The madness begins here. | Ft. Isaak.

Close your eyes. Il fait noir. Il fait froid. Il fait humide. J'ai peur. Elle insuffle, a du mal à comprendre pourquoi elle est ici, à chercher une solution à son problème. Elle sait très bien qu'il n'y en a pas. Personne ne peut véritablement l'aider à guérir car le mal qui semble prendre un malin plaisir à ronger ses entrailles est bien plus profond qu'ils ne l'imagine. Cette femme a quand même écrasé une pauvre fille en prétextant ne pas l'avoir vue au beau milieu de la route. Elle est persuadée l'avoir évitée avant le drame. Eveline. Elle voulait pas l'écraser, elle voulait pas lui faire du mal. Elle voulait l'attraper par les épaules et la secouer comme un prunier pour comprendre et obtenir enfin la réponse à son "Pourquoi?". Le désarroi était lisible sur son visage, alors qu'Eveline, elle, lui souriait, pire encore, elle riait. D'un rire cinglant, elle se foutait éperdument d'elle. Tôt ou tard, elle finirait par l'anéantir, finir le travail qu'elle n'a pas eu le temps de finir à Dulvey.

Ses yeux s'ouvraient brusquement, embrumés par les quelques larmes qui ne vinrent jamais s'écouler sur son visage. A quoi bon pleurer? Ça ne sert à rien. Machinalement,elle fouille à l'intérieur de son sac pour en sortir un tube. A l'intérieur de ce tube, plusieurs comprimés portant la même formule chimique. Ils sont censés l'aider, à l'apaiser et jusqu'à présent ils y sont parvenus, durant un court laps de temps. Sans prendre en compte le psychologue face à elle, elle en avale un, puis un deuxième avant de baisser la tête, honteuse.«J'y arrive pas.» souffle la malade en passant une main sur ses yeux, puis sur son front en expirant follement tout l'air contenu dans ses poumons. Elle a du mal à s'exprimer, à lui parler de sa version des faits, de ce qu'elle a pût vivre, parce qu'au final elle sait que même lui ne parviendrait pas à la comprendre.

Ils n'y parviennent pas, ils pensent tous qu'elle est folle. Son problème vient de l'intérieur. Ils font semblant de croire en ce qu'elle dit, même si ils sont persuadés que son cerveau est déjà critiquement atteint par l'alcool qu'elle boit à longueur de temps. Ca ne fait pas d'elle une mauvaise personne. Zoe a un problème et elle compte bien le régler pour pouvoir avoir cette deuxième chance tant espéré à Game City.Elle ne veut pas oublier Marguerite et Jack, ni même Lucas alors qu'elle ne lui porte aucune affection. C'est Eveline qu'elle veut voir disparaître. Elle et toutes ses illusions. Nerveusement, elle tripote le couvercle souple et transparent de sa boite à comprimés, sait qu'elle repartirait d'ici en payant une somme astronomique sans que cette consultation ne l'ait aidé en quoi que ce soit. Je ne suis pas folle. Voulut-elle se convaincre intérieurement. De toutes les personnes qui ont eut le courage de la recevoir en consultation, seule l'une d'elle a crût à ses mots, et encore, elle est persuadée au fond qu'il a voulu la croire uniquement pour ne pas lui faire perdre confiance en l'humanité. Cette femme a été en première page de la presse locale, elle est vue comme l'attardée du volant qui a percuter une jeune fille avant de finir sa course contre un arbre. Personne ne veut croire qu'Eveline se trouvait la, le jour du drame, ils pensent tous que cela est dû à l'alcool. Toujours l'alcool. «On arrivera à rien aujourd'hui.» Elle n'a pas envie de raconter son histoire à ce nouveau psychologue que l'hôpital psychiatrique à prit soin de lui conseiller. Pourtant, elle n'avait pas le choix, c'était sa seule solution pour rester en ville et ne pas se faire interner de nouveau. Elle devait suivre une thérapie, psychologiquement parlant pour guérir de ses maux internes, même si cette thérapie ne lui servirait à rien finalement. Une perte de temps pour elle, et pour ce psychologue qui devait certainement être lassé de la voir face à lui, tremblante et souffrante d'un mal qu'il ne connait même pas.

Cette après-midi, Isaak recevait une nouvelle patiente. C'était la première séance et tout ce qu'il savait d'elle était inscrit sur le dossier médicale que l’hôpital psychiatrique lui avait envoyé par avance. Ainsi, il avait pu le feuilleter et constater qu'elle souffrait déjà d'une dépendance à l'alcool, qu'elle avait causé un accident tuant quelqu'un. Bref, ce n'était pas bien glorieux tout ça. L'un de ses précédents médecins avaient parlé d'un état psychotique. En gros, elle était considérée comme folle, mais c'est la seule et unique chose que savent dire les docteurs de ce genre d'institut et pourtant, personne n'a jamais vu à quel point Mantis est fou.

La demoiselle entra dans le bureau, il la laissa prendre place sur le siège juste devant le bureau, histoire de faire les présentations avant d'attaquer la séance en la laissant prendre place sur le canapé. Isaak s'était donc simplement présenté tout en indiquant qu'il avait eu l'occasion de lire son dossier, mais il ne fit aucun commentaire, n'ajouta pas de mot sur son avis à lui. Pour le moment, il n'avait aucun préjugé sur elle. Tout ce qu'il sait, c'est qu'elle est là et qu'il va sûrement pouvoir s'amuser avec un nouveau jouet très intéressant. Pour le moment, elle ne se montrait pas vraiment coopérative, pleurnichant qu'elle n'y arrivait pas et qu'elle n'était pas folle. C'est ce que tout le monde clame, mais chaque individu à une part de folie en lui. Alors qu'ils n'avaient pas fait grand-chose, elle pensait déjà que c'était foutu. Dans le genre défaitiste... "Tout d'abord, vous devriez arrêter de vous dénigrer... Parce qu'en disant que vous n'êtes pas folle à tout bout de chance, vous ne pouvez pas inciter les gens à vous croire. Vous n'êtes pas folle ! Très bien, ne le dite pas !" s'exclame t-il tout naturellement en s'enfonçant dans son siège. Mantis est plus que fou et est-ce qu'il le crit sur les toits ? Absolument pas. "Si vous voulez convaincre les autres que vous n'êtes pas folle, vous allez aussi devoir vous convaincre que vous ne l'êtes pas. Car je suis presque sûr que vous doutez de vous par moment." Isaak finit par ce lever de son siège et fit signe à la demoiselle de faire de même pour s'installer dans le canapé, tandis que lui prendre le petit fauteuil en cuir sombre très confortable juste devant. "Vous pouvez me raconter ce qu'il y a, ce que vous avez vécu, vous pouvez aussi refuser. Si c'est plus simple, je peux également utiliser l'hypnose ce qui vous plongera dans un état de demi-conscience. Mais ça peut aider à chercher la clef du problème." Le docteur croisa ses jambes et posa son calepin dessus, gardant son stylo entre ses doigts. "Vous pouvez aussi vous lever et partir. Mais vous n'êtes pas là pour rien, vous le savez autant que moi. Oubliez les docteurs incompétents que vous avez croisés avant, je suis différent, j'ai des méthodes différentes."

Personne n'était en mesure de la comprendre.Personne. Les choses qu'elle a vécue ont créées en elle un traumatisme bien plus profond que ce qu'il ne paraît être vu de l'extérieur. Il faut entendre son histoire,mais pas que la sienne. C'est celle d'une famille, les Baker.C'est eux qu'il faut réellement blâmer, c'est eux qui ont perdus la raison au point de s'en prendre à tout ceux qui avaient le malheur de croiser leur route. Oh, bien entendu, Zoe a essayer de les convaincre d'arrêter, elle pensait que ça serait facile et qu'il suffirait de cligner des yeux bêtement comme une malheureuse biche pour qu'ils cessent de martyriser le monde, mais c'était bien plus complexe que ça en réalité. Ses parents, ils n'étaient plus que l'ombre d'eux même, manipulés par une fillette de dix ans, Eveline. Eux même n'étaient même pas conscients de ce qu'ils faisaient. Cette fille était devenue une malédiction au fil des jours, des mois, des années, et Zoe savait que tôt ou tard, elle périrait de ses mains. C'était un peu comme un virus, une maladie incurable que l'ont sait mortelle et qui finira par nous anéantir.

La brunette leva les yeux sur le spécialiste face à elle. Un homme, se voulant être de bons conseils et qui l'incita dans un premier temps à éviter de dire au monde qu'elle n'était pas folle. Parce qu'elle l'est? Non. Zoe est tout sauf folle. Malade mais pas folle. Silencieusement, elle finit par se lever,convaincue qu'elle pourrait guérir alors qu'il y a deux secondes de cela elle voulait s'en aller. Partir la queue entre les jambes, honteuse et désemparée.Elle se leva pour le suivre, jusqu'à ce canapé confortable ou la majorité des patients avaient l'habitude de se plaindre et à raconter leurs vies.Il avait dû en entendre des choses, mais rien ne l'avait préparé à l'entendre elle.Elle et ses lamentations, ses plus grandes craintes, sa peur de l'avenir.Doucement elle s'installait, d'abord assise,de nouveau face au psychologue,lui même installé dans son fauteuil en cuir. Plusieurs choix s'offraient à elle,elle avait l'occasion de tout lui raconter,depuis le départ, ou se taire et repartir d'ici bredouille. Elle avait le choix de se faire hypnotiser pour que les choses se passent beaucoup mieux, mais elle n'en avait pas envie Zoe, elle ne voulait pas être un pantin manipulable par la voix de cet homme. «Je me passerais d'hypnose.» Répondit-elle aussitôt pour lui faire oublier cette idée sordide. Si elle devait raconter son récit autant qu'elle le fasse entièrement consciente afin d'être sûre de ne vraiment pas passer pour une folle effrayée par une gamine de dix ans au sourire malveillant.

