, savent ou ils souhaitent se rendre et le fond clairement comprendre aux autres. Certains, pourtant plus réservés, préfèrent se taire et être beaucoup plus discrets. Dans le cas de John, il est impossible de savoir ce qu'il souhaite réellement. Tantôt démonstratif, tantôt réservé et distant, impossible de savoir sur quel pied danser avec lui sous peine d'être rejeté. La pauvre Zoé en avait, malheureusement fait les frais. Elle s'était sentie apaisée à ses côtés, un peu trop d'ailleurs, et s'était même mise à croire qu'elle pouvait avoir de l'intérêt à ses yeux. Un intérêt autre qu'une pauvre âme débile à sauver. Elle s'était sentie différente des autres, mais peut-être n’aurait-elle pas du croire en tout ça. Dans un moment d'égarement, elle l'avait embrassé, ou du moins s'était rapproché de lui pour lui faire comprendre qu'il avait une place dans sa vie, dans sa misérable existence. Et à défaut d'être accueillie comme elle l'avait souhaité, il avait préféré la repousser. Elle n'avait pas comprise son geste, et s'était sentie blessée, et trahie, surtout qu'aujourd'hui, il se tenait la, à la serrer aussi fort que possible dans ses bras. Mais qu'elle se rassure, Zoé, elle n'est pas la seule à ne pas le comprendre, lui même semble avoir du mal avec ses ressentis et réactions. Il riait de cette incompréhension, et son rire l'incita elle à sourire, sans se défaire de son regard. John était incroyable, intriguant mais c'était bien la tout ce qui faisait son charme.

A son interrogation, il ne préféra pas y répondre. Il resta immobile, à la fixer avant de venir à son tour s'excuser de s'être comporté comme il l'avait fait. Ils étaient tout deux très maladroits et le reconnaissaient bien, certaines choses n'auraient pas dû être commis entre eux, mais au final, aujourd'hui, ils s'excusaient l'un à l'autre et c'était la le principal. Chacun reconnaissait son erreur et cherchait à tout prix à la chasser aussi vite qu'un mauvais souvenir de son esprit. Aujourd'hui, ils semblaient terriblement proches, blottis dans les bras de l'un et l'autre, à s'éprendre de leurs âmes, de leurs caractères et peut-être même de leurs cœurs. Séduits par les différences de l'autre, Zoé commença sérieusement par se dire que John était l'une des plus belles choses qui lui était arrivée depuis qu'elle réside à Game City, et elle espérait beaucoup que ça soit la même chose réciproquement. «Oh non.. Ne t'excuses pas, tu n'as pas à le faire.» Souffla t-elle à nouveau en fermant quelques secondes les yeux.Ses mots étaient doux, calmes, paisibles, comme ci elle cherchait à tout prix à le préserver d'un mal quelconque.

Sa présence semblait divine, et parvenait énormément à l'apaiser. A ses côtés l'enfant de Jack et Marguerite se sentait pousser des ailes et son cœur, auparavant blessé et meurtri s'était remit à battre à vive allure contre le sien.C'était fou ce que cet homme pouvait lui faire comme effet et o'combien elle pouvait l'aimait et en même temps le maudire pour lui avoir fait du mal. Son regard se portait sur le sien une dernière fois et de nouveau elle s'était sentie attirée par ses lèvres, mais elle n'aurait pas l'occasion de commettre une nouvelle bêtise car la sonnette de sa pharmacie vint retentir, signe qu'un client venait d'entrer à l'intérieur. John l'avait entendu lui aussi. Il desserra légèrement son emprise, s'apprêtant à s'en aller pour permettre à la pharmacienne de travailler, à moins qu'elle n'en décide autrement et qu'elle ne l'autorise à rester. «Je veux que tu restes.. S'il te plait.» Lui avoua t-elle en levant ses deux mains sur ses bras pour les caresser affectueusement du bout des doigts. Son regard d'abord fugueur, revint vers le sien, comme ci en un regard elle pouvait l'envoûter, juste un peu plus histoire qu'il demeure à ses côtés. Elle ne serait pas longue, cela prendrait quelques minutes et au pire, elle pourrait même fermer plus tôt pour aller manger un morceau avec lui ou encore passer du temps en sa compagnie. Peu importe ce qu'ils feraient, tant qu'elle reste à ses côtés. «Je reviens. En attendant, fait comme chez toi, mais évite de mettre le bazars dans ma réserve.» Sans plus attendre, elle se glissa hors de ses bras, reculant sans le quitter des yeux, de peur qu'il ne disparaisse dans un nuage de fumée blanche et puis finalement, elle partit, rejoindre sa cliente.

Un sourire chaleureux se glissa sur ses lèvres, presque heureux aujourd'hui. Elle accueilli son habituée à bras ouverts, réceptionnant l'ordonnance de cette dernière pour lui fournir son traitement. Certains médicaments inscrits sur la liste se trouvant dans l'arrière boutique, la jolie brune repartit dans cette dernière, ou John s'y trouvait, sauf que cette fois, malgré son envie de se ruer dans ses bras, elle resta concentrée, à fouiller sur l'étagère précise le nom du fameux produit qu'elle cherchait. Son regard, lui, traître, se posa sur le garçon malgré son envie d'être professionnelle, et elle se mit à pouffer de rire sans aucune raison. Ah.L'amour. De l'amour? Ce n'était certainement pas de l'amitié, ont ne se comporte pas de cette façon auprès d'un ami, on ne se sent pas intimidée par son ami, autant être réaliste. Ses médicaments en mains, elle souffla un dernier "Je reviens" au propriétaire du Normandy avant de disparaître à nouveau pour préparer le sachet de sa patiente qui comme d'habitude prit une bonne dizaine de minutes à lui raconter les péripéties de sa passionnante vie. En temps normal, Zoé l'écoutait, avec plus ou moins intérêt, mais aujourd'hui, elle n'avait pas envie d'attendre plus de quinze minutes durant lesquelles cette bonne dame raconterait sa vie de A à Z, et notamment des choses qu'elle lui avait déjà raconté par le passé, alors elle l'expédiait aussi vite qu'elle n'était arrivée, mais toujours poliment. Un sourire. Un au revoir, et une Zoé de nouveau tranquille. «Elle me rend chèvre c'est pas possible.. Tu sais qu'elle est même parvenue à me faire fuir des clients? Elle est incorrigible. Et ma fille ceci, et mon mari cela, et mon amant la.. Ah oui, car Madame à un amant et ne s'en cache même pas en plus.» Souffla la pharmacienne d'un ton las en revenant retrouver John. «C'est certainement pas à elle que je raconterais ma vie, c'est la plus grande commère de tout Game City.» Et suite à ses révélations elle se mit à rire, un rire qui faisait du bien. «Alors.. qu'est-ce que tu veux faire? Je peux fermer la pharmacie un peu plus tôt aujourd'hui..» Son regard se posa à nouveau sur le sien en appréhendant quelque peu sa réponse et de nouveau ce rapprochement qu'elle avait eu envers lui juste avant que sa patiente n'arrive et ne l'empêche d'aller plus loin. Peut-être qu'il n'en tiendrait pas rigueur, mais si elle avait de nouveau fauté, il partirait certainement comme la dernière fois en espérant que son choix en soit tout autre et qu'il ne décide toujours de rester auprès d'elle comme il le lui avait demandé plus tôt.