L'homme poursuivit son dialogue, l'invitant à s'en aller si elle n'était pas capable de parler, il la rassura par la suite sur ses méthodes, différentes de ceux des autres spécialistes qu'elle avait pût rencontrer à l'hôpital ou en ville.Cela éveilla sa curiosité, elle se demandait réellement ce qui se passerait lors de cette consultation et ce qu'il penserait de ses songes les plus noirs.Son regard fixa le sol,durant quelques minutes elle demeura silencieuse,avant d'ouvrir finalement la bouche,laissant échapper un premier soupire,pour ensuite laisser place aux mots. Ceux recherchés par le docteur face à elle.«La vérité c'est que..J'ai tout perdu à cause d'elle.» Elle.Eveline.C'est à cause d'elle que sa famille est devenue aussi hostile,sauvage.C'est à cause d'elle que la pauvre Zoe a percuté la malheureuse demoiselle qui se trouvait sur sa route,que la plupart des gens en ville pensent qu'elle n'est qu'une pauvre alcoolique ayant quelques troubles psychologiques à soigner.«Elle s'appelle Eveline.» Son nom la fait frissonner, plusieurs images de la gamine lui revient en tête.Elle a envie de hurler,de fermer les yeux pour ne plus se rappeler d'elle mais impossible.Eveline est toujours la,ancré en elle, comme une ombre,un cauchemars dont il est difficile de se défaire. Les mots suivant se retrouvent bloqués en plein milieu de son œsophage,elle n'arrive pas à parler, à s'exprimer,elle préfère qu'il la questionne pour l'inciter à le faire et il le fera comme le lui oblige sa profession.

Sa jeune patiente refusait l'hypnose. C'est dommage, ceci aurait pu être intéressant. C'est également l'un des moyens les plus rapides pour lui afin de voir l'état complet d'un patient et de le faire plonger encore plus vite. Tant pis, il devra donc se contenter des méthodes habituelles. Finalement, le jeu n'en sera que plus intéressant. Assit dans son fauteuil, il l'observa, attendant qu'elle explique un peu plus son problème. Elle parla presque par énigme, la cause de son trouble ayant l'air d'avoir été provoqué par quelqu'un... par une femme à en croire le "Elle" dans sa phrase. Il l'observa plus attentivement, montrant son intérêt pour ce début de prise de parole. Mais elle resta silencieuse quelque instant avant de prononcer le nom de son Némésis : Éveline. C'est tout ? Un simple teasing ? C'est décevant, lui qui pensait qu'elle allait commencer à parler.

Le jeune homme se mit à écrire sur son bloc note sans pour autant dire quoi que ce soit. En même temps, il réfléchissait aux questions à poser, espérant dans le même temps qu'elle puisse continuer à parler, mais ça ne semblait pas être le cas. Bon, on dirait bien que Mantis va devoir jouer au détective. "Et qu'avez vous perdu ? Et qui est Eveline ? Qu'est-ce qu'elle est pour vous ?" Trois petites questions, ça lui semble largement suffisant pour commencer et lui délier la langue. C'est toujours difficile de faire parler un patient récalcitrant. Vu qu'elle a l'air choqué, voir même traumatisé par cette personne, cela risque de prendre du temps avant qu'elle ne se décide à en parler ouvertement. Peut-être même qu'elle ne voudra pas en parler. Avant qu'un patient s'ouvre totalement, il faut parfois plusieurs séances, le temps d'installer un climat de confiance. "Vous pouvez tout me dire. D'ailleurs, n'oubliez pas, chaque mot prononcés ici ne sortira pas de cette pièce. Je ne suis pas là pour vous juger, mais pour vous aider. Vous n'avez aucune peur à ressentir envers moi. Ne vous forcez pas à parler aujourd'hui si vous ne vous en sentez pas capable. Nous pouvons parler d'autre chose." Comme toujours, il se montrait très professionnel et amicale pour mettre en confiance ses patients. Le fait de parler d'autre chose peut les débloquer, c'est une sorte de technique détournée qui fonctionne assez bien. Il verra bien ce qu'elle décide de faire.

Eveline. Cette fillette de dix ans avait réussi à tout lui prendre et notamment sa famille mais surtout sa liberté. Sous l'emprise de Eveline, les membres de la famille Baker devinrent des monstres. Ils prenaient un malin plaisir à torturer les gens, à détruire des vies sous la volonté de Eveline. La torture et les expérimentations continuaient jour après jour, sans que Zoe n'ait été capable de sauver quiconque. Elle n'a jamais été faîtes pour être bonne samaritaine, bien au contraire. Elle même était condamnée à faire le mal, sauf qu'elle n'a jamais souhaité le faire, luttant constamment contre cette petite voix à l'intérieur de sa tête qui la blessait volontairement. Eveline semait le chaos partout ou elle allait, et ce n'était pas fini, Zoe savait qu'elle finirait par la retrouver à Game City pour achever son travail. Elle finirait par la tuer, une bonne fois pour toute. «Ma famille. Eveline m'a prise ma famille. Elle les a manipulé, un par un. Cette gamine est le mal absolu.» Elle serrait le poing fermement, laissant apparaître ses veines brûlantes et prêtes à exploser. Eveline n'était rien pour elle, ni humaine, ni innocente, ni démon ni quoi que ce soit. Cette fille était les ténèbres , une noirceur que chaque individu a en lui. Un mal dont on a du mal à se débarrasser et ce même en essayant constamment. On a beau se donner tout le courage du monde pour affronter ce mal qu'il ne disparaît jamais, il reste constamment la pour nous rappeler le monstre qui sommeille en nous.

Eveline est la pour rappeler aux gens qu'ils sont capables de faire le mal sans avoir ni regrets ni remords. Qu'ils sèment le chaos en gardant le sourire, et malheur à ceux qui cherchent à résister à cette infâme tentation. Eveline les punis, violemment, en les rendant totalement fous à lier. Eveline, elle ne veut pas une famille, elle veut que tout le monde soit sous son contrôle, qu'ils agissent sous ses ordres et rien d'autre. «Pour moi, elle n'est rien.Juste un cauchemars dont je cherches à me débarrasser.» C'est ça, un cauchemars. Une vision qu'elle cherche désespérément à fuir pour reprendre une vie totalement normale, de zéro. Pourtant, même en cherchant à la fuir, Zoe sait pertinemment qu'elle n'arriverait jamais à se débarrasser totalement de la fillette. Eveline était un fléau, son fardeau qu'elle se devait de porter éternellement jusqu'à ce que mort s'ensuit. Alors devait-elle apprendre à vivre avec elle? Certainement, mais jusqu'à quel point? En prenant le risque de faire du mal à tout ceux qui l'entoures? C'était malheureusement ce qu'elle craignait.

Le psychologue chercha à se montrer rassurant avec elle, lui disant que tout ce qui serait dit dans ce cabinet resterait entre elle et lui. La bonne blague. Elle n'était pas dupe, elle savait bien que les notes qu'il prenait dans son carnet n'était pas la pour lui faire croire qu'il travaillait. Elle savait bien qu'il ferait usage de ses notes soit pour rédiger un rapport qu'il enverrait au médecin de la demoiselle, soit pour l'hôpital ou elle avait été retenue captive durant plusieurs jours. Cet infâme hôpital qui ne lui donnait que très peu d'espoir et qui pensait sincèrement qu'elle finirait ses jours la bas. Sauf que Zoe n'est et n'a jamais été folle, elle sait pertinemment ce qu'elle a vu et ce qu'elle a vécu en Louisiane et ce peu importe ce que les médecins peuvent dire, elle camperait sur ses positions. Eveline existe et il était temps de la faire disparaître. «Vous allez rédiger un rapport sur moi n'est-ce pas?» Finit-elle par demander en levant les yeux sur le psychologue face à elle. La petite voix du combiné restait sur ses gardes, même si elle se doutait par avance de la réponse du garçon. Il lui avait promit que tout ce qui serait dit resterait entre eux, alors elle espérait qu'il tient parole et qu'il n'aille pas en informer quiconque de cet entretien entre eux. C'était comme être prise au piège au final, soit elle restait la et elle se confiait sagement en craignant ses rapports faits sur elle, soit elle partait et retournait à la case "Hôpital" pour un long séjour qui lui priverait de sa liberté.

Les réponses à ses questions commençaient à tomber. Enfin, il allait savoir de quoi elle parlait, ce qui n'allait pas et qui lui causait tous ces problèmes l'ayant conduite jusqu'à l'hôpital. Ainsi, Zoé avait perdu sa famille. Le côté traumatisant est donc parfaitement compréhensible. Quelque qui perd sa famille peut avoir l'impression de se retrouver seul et de perdre une partie de lui. Le plus étrange était le fait qu'elle parle de cette fille comme d'une gamine. Une gamine manipulatrice ayant du coup manipulé chaque membre de sa famille. Vraiment ? L'histoire commençait à l'intéresser. C'était bien plus intéressant que ces histoires de femmes qui venaient se plaindre parce que leurs maris les trompaient avec leurs secrétaires plus jeunes qu'elles. Ou encore les idiotes qui venaient se plaindre de leurs patrons qui tentent de leur proposer des avancements contre une relation plus intime. Là, c'était un vrai cas, quelque chose de dramatique et qui sort de l'ordinaire. Une histoire comme il les aime. "Vous dites que Eveline les à manipulé... Et vous ? Vous avez réussi à échapper à ça ?" Il faut admettre que c'est bizarre que ceci ne la touche pas ou d'une manière différente. Disons qu'il n'a pas assez d'élément en main pour tout comprendre. Alors pour le moment, il s'imagine que la gamine pourrait être une sorte de seconde personnalités de Zoé, quelque chose dont elle ne sait pas forcément rendu compte.

De même, elle parlait de Eveline comme d'un cauchemar. Dis comme ça, ceci concorde parfaitement avec l'idée que la fillette puisse être une création de l'esprit de sa patiente. Un dédoublement de la personnalité. C'est assez courant, bien qu'il en voit rarement ici à Game City. Du coup, tout ceci mérite d'être éclaircie pour vraiment avoir le background complet de cette histoire. "Et comment avez-vous connu Eveline ? Comment est-elle entrée dans votre vie ?" Isaak veut des détails, c'est important, il ne peut pas rester dans le flou pour savoir ce qu'elle a.

Mais Zoé était encore méfiante. Il le voit très bien à cette question qu'elle lui pose. Est-ce qu'il va écrire un rapport. Sa tête fit non et il posa son crayon sur son bloc note. "J'ai pour habitude de prendre des notes. J'ai peut-être une bonne mémoire, mais vu le nombre de patient que je vois, je ne veux pas mélanger vos cas. Alors, je synthétise ce qui est dit pour m'en rappeler. Je vous l'ai dit, ce qui est dit ici reste entre vous et moi et je n'ai pas obligation de faire un rapport à l'hôpital où qui que ce soit d'autre. Je suis indépendant Zoé. Il n'y a personne au dessus de moi pour me demander des comptes. Alors, soyez rassuré !" Si Isaak aurait un patron, quelqu'un ce serait peut être rendu compte que beaucoup de ses patients vont bien plus mal qu'à leur arrivée. Sans compter les cas de suicides. Alors, oui, il préfère garder tout ce qu'il se passe dans ce bureau parfaitement secret. "Je sais que vous êtes réticente à tout ceci. Mais je n'ai rien à voir avec ces psy qui travaillent dans les hôpitaux. Vous devez simplement comprendre que si vous voulez que ça marche, vous allez devoir me faire confiance. Je sais très bien que ça n'arrivera pas tout de suite, mais je ne suis pas un monstre qui veut vous enfoncer. Mon seul but et de vous aider !" indique-t-il. L'aider... si seulement elle pouvait savoir... il va la détruire, la réduire en petit morceau petit à petit.

Vous dites que Eveline les à manipulé... Et vous ? Vous avez réussi à échapper à ça ? Non. Oui. Certainement. Elle était la seule à être restée lucide en tout cas. La seule qui ne prenait pas un malin plaisir à faire de la vie de pauvres touristes un enfer. Elle n'oublierait jamais ses rires, ses mots, les hurlements stridents des victimes de sa famille. Elle pensait bien faire, tout ce qu'elle voulait, Eveline, c'était une famille au final mais elle ne l'a jamais eu, elle n'en a pas eu le temps. Eveline voulait absolument semé le chaos autour d'elle, parce qu'elle avait été créée pour ça. Faire de la race humaine de vulgaires zombies qu'elle pourrait manipuler facilement et sans spécialement avoir besoin d'un contact, ses simples envies suffisaient pour répandre le mal autour d'elle. Les yeux de la jeune femme se levait pour croiser ceux du spécialiste face à elle. Cet enchaînement de questions ne lui plaisaient pas, c'était comme se sentir à l'étroit dans une toute petite boite ou on se retrouve malgré nous enfermés. Il ne manquerait plus que les sueurs froides pour renforcer le cliché de la pauvre biche effrayée. Elle ne le craignait pas lui, c'était sa propre histoire, son propre vécu qui lui faisait peur. Les mots sortaient naturellement, un peu trop à ses yeux, et à chacun d'eux, son cœur manquait de défaillir. Elle ne prit pas la peine de lui répondre lorsqu'il lui demanda si elle s'en était sortie, parce qu'au final, elle même ne le savait pas. Sa nouvelle vie à Game City pourrait lui faire penser que c'était bien le cas, mais toutes ses illusions d'Eveline qui lui pourrissait son quotidien voulait lui faire croire que la fillette était toujours la, ancrée en elle, à attendre le moment propice pour surgir et l'achever.

A nouveau, le psychologue prit la parole, lui demandant cette fois les circonstances de cette malheureuse rencontre. C'était une question plutôt simple et facile, à laquelle elle pourrait répondre sans soucis si seulement elle n'aurait pas été autant perturbée par ce crayon qu'il tenait entre ses doigts et ce carnet ou il prendrait des notes. Elle se doutait bien que ses notes lui servirait à quelque chose, sans savoir une seule seconde qu'il en avait besoin pour se rappeler chaque histoire de chaque patient qu'il pouvait croiser dans son cabinet jour après jour. La jeune femme resta sur ses gardes, le corps crispé, elle ne pût s'empêcher de lui faire part de ses craintes, celle d'un rapport sur elle qui la ferait retourner direction: l'Hôpital psychiatrique pour un nouveau séjour. De nouveau, le garçon tenta de la rassurer en lui disant que cela était nécessaire pour son processus de guérison mais pas que. C'était une manière pour lui de la comprendre, d'assimiler son histoire, de ne pas l'oublier. Ce docteur semblait sincère à vue d'oeil. Il avait même prit soin de lui préciser qu'il était indépendant et qu'il n'avait rien à voir avec n'importe quel psychologue ou médecins d'hôpitaux. De quoi la rassurer et l'aider à faire disparaître ses craintes et ses peurs qui hantent son âme.«Je vous fais confiance.» Souffla t-elle rapidement pour lui montrer qu'elle appréciait grandement son aide et son soutien. Son regard s'ancra de nouveau dans le sien avant de se refermer pour se remémorer tout depuis le début. Un bond dans le temps qui lui rappela à quel point sa vie était belle lorsque Eveline n'en faisait pas partie.

Cette vie était même parfaite mis à part les tensions avec Lucas. Elle ne s'en plaignait pas spécialement Zoe, bien qu'elle rêvait de plus comme n'importe qui de nos jours. Elle avait un père, une mère et même un frère et rien ne l'importait plus que leur bien être. Il a fallut que Mia Winters et Eveline fassent irruptions dans sa vie pour tout remettre en question. «Mia et Eveline sont toutes les deux des rescapées. Un soir, il y a eu une énorme tempête et mon père.. Il les as.. sauvées.» Sauver n'était pas le mot juste quand ont sait ce que cette peste a osée leurs faire. Il aurait mieux fait de la laisser agonir sur la terre ferme plutôt que de la ramener jusqu'à chez eux. Il aurait jamais dû faire ça. Jamais. «Eveline est rentrée dans nos vies à ce moment précis. Jamais nous n'aurions pus nous douter du mal qu'elle nous causerait.» Pauvre enfant. Pauvre Baker. Pourquoi faut-il toujours que ce soit les meilleurs qui se font constamment entuber? Foutue destinée. De nouveau, la brune vint ouvrir les yeux pour inspirer profondément à pleins poumons de l'air, au moins une chose que Eveline ne peut lui interdire de faire. Respirer était une façon pour elle de lui prouver qu'elle était bien vivante et que quelque part, elle s'en était sortie face à elle.

Peu après avoir insuffler elle stoppa sa respiration pour laisser sortir, en plus de l'air inspiré, quelques mots qui s'adressait directement au psychologue. «Est-ce qu'un jour il vous est arrivé d'avoir un mauvais pressentiment contre lequel vous n'auriez de toute façon pas eut suffisamment la force pour l'empêcher d'arriver?» C'était son cas. Elle avait sentie le danger à plein nez, persuadé qu'un jour sa vie changerait du tout au tout mais pas dans le bon sens du terme, seulement peu importe ce qu'elle aurait voulu faire pour aller à l'encontre de ce mauvais pressentiment, il était quand même arrivé, parce que c'était ça, sa foutue destinée. Souffrir. Constamment souffrir sans jamais pouvoir un jour, avoir l'esprit libre et tranquille.

Le psychologue ne s'attend pas à ce que la jeune femme réponde à toutes ses questions. C'est tout à fait normal qu'elle puisse vouloir ne pas lui répondre et garder certaine réponse pour elle. C'est parfois trop dur d'aborder certain sujet et il sait très bien que ça ne sert à rien de brusquer les patients. Elle n'est déjà pas très ouverte, alors s'il la bloque ceci n'arrangera rien du tout. Autant y aller en douceur, l'étudier petit à petit. Mais quoi qu'elle arrive, elle semble être un cas intéressant qu'il pourra manipuler à sa guise jusqu'à la déchéance. Mais cette partie là est pour un futur plus lointain.

Il devait dans un premier temps obtenir sa confiance et pas que pour cette séance. Certes, là elle vient de dire que c'est le cas, rassurée par les paroles qu'il a prononcés. C'est bien, c'est ce qu'il faut. Ceci doit durer et ne pas se détériorer. Quoi qu'il en soit, c'est une première étape de passée, logiquement ça devrait aller pour la suite, du moins il l'espère. Quoi qu'il est assez confiance, Isaak connaît ses propres compétences et personne ne lui a jamais échappé. Et puis, elle n'a pas l'air d'être aussi forte mentalement que pouvait l'être un soldat comme Solid Snake. Du coup, elle ne lui fait absolument pas peur. Maintenant que la confiance est établie, elle s'ouvre un peu et répond à ses questions. Notamment sur comment elle a connu la fameuse Éveline. Cette personne lui semble pour le moment bien étrange, d'après ce qu'il entend, elle a l'air de faire figure de Némésis pour la jeune femme. En plus du nom déjà cité, elle ajouta une certaine Mia. Tiens, voilà une nouvelle personne. Il ne tarda pas à griffonner le nom sur sa page pour pouvoir y revenir plus tard si besoin. Ces deux femmes étaient donc les victimes d'un naufrage, valeureusement sauvé par le père de la jeune femme. Jusque là, il ne voit rien d'anormal ou d'alarmant. Cependant, il laisse la demoiselle continuer son récit qui finalement fut bref et sans détail. On dirait bien qu'il va avoir vraiment beaucoup de boulot pour obtenir plus long de sa part. "Est-ce que vous vous sentez prête à me donner plus de détails ? A me raconter votre histoire depuis l'arrivée de cette Éveline ?" demande-t-il sans que ceci soit une obligation. Là encore, il ne veut pas la forcer, les choses doivent venir d'elle-même, les souvenirs sont peut-être encore trop encrée, trop récent pour qu'elle puisse vouloir en parler. "Si vous ne voulez pas encore en parler... Peut-être que vous pourriez me parler de votre famille ? Pour ne pas me faire une présentation des membres de votre famille, j'aimerais bien les connaître !" A travers elle, il peut apprendre qui est son père, sa mère et les autres membres si jamais elle a part exemple des frères et sœurs, oncle et tante... C'est un moyen de lui faire oublier l'événement traumatisant tout en instaurant toujours un climat agréable et de la confiance entre eux. Et puis, ça peut toujours l'aider à voir quel type de relation elle entretenait avec sa famille.

La jeune femme lui posa une question asse étrange et là, il fallait l'admettre, il ne savait pas du tout quoi répondre. Un pré-sentiment ? Il ne lui semble pas avoir ressentit ce genre de choses avant. Isaak a toujours été très sûr de lui, se focalisant beaucoup sur son pouvoir. "A vrai dire, je ne crois pas avoir eu ce genre de sensation avant." Mantis réfléchis, mais même lors de son affrontement contre Snake, il n'a jamais eu ça. C'est donc étrange et peut-être qu'il manque d'explication. "Pouvez-vous m'en dire plus sur ce pré-sentiment, quand est-ce qu'il est arrivé ? Avant l'arrivée de Éveline ? A cause d'elle ?" Vu son histoire, il pense que ça doit sûrement être à cause de cette fille. Mais il faut poser la question pour en être sûr. Du coup, il va attendre la réponse et voir s'il a raison.

"Est-ce que vous vous sentez prête à me donner plus de détails ? A me raconter votre histoire depuis l'arrivée de cette Éveline ?"Non. Elle n'en avait pas l'envie. Elle refusait pour aujourd'hui de faire ce bond colossal dans le temps pour retourner à cette époque ou sa vie presque banale s'est transformé en cauchemars. Son pied commença à s'agiter sous l'anxiété, sa tête commençait peu à peu à la faire souffrir, à trop réfléchir. Ses traits de visage se resserraient et c'est un "Non" de la tête qu'elle offrit en guise de réponse au psychologue. Elle ne voulait pas se dévoiler à lui comme ça, elle aurait presque eut l'impression qu'il violait son intimité à lui offrir tout ses précieux renseignements sur un plateau d'argent, mais c'était son travail. Il était justement psychologue, il se devait d'écouter son récit pour pouvoir l'aider et apporter des réponses à ses questions.

Alors, quand il lui fit part de son envie de connaître les membres de sa famille, un sourire versatile étira très doucement ses lèvres.Sa famille, leur vie, n'est pas à envier. Ils sont des gens plus que banaux, de ceux qu'ont trouvent à Dulvey, en Louisianne. Ils ne sont pas détestés des gens mais ne sont pas non plus aimés. Ils se fondent vulgairement dans la masse et tentent d'être d'honnêtes citoyens et pourquoi pas des modèles pour leurs enfants. D'ailleurs, en parlant d'enfant, est-ce que cela est nécessaire de parler de Lucas? Ce petit prétentieux. Ce sociopathe. Ce fourbe et cette mauvaise graine qui avant même sa rencontre avec Eveline, avait mal tourné. «Mon père s'appelle Jack. Jack Baker. C'est un ancien combattant des marines. Il est marié à Marguerite Baker, ma mère. Mes parents, ils ont toujours étaient un modèle pour moi. Quels parents ne le sont pas pour leurs enfants..» Commença t-elle simplement et bêtement. Qu'est-ce qu'elle se sentait bête de raconter tout ça, elle avait presque l'impression d'être une petite fille qui devait dresser un arbre généalogique au tableau en guise de devoir scolaire. Que dire de plus sur Jack et Marguerite? Un père investi dans la ferme familiale et une mère au foyer qui elle, semble d'avantage investie dans la vie religieuse de Dulvey? Elle n'était pas comme ça Zoe. Elle n'était pas le genre de femme à raconter des histoires mais plutôt à les écouter. La peur d'être jugée l'empêchait d'approfondir son récit, elle ne voulait pas se contenter de cela mais ne souhaitait pas non plus en dire de trop.«J'ai aussi un frère. Lucas Baker.. Mais je ne préfère pas m'éterniser sur lui si vous le voulez bien.» Lança t-elle cette fois un peu plus sèchement en affichant une mine quelque peu colérique en repensant à ce frère avec qui elle n'a jamais sût s'entendre et qui ne s'était d'ailleurs pas gênée pour la maintenir en captivité, elle et Mia, prenant cela pour un petit jeu qu'il avait imposé au pauvre Ethan Winters. D'ailleurs oui, Ethan.. Ou se trouvait-il aujourd'hui dans son histoire? Devait-il apparaître uniquement dans le passé ou également à l'avenir? Elle n'en sait strictement rien et préfère éviter d'y penser pour ne pas renforcer son mal de crâne. «J'ai grandis à Dulvey, en Louisianne.Mon père est propriétaire d'une ferme la bas. Noter cela comme un héritage familial.» Ajouta t-elle en indiquant son carnet de note d'un signe du menton. Oui, elle n'avait pas oublié qu'aussi attentif pouvait être ce psychologue,le moindre détail qu'elle pouvait lui révéler sur elle serait noté sur ce petit carnet qu'il tenait entre ses mains. Le voilà d'ailleurs en possession de plusieurs informations: Un père. Une mère. Des noms. Un frère. Un lieu de vie. Deux parents modèles. Un frère qu'elle méprise. Les conclusions peuvent se faire vite et elle n'avait pas besoin d'en dire plus pour qu'il cerne le cadre dans lequel elle avait vécue.

Peu après s'être livrée à lui , elle était venue lui poser une question qui lui tenait particulièrement à coeur. Au fond, elle voulait se rassurer, se dire qu'elle était comme n'importe qu'elle femme dans ce monde, à s'inquiéter pour tout et rien, à se méfier de tout le monde même et elle l'était. N'importe qu'elle femme serait inquiète lorsqu'un parfait inconnu surgit dans sa vie du jour au lendemain pour la chambouler à tout jamais.Malheureusement pour elle, l'homme ne semblait pas avoir ressenti ce sentiment qu'elle avait pût elle même sentir à l'époque. Cela la désola, mais peut-être que sa vie n'avait pas été aussi catastrophique que celle de la pauvre Zoe. Peut-être était-il de ce genre d'individu à prendre les choses comme elles viennent sans véritablement se soucier d'un futur dénouement ou d'un avenir troublé ou non. Le genre de personne qui vit au jour le jour.De nouveau il reparlait d'Eveline, et de nouveau un frisson vint glacer sa pauvre colonne vertébrale. «J'ai toujours été très méfiante et je le suis encore plus aujourd'hui. Eveline n'a été que le déclic qui a confirmé mes ressentis.» Avoua t-elle ouvertement sans sourciller cette fois. Elle aurait voulu relever la tête pour rester humble dans cette affaire, mais elle n'y arrivait pas. Elle avait honte d'avoir eut besoin qu'une fillette diabolique entre dans sa vie pour se rendre compte que sa méfiance était bel et bien normale et naturelle. Si seulement quelqu'un serait venu pour la détruire cette méfiance, cela aurait été beaucoup mieux et peut-être qu'aujourd'hui, Zoe ne se trouverait pas la, dans ce cabinet à devoir raconter ses misères.

Le jeune homme voulait en apprendre plus sur la demoiselle. C'est pour ça qu'il voulait connaître sa famille. Et vous savez, il suffit parfois de voir comment quelqu'un parle de sa famille pour en comprendre les relations complexes qu'elle peut entretenir avec eux. Ainsi, elle débuta par parler de la figure paternel. Quelque part, ceci ne l'étonnant pas. Zoé est une femme, il est de nature tout à fait normal que les filles soient plus proches de leur peur que de leur mère. A l'inverse, les garçons eut sont bien plus proches de leur maman. Ce début de schéma était donc tout à fait classique, rien d'étonnant. Quoi qu'il en soit, ça montre qu'elle tient son père en estime. Si elle ne l'aimait pas, elle n'aurait sûrement pas débuté par parler de lui. Jack, c'est ainsi qu'il se nomme était donc un ancien militaire. Il peut déjà imaginer un mec droit et qui respecte les autres. Ou bien tout l'inverse, un grand malade dégoûté de la vie. Mais là, il penche pour le premier cas de figure. Sa mère quant à elle se nomme Marguerite. Contrairement à son père, elle n'en parla pas plus, aucun métier donné. Juste son nom. Il suppose donc que les relations avec elle, sont peut-être un peu compliquées. Quoi que, elle a l'air d'aimer ses parents, vu qu'elle parle d'eux comme des modèles. Très bien, donc pas de relation conflictuelle. Il nota les prénoms et cette petite note sur son carnet. Par contre, elle se trompe en pensant que chaque parents est un modèle. La pauvre, elle ignore ce que certains peuvent réserver à leur enfant. Isaak en est la preuve vivante, un père qui le haïssait du plus profond de son être, qui s'occupait à peine de lui. Autant dire qu'il a du mal à imaginer que cet homme aurait pu un jour avoir été un modèle pour un gosse. Doit-il lui rappeler que chaque jour des enfants sont battus par leurs parents ? Non, il va laisser croire à cette douce utopie que les parents sont les meilleurs pour leurs enfants.

Un peu après, elle ajouta qu'elle avait un frère du nom de Lucas et qu'elle ne voulait pas vraiment aborder le sujet. Oh ! Il sent déjà la tension et la colère dans sa voix. Visiblement, ce frère n'est pas une personne qu'elle apprécie. Il ignore quel genre de personnage il est, ce qu'il a bien pu faire, mais il est clair et net que la relation frère-sœur est plus que mauvaise. De même que pour les parents, il nota les infos qu'il venait d'apprendre, tout en notant qu'il allait devoir en apprendre plus sur le fameux Lucas au fil des rendez-vous.

Pour finir, elle parla de l'endroit où elle avait grandi. Isaak ne connaît pas toutes les villes, alors il ignore le genre d'endroit que c'est. Il imagine une sorte de campagne, étant donné que c'est dans une ferme qu'elle habitait. Petit à petit, il parvient à se dresser dans sa tête, un portrait de la famille Baker. Il voit une famille simple, certainement sans histoire jusqu'à ce que le trouble fête vienne semer le chaos dans leur petite vie.

C'était loin d'être les informations les plus intéressantes, mais au moins il a récolté des noms qu'il pourra ressortir plus tard pour poser des questions directement sur chaque personnage. Eveline, reste le personnage central des problèmes qui ont lieu dans la vie de la jeune femme. A l'entendre, il aurait presque l'impression que cette fille l'a rendue parano. C'est curieux, vraiment ! C'est qu'il aurait presque envie de la rencontrer pour voir quel genre de monstre elle peut être. "Je vous propose de ne plus parler de Eveline pour le moment. Je sais que vous n'êtes pas prête pour ça," indique-t-il comme pour essayer de gagner sa confiance et surtout la mettre elle en confiance et plus à l'aise. "Quant n'est il de votre vie sentimentale, amoureuse ? Est-ce que vous avez quelqu'un dans la vie ?" demande t-il. Elle a parlé de sa famille, c'est une chose. Mais partage t-elle son existence avec un homme ? Ce simple fait pourra là encore, lui en apprendre beaucoup sur elle. Alors, autant poser la question. Au moins, il ne demande rien sur la personne qui a mis sa vie en l'air.

Ce fût tellement éprouvant de parler de son passé. De son histoire et qu'elle histoire qui puis est. Une histoire que bien du monde aurait du mal à croire, mais à Game City, les choses sont différentes. La plupart des habitants présents en ville ont toute une histoire rocambolesque et personne ne semble plus ou moins choquer de cela, à croire que tout est normal. Les gens d'ici sont complètement fous et personne ne semblent vouloir les conduire à l'asile psychiatrique pour purifier leurs âmes de bons menteurs. Elle, elle avait déjà été faire un séjour, parce que contrairement aux autres, ont ne l'a pas crût. Elle a manqué de tuer quelqu'un, une pauvre fille qu'elle renversait maladroitement avant de venir planter son véhicule dans le décors de Game City. Ils pensaient tous qu'elle était folle et que l'alcool lui avait joué des tours, parce que oui, c'était ainsi qu'elle était vue par les médecins et spécialistes en tout genre. Zoé ne mentait pas réellement, c'était l'alcool qui parlait à sa place bien souvent. Ce qu'ils ignorent, c'est que Eveline a réellement existé et que l'alcool n'est la que pour lui faire oublier ses moments de peur et de solitude ou elle se retrouve parfois. L'alcool est un allié précieux, et elle sait très bien ne pas en abusé. Pourtant, il suffit qu'un voisin vous croise avec une bouteille, puis deux, pour que les préjugés arrivent et la, vous pouvez faire tout ce que vous voulez pour paraître le plus sain possible qu'une réputation vous ait déjà créée derrière le dos.

C'était difficile pour elle d'être prise pour une femme dangereuse alors qu'elle ne ferait de mal à une mouche. Difficile de ne pas avoir été reconnue comme l'héroine de sa propre histoire alors qu'elle aurait dût l'être. Après tout, c'était grâce à elle que Ethan et Mia avaient pût fuir loin de la lousianne et du domaine des Baker. A la place de la reconnaissance et des félicitation, elle s'enfonçait un peu plus dans les ténèbres, et quand une seconde chance lui sourit enfin, des visions horrifiantes d'Eveline font surface elles aussi, certainement pour terminer le travail commencé la bas. Eveline. Eveline. Le spécialiste jugea qu'il était temps de ne plus parler d'elle et c'était une bonne chose, elle ne supporterait certainement pas de reparler de cette infâme gamine qui avait chamboulé sa vie.

A la place, il lui demanda des renseignements sur sa vie sentimentale. Difficile également de parler de cela car on ne peut pas dire qu'elle soit un franc succès. Depuis son arrivée ici, la jeune femme s'était éprise d'un homme qui se voyait clairement faire sa vie avec elle mais malheureusement, il a fallu que Eveline débarque une nouvelle fois pour que l'homme prenne la fuite. Il n'était pas prêt à supporter la folie de Zoe, ni à l'épauler dans cette douloureuse situation et depuis ce fameux jour ou il s'en était allé, Zoé n'a plus fréquenté quiconque. Est-ce mal? Non. Les hommes sont tous les mêmes, ils ne prennent que les bons côtés de vous même, et quand les mauvais surgissent, ils prennent tous la fuite et recherche une nouvelle femme capable d'apporter ce qu'ils désirent plus que tout. «Vous allez finir par croire que je suis un cas perdu, Docteur Korneiev..» Dit elle un sourire plutôt amusé pour le coup sur les lèvres. Malheureusement c'était le bien, sa vie à ce niveau la était encore moins glorieuse que son histoire passé. «J'ai fréquenté un homme à mon arrivée en ville.. Un homme charmant, souriant, bienveillant.. Malheureusement, le destin a décidé de nous séparer, jugeant que nous n'étions pas fait l'un pour l'autre.» Raconta la brune au docteur en posant ses yeux sur les siens tout en soupirant. Cette histoire l'agaçait plus qu'autre chose, mais il fallait bien qu'elle en parle pour que ce dernier puisse apprendre à la connaître. «Depuis, j'ai un peu de mal à faire confiance aux hommes. J'enchaînes les histoires sans avenir, et ce n'est pas plus mal. Ce qui compte le plus c'est mon travail et rien d'autre.» Au moins elle avait le privilège de penser à autre chose qu'en Eveline une fois derrière son comptoir à la pharmacie. Elle avait d'ailleurs la chance de parler à bien des clients pour se changer les idées et vivre des journées à peu près normales, jusqu'à ce que la nuit arrive et que la solitude ne vient à nouveau la dévorer à petit feux.

Pour le moment, il avait clairement appris que le Némésis de cette femme était une femme du nom de Eveline. Ceci peut paraître peut être inutile pour certain, mais le simple nom de cette femme avait l'air d'éveiller chez elle tous les mauvais souvenirs qu'elle avait vécus. Ce simple prénom évoquait une peur profonde, sa bête noire, ce qui la ronge de l'intérieur. Alors, il sait qu'il pourra sûrement pousser Zoe dans la dépression juste grâce aux informations qu'elle voudra bien lui dire sur cet individu. C'est un cas vraiment unique, le genre qu'il n'a pas tous les jours. Ce n'est pas un patient qui stress trop à cause de son travail et qui a peur de mal faire ce qu'on lui demande. Non, elle est vraiment rongée par la peur, par cette personne qui représente son pire cauchemar. C'est exceptionnelle, elle va être sa petite perle, son petit jouet qu'il va pouvoir martyriser et envoyer vers l'Enfer doucement, mais sûrement. Avec un grand plaisir, il va se délecter de la voir sombrer vers les abîmes sans retour possible. La pauvre, elle a choisi le pire de personnage pour se faire soigner. Isaak va s'en donner à cœur joie, il va aimer la détruire, la faire souffrir et la voir mourir. Depuis son arrivée, il a déjà réussi à pousser au suicide plusieurs patients. Qui peut l'accuser ? Il n'est qu'un docteur, certain cas son hélas trop grave pour être sauvé. Bien sûr, il ne tue pas tous les patients qu'il a, ça serait trop étrange. Il en guérit certain, du moins, du mieux qu'il peut le faire. Il arrive aussi a en sauver certain, mais en faisant qu'ils soient des bombes à retardement. Ça va aller pendant plusieurs mois, voir année avant qu'une chose ne les fasses de nouveau sombrer. Mantis est un expert, c'est un monstre, le croque-mitaine qui se cache dans un coin sans même que vous ne le soupçonnait.

Ne pouvant pas détruire sa patiente tout de suite, il a besoin d'en savoir plus sur elle, histoire d'être sûr de connaître tout ce qui la hante. Mais pour ne pas la braquer, il se doit d'y aller doucement. Du coup, il ne veut plus parler de ce qui la dérange pour le moment. Il veut simplement aborder un nouveau thème pour en apprendre plus sur elle. C'est pour ça qu'il souhaite lui parler de sa vie sentimentale. Là encore, ça ne parait pas brillant vu ce qu'elle commence à lui dire. Elle a fréquenté quelqu'un qui est hélas partie. C'est triste, mais c'est le lot de beaucoup d'être humain. L'amour, les sentiments, c'est une chose difficile à maîtriser. Rien n'est acquis, personne n'est certain de rester sa vie entière avec la même personne. Il suffit de se rendre compte qu'une chose ne nous plait pas, que la personne change et l'amour s'effondre. Depuis ce jour, elle doit avoir le sentiment d'avoir été trahie. Du coup, elle ne fait plus confiance aux hommes et préfère de loin rester seule. Pourquoi ? Pourquoi les humains agissent toujours de la sorte ? Ça arrive à tout le monde de se faire larguer et après ça semble être insurmontable. Alors qu'au final, il vaut mieux être seul qu'avec quelqu'un qui ne nous aime pas ou qui nous fait du mal. Enfin, Isaak n'est pas vraiment le meilleur pour avoir un avis très défini la dessus. Ce n'est pas comme s'il pouvait vraiment avoir des sentiments. L'amour, c'est un sentiment étranger pour lui. Il ne cherche qu'à posséder, comme avec Michaela par exemple. Elle est à lui, c'est son jouet. Du coup, Zoé, se voit comme un cas désespéré. Ceci fit doucement rire le jeune homme. Elle est loin de l'être juste parce qu'un homme l'a laissé et qu'elle refuse d'être avec quelqu'un d'autre. "Vous n'êtes pas un cas de ce genre. Il faut du temps pour se remettre d'une rupture quoi qu'il arrive. Chacun va à son rythme. Ce n'est pas facile de s'impliquer avec ses sentiments, alors quand une personne vous trahie, vous abandonne, il faut réussir à passer au dessus de ça pour faire confiance de nouveau. Votre réaction est simplement normale," affirme Isaak pour avoir l'air rassurant. "Puis-je savoir ce qu'il c'est passé dans votre relation ? Pourquoi ça n'a pas marché ? Comment cette rupture c'est passé ?" demande t-il, car avoir des informations, c'est important, c'est le nerf de la guerre !

Cet homme, elle avait du mal à l'oublier. Cet homme lui avait promit monts et merveilles, et à ses côtés, elle aurait presque eut l'espoir que les beaux jours lui sourit à nouveau. Un emménagement, et qui sait, peut-être bientôt le mariage et plus si affinité. ou pas. Une horrible malédiction planait au dessus de son bonheur. Cette malédiction avait un nom, toujours le même nom: Eveline. Eveline était l'incarnation du mal absolu, pire que n'importe quel être diabolique capable de semer le chaos. Eveline se nourrissait de son bonheur, pour mieux l'arracher en milles morceaux, lui piétiner dessus sans honte et sans pitié. C'est exactement ce qu'elle a fait une fois de plus. Sa présence lui provoquait des sursauts nocturnes, des hurlements stridents, des sueurs froides même. Imaginer vous simplement en plein sommeil, un sommeil profond et réparateur qui vous fait le plus grand bien, et qui soudain, se brise par l'être avec qui vous partager vôtre vie. Ce n'était pas un cauchemars de temps en temps, mais bien tout les jours. Toujours ce même rêve, toujours ses mêmes visions totalement absurdes. Des visions qui sont parvenues à semer le doute au sein du couple. Et si tu avais bu ce soir encore? Bordel. Je ne suis pas alcoolique. Je vais bien. C'était toujours la même chose, et tant que cet homme n'était pas capable de croire en elle, alors il n'avait rien à faire avec elle. Elle ne s'entêterait pas à lui faire comprendre alors qu'il cherche des excuses pour la décrédibiliser. «Cet homme était un homme bon. Le genre d'homme dont toutes les femmes rêvent d'épouser tant il semble si.. parfait.» Commença t-elle un sourire nostalgique aux lèvres en se rappelant ce jour ou elle est éperdument tombée sous le charme de ce beau garçon. Ce pauvre garçon qui avait eu du fil à retordre à la séduire, à lui décrocher un sourire avant ce fameux baiser de cinéma. Mais encore une fois, ce n'était qu'une facette, un masque pour cacher le personnage bourré de défauts.

«Il a tout fait pour me séduire, persuadé que nous étions fait l'un pour l'autre. C'est ironique n'est-ce pas?» Un faible rire s'échappa d'entre ses lèvres, toujours accompagné de ce sourire si con. «A ses côtés, je me serais presque sentie renaître, j'en aurais presque oubliée Eveline, avant qu'elle ne resurgisse pour me rappeler qu'elle n'était pas loin.» Il fallait qu'elle surgisse de toute façon, condamnant ainsi la pauvre Zoé à finir ses vieux jours seule et malheureuse, avec la population entière de Game City à dos. Petit à petit, elle commençait à y arriver et c'était bien la le côté effroyable de l'histoire. Plus elle apparaît, plus elle la rend folle, plus elle est folle et plus les gens ont peur d'elle. Simple, n'est-ce pas? C'est un cercle vicieux refermé sur lui même sans aucun échappatoire, pas même une petite issue de secours. «Ça a commencé par de brèves apparitions qui sont devenues très vite des cauchemars m'empêchant de fermer l’œil la nuit.L'empêchant de fermer l’œil à lui aussi.. Au final, je crois qu'il est parti parce qu'il a eu peur de moi.» lui confia la brune en soupirant. Ce n'était même pas étonnant de le dire, et cela ne la blessait même plus pour dire. Elle avait tant l'habitude que les gens sont effrayés par elle qu'elle apprenait à s'y faire au fil du temps. Les psychologues hospitaliers eux même ont eut énormément de mal à ne pas écarquiller les yeux sous les propos totalement décalés de la jeune femme, et pourtant.. Aujourd'hui,face à elle, se tenait un homme qui lui en redemandait, encore et encore, lui qui semblait presque assoiffé, envieux de connaître la suite de son récit comme un fanatique laissé sur sa faim à la dernière page de son bouquin. Il disait vouloir la connaître, il ne serait pas déçu. Il apprendrait à la connaître, mais pas elle seulement, Eveline aussi, en espérant qu'elle ne s'en prenne pas à lui pour détruire d'avantage la pauvre Zoé qui ne pouvait désormais compter que sur l'épaule de ce psychologue pour se confier et espérer trouver des solutions à ses problèmes.

Elle parla de cet homme, celui qui avait été dans sa vie avant de la laisser seule et abandonnée. Vu la manière dont elle parlait de lui et le visage qu'elle abordait à ce moment là, il lui semblait qu'elle avait vraiment aimé sincèrement cet homme. D'après ce qu'elle racontait, c'était quelqu'un de bien... pas tant que ça s'il n'est plus là aujourd'hui, non ? Si c'était un homme bon, il n'aurait pas fait du mal à la demoiselle. Est-ce qu'elle peut le comprendre ça ? Il était aussi ce genre de type dont les femmes rêvent. Ceci lui donna envie de lever les yeux au ciel d'un air désespéré, mais il ne le fit pas. En somme, elle parle d'un homme parfait, l'être idéal, le prince charmant. Foutaise ! Ce type de personne n'existe pas et n'existera jamais. C'est une simple fable, un personnage imaginaire qu'on caractérise dans les contes et les films pour faire rêver cette bande d'idiote. "Il semble parfait, mais il ne l'est pas. Personne n'est parfait, croyez moi !" se permit-il de souligner. Il est parfaitement placé pour le dire. Il est un homme et en plus un psy. Des hommes il en a vu passer sur ce divan et aucun ne peut prétendre au titre d'homme parfait. L'un d'eux va cacher son envie de coucher avec la première venue avec de beau sourire, il fera ce qu'il faut pour la charmer et une fois qu'il aura eu ce qu'il désirait, il disparaîtra. Vous avez celui qui sera tendre et à l'écoute au début et qui ne fera plus rien par la suite, prenant la femme pour sa servante... Oui, il y a tellement de modèles d'hommes différents....

Elle continua et raconta que c'était lui qu'il l'avait séduit, ne lâchant rien. Oh, c'est un courageux alors ! Pas tant que ça au final s'il est parti au premier obstacle. Finalement, elle se sentait bien avec lui, quelle histoire à vomir ! Ce genre de truc, ça l'ennuie, il ne croit pas à l'amour, il ne ressent aucun sentiment en particulier, c'est un peu comme si Isaak était mort de l'intérieur, un être trop perverti parce qu'il a vu dans la tête des gens pour être à présent normal. Son Nemesis, à sa patiente, était revenue la hanter, mettant la panique dans sa vie et ceci aurait donc fait fuir son beau prince. C'est bien ce qu'il pensait, un homme sans courage qui part dès le premier obstacle. Finalement, il ne devait pas tant l'aimer que ça. Car dans le fond, si vous aimez vraiment quelqu'un, qu'importe ce qui lui arrive, vous restez à ses côtés pour l'aider. "Je sais que je n'ai pas vraiment d'avis à émettre la dessus, mais s'il est parti, c'est peut-être mieux. Je doute qu'il vous aimez. Quelqu'un qui tient à une autre personne ne le laissera pas. Aucun homme n'est parfait et lui était loin de l'être croyez en mon expérience !" C'est donc depuis ce jour, depuis cette rupture qu'elle a renoncé à aimer. Ce n'est pas Mantis qui dira que c'est triste, car l'amour n'a pas d'importance pour lui, ce qui l'intéresse c'est la possession, comme avec Michaella, sa créature, sa chose, sa prisonnière... Elle est à lui et personne d'autre n'a le droit de l'avoir. "Avant de trouver la bonne personne, il faut du temps. Je pense qu'on ne peut pas être destiné à une seule personne. On tombe juste au hasard sur quelqu'un et sa marche ou pas. C'est une question de timing !" Son style vint caresser la feuille de papier pour y inscrire de nouvelles informations, après tout, il faut bien qu'il joue son rôle de psy. "Si on oublie Eveline un moment. Qu'est-ce qui vous empêche de retrouver quelqu'un ?"

La perfection est éphémère et pourtant, ont cherches tous à l'être un peu. Généreuse. Douce. Prévenante. Attentive. Amicale. Tout ça c'est que des conneries, parce que toutes ses belles qualités réunies te rendent aussi niaises et vulnérables que n'importe qu'elle autre débile qui pense qu'en étant tout ça, elle serait la femme parfaite. Les gens sont des sangsues qui ne pensent qu'à profiter des autres autant de temps qu'ils peuvent, avant de se rendre compte que cette personne dont ils ont tant abusés, lassée d'être prise pour une idiote, décide un jour de se réveiller et de montrer tout ses défauts que la plupart du monde déteste. Égoïste. Rancunière. Franche. Colérique. Au final, ne vaut-il pas mieux d'être ainsi plutôt que l'inverse? Etre ou paraître, la se fait nôtre choix.

Leon, lui, il avait tout l'air de l'homme parfait, mais il ne l'était pas. Il semblait fort, et pourtant il était faible. Il semblait rassurant et pourtant il avait peur. Il n'était pas assez fort pour supporter ses crises, pour supporter sa vie. Il l'a réalisé trop tard, et le mal a malheureusement été fait. Elle avait finit seule, avec ses yeux pour pleurer et s'apitoyer sur son malheureux sort. Seule, c'est comme ça qu'elle était venue au monde et c'est ainsi qu'elle finirait ses jours.«Je ne lui en veux pas. On fait tous des erreurs dans la vie. La sienne a été de me rencontrer et de croire qu'il aurait pût m'aimer et passer ses vieux jours avec moi.» Aujourd'hui, le brave Kennedy était libre de ses choix, de ses mouvements, et contrairement à certaines femmes qui insultent leurs anciens compagnons et leurs crachent même au visage, Zoé, elle, préférait jouer l'ignorance et l'oubli, se faisant aussi petite qu'une fourmi pour éviter de le croiser en ville, ou autre. Elle savait qu'il chercherait à lui parler, à s'excuser milles et une fois, et elle avait peur en fait, peur de lui pardonner le mal qu'il avait pût lui faire. Son abandon, sa lâcheté. Si Eveline était parvenue à prendre le contrôle de ses pensées à Game City, c'est que quelque part, la pauvre cadette Baker était faible, bien trop faible psychologiquement et en même temps, c'est plus que compréhensible avec tout ce qu'elle avait vécue jusqu'à présent.

Le psychologue reprit la parole. Il se voulait confiant et se permit de mettre sur le tapis sa propre opinion et hypothèse au sujet de l'amour et du fait que parfois, le hasard fait bien les choses sur le destin et l'avenir. Le hasard, elle n'y croyait pas de trop, tout comme à l'amour. L'amour c'est un peu le sosie de la perfection, impossible, éphémère. L'amour ne dure qu'un temps et tôt ou tard il finira par s'éteindre. Alors, qu'est-ce qui l'empêchait de trouver cet amour? Rien mis à part son manque cruel de confiance en soi. Etre un fardeau pour son compagnon, quel homme accepterait cela? «Vous me mettez au pied du mur docteur Korneiev. Comment voulez vous sérieusement que je puisses répondre à cette question?» Elle ricanait, nerveusement en relevant une énième fois les yeux au ciel. Elle n'était pas laide pourtant, sa beauté naturelle était un réel atout pour les hommes cherchant une histoire d'amour sérieuse car oui, elle n'avait ni l'allure ni le look de ses bimbos disposées qu'à une histoire d'un soir. Alors pourquoi ne trouvait-elle par la perle rare me diriez vous? Peut-être parce qu'elle ne la cherche pas spécialement, ou peut-être juste que cela l'amuse de voir jusque ou un homme est capable d'aller pour elle? Attention, pas n'importe quel idiot avec de gros muscles et des gros bras, cela ne l'intéresse pas. Non. Ce qu'elle a besoin Zoé, c'est d'un homme qui a un psychisme suffisamment fort pour endurer tout ce qu'elle serait prête à lui raconter une fois la confiance établie entre eux.«Vous venez de m'entendre? Pensez-vous sérieusement qu'un homme serait attirée par une femme qui dit voir une fillette de dix ans la suivre partout et hanter ses jours? Soyez sérieux deux minutes..» Elle même l'était. Sérieuse, son sourire nerveux effacé de ses lèvres, son regard ancré dans celui du psychologue qui avait prit soin plus tôt de rédiger quelques notes sur son papier.

Cette jeune était vraiment intéressante. Un car à part comme il n'en a pas souvent. Elle se disait hanté par quelqu'un et c'est un fait assez rare. La plupart des patients d'Isaak sont juste dépressif, parano où pensent que leur douce moitié voit quelqu'un d'autre en secret. Zoé contrairement à eux est une jolie petite perle, un cas compliqué avec lequel il va vraiment pouvoir s'amuser et ce simple fait lui fait largement plaisir. Le docteur sait qu'il va pouvoir la manipuler, lui faire entrer des idées particulières en tête sans même qu'elle ne s'en rende compte, c'est là l'art de manipuler les gens, lui l'expert du cerveau et des pensées. Il arrivera à faire d'elle ce qu'il veut, il la détruira ou la transformera en poupée comme sa jolie B&B...

"Vous voyez votre rencontre comme une erreur ? Si vous pensez ça, alors tous ce qu'on peut faire dans nos vies sont des erreurs. Nos vies ne sont que des enchaînements d’événements du au hasard et à nos décisions. La plupart de nos décisions sont à la base le fait du hasard." C'est un sujet qui pourrait durer des heures, parler du hasard, des erreurs, de nos actions... Mais ça deviendrait un peu trop philosophique et Isaak n'est pas un philosophe, juste un psy... et encore de base ce n'est pas vraiment son vrai travail. C'était un soldat, un puissant soldat capable d'entrer dans la tête de n'importe qui et capable de tout un tas de choses tout aussi puissant et fou.

Vis à vis de tout ça, il se demandait pourquoi elle ne pourrait pas trouver l'âme sœur, surtout en mettant Evelyne de coté. C'est une chose qui lui semble impossible. Elle lui répondit que personne ne voudrait s'approcher de quelqu'un qui voit une fillette imaginaire. Ceci le fit sourire, non pas d'un air moqueur, mais parce que ceci l'amusait d'une certaine manière. Elle n'imagine vraiment pas ce qu'il peut croire et ne pas croire. Pour avoir été lui même capable de créer des illusions folles, le fait de voir une enfant démoniaque n'a rien d'étrange. "Vous devez juste trouver quelqu'un ayant un esprit assez ouvert et capable de vous comprendre !
Je ne vous dis pas ça parce que je suis psy, mais je vous crois. Votre histoire,
elle me parait vraiment réelle." Il posa son bloc note sur la table à coté de lui et croisa les jambes tout en avançant le haut de son corps. "Je ne suis pas fou si c'est la question que vous vous posez. Votre Evelyne, je suis certain qu'elle est réelle. Peut être pas ici à Game City, mais quelque part, elle l'était. Elle vous a tellement terrorisé, qu'elle s'est imprimé dans votre esprit ce qui vous fait la voir par moment. Je vous crois Zoé, je suis certainement le seul d'ailleurs !" Ce qu'il disait été vrai, venant d'un monde bien différent de celui-ci, il est presque certain que c'est la même chose pour elle. Du coup, cette mystérieuse gamine devait exister, il aimerait même la rencontrer, encore faut-il qu'elle soit ici, c'est une chose à voir... "Je pense que ça suffit pour aujourd'hui. Vous avez bien parlé, c'est un grand pas, mais le plus dur reste à faire !"

Le hasard. Le hasard n'est jamais un hasard, tout bien à ceux qui le mérites, à moins que ça ne soit l'inverse.A vrai dire, elle n'en savait rien. Elle était habituée à vivre l'horreur depuis sa naissance et ça ne changerait pas. Pourtant, elle n'était en rien une mauvaise fille, bien au contraire. Zoé s'était battue pour vivre une vie normale. Elle ne demandait ni fortune, ni gloire, ni quoi que ce soit d'autre, juste être un individu normal fait de chair et d'os et de projets qui arriveraient ou pas. Elle avait du mal à comprendre comment certaines pourritures pouvaient arriver à s'en sortir. Est-ce qu'ils méritaient sérieusement tout les cadeaux que la vie leur offrait généreusement? Certainement pas. Mais, c'est souvent cela qui arrive au plus démunis. Ils prient leur bonne étoile de s'en sortir, sans que ça n'arrive, alors que les pourritures, ceux qui ont tendance à tricher pour parvenir à leurs fins, ont tout. Foutue vie et foutue logique. La belle Zoé avait sérieusement du mal à assimiler les paroles de son psychologue. En réalité, le fait qu'il n'était pas de son avis l'énervait.  Sa rencontre avec Léon et son idylle avec ce dernier était une belle erreur oui, car cela l'avait notamment fait souffrir. On pense que tout peut arriver, qu'ont peut enfin vivre cette vie que l'on espère depuis tant d'années pour qu'en un souffle sur le toit de votre maison, tout s'écroule, pire qu'un château de cartes. Aujourd'hui encore, elle ne parvient pas à savoir ce qui a poussé Leon à la fuir. Elle? Eveline? Un ensemble de toutes ses choses certainement.«C'était une erreur que d'avoir cru que j'allais enfin pouvoir avoir une vie normale oui.» Répondit-elle sèchement avant de détourner les yeux.

Elle n'oubliait pas Eveline. Elle n'oubliait pas la cause de son mal être aujourd'hui et restait persuadée que le temps que cette foutue gamine continue de la hanter elle n'aurait jamais le droit au bonheur. Après tout, personne ne peut aimer quelqu'un qui a des hallucinations et qui, au passage, pourrait être hostile au bien être des autres. Et pourtant.. Ce psychologue, lui, il la croyait. Vraiment? Vrai de vrai? Ou il se foutait juste de sa poire comme ils le font tous? Son regard se reportait sur l'homme face à elle. Silencieusement, une expression faciale quelque peu surprise de cette révélation. Non. Il est psychologue, son but et de faire en sortes que les gens le croient pour avoir sa rémunération divine. Quel serait l'autre but que cet homme la croit? Silencieusement, elle observa ses faits et gestes, ce bloc note qui finissait sur la table et cette assurance dont il usa pour s'adresser à nouveau à elle.

Cet homme n'est pas fou et semble bien décidé à croire sa patiente. Il passait de psychologue à voyant en lui disant toutes ses choses qu'elle savait déjà. Elle savait qu'elle avait eu une vie plus que merdique à cause de Eveline et que cette foutue gamine l'avait déjà pourrie jusqu'à la moelle par le passé. Non, Eveline n'était pas vivante à Game City, seulement dans la tête de la pauvre Zoé qui ne parvenait pas à se l'enlever de la tête. C'était ça qui parvenait à nuire à son bonheur, qui lui retirer la confiance qu'elle avait en elle. Cette ombre du passé qui, elle espérait, serait bientôt anéantie à tout jamais. Le docteur Korneiev, lui avoua être certainement le seul à la croire. Volà quelque chose de peu rassurant. Si elle ne pouvait compter que sur lui pour affronter Eveline, alors la voilà dans de beaux draps et en même temps, ça aussi elle le savait. Lorsqu'elle avait séjourné à l'hôpital psychiatrique, elle savait que les employés se fichaient de leurs patients, eux aussi se contentaient de travailler pour avoir leur salaire à la fin du mois. On leur dit de nourrir les fous, ils le font, ont leur dit de leur administrer des sédatifs, ils le font aussi, sans essayer une seule fois de comprendre le calvaire que pouvait vivre ses fameux patients. «Elle l'est. Croyez moi qu'elle l'est, réelle.» Eveline était réelle, elle prenait la forme qu'elle voulait, d'une puissante bourrasque, à la foudre, en passant par une simple pathologie qui serait mortelle pour une catégorie de personnes.  Son regard s'ancra dans le sien. Devait-elle lui faire confiance? Elle n'en savait rien, en attendant, cela lui avait fait un grand bien de s'être confiée à quelqu'un qui lui avoua la croire sur tout ses propos.

Le docteur mit finalement un terme à cette première consultation et ce n'était pas plus mal. La jeune femme pourrait repartir un peu plus sereine et irait directement se reposer pour affronter les journées à venir. «Bien, je vous dois combien?» demanda la cadette Baker en se levant pour chercher son sac ou se trouvait son chéquier. Elle n'attendait que ça pour ensuite partir. Inscrire la somme dû au psychologue, lui tendre le chèque et la main par la même occasion pour le saluer et le laisser vaquer à ses occupations. C'est qu'il devait certainement avoir d'autres cas plus ou moins graves derrière elle, à attendre eux aussi pour se confier sur leurs malheurs. Elle se demandait sérieusement si son cas était le seul, en général, les gens font appels à des psychologues pour un mal être interne qui n'a rien à voir avec des hallucinations mais bien juste un ressenti guérissable en quelques séances. Serait-ce le cas de Zoé? Elle en doute, du moins pas tant que Eveline n'aura pas totalement disparue de sa vie.

Faire parler les gens, c'est son boulot, son objectif quand ils entrent dans son bureau. Après tout, c'est aussi la raison du pourquoi ils sont là, ayant passé le pas pour venir consulter un psy qui pourra faire taire leur maux. N'importe quel spécialiste dirait que ce n'est pas une mince affaire, mais pour Isaak ça reste quelques chose de simple. Il a toujours réussi à entrer dans la tête des gens, toute sa vie il a fait ça avec une facilité déconcertante. Lire les gens, c'est facile quand on c'est si prendre. Ça fait de lui un spécialiste. Malgré son bureau qui peu paraître lugubre et loin d'être rassurant, il arrive toujours à faire parler les gens quoi qu'il arrive. Il faut croire qu'à travers ses faux sourires professionnel, n'importe quel idiot parvient à prendre confiance. Tous pensent "oh ce bon docteur Korneïev va m'aider". Quelle belle bande d'idiot. Combien de personne il a tué depuis qu'il est là. Combien il en a fait tomber pus bas que terre. Oh vous savez, ça ne se sait pas. C'est qu'il arrive toujours à faire en sorte que les gens aillent mieux, du moins c'est ce qu'ils croient avant de rechuter quelques semaines ou mois après bien plus brutalement. Et là, généralement, ils reviennent le voir. Mais souvent ils ont bien trop honte de revenir, de devoir avouer leur échec dans le fait d'aller bien. Alors, il peut parfois lire dans le journal dans la rubrique nécrologique -sa préféré- le nom de certain de ses patients ayant eu recours au suicide.

Cette fille, Zoé c'est une cible facile. Elle est déjà torturée par un démon, il n'a plus qu'à l'agiter devant elle pour qu'elle tombe à terre et qu'elle meurt à petit feu. Enfin... la tuer ce n'est pas son but pour le moment. Il va juste s'amuser avec elle, lui infliger le pire calvaire possible parce que c'est ça qui lui fait plaisir à notre fou. Il ira dans son sens, gagnera sa confiance, bientôt il sera le meilleur ami qu'elle à, la seule personne capable de le comprendre, de la soulager, de lui remonter le moral et de faire en sorte qu'elle se sente mieux. Ce qu'elle ne verra pas, c'est qu'il sera son poison, la chose qui la fera aller de plus en plus mal. Cette simple idée le rempli de joie. Malgré tout ça, il met fin à la séance, car il n'a pas besoin d'en faire plus. Dans la vie, il faut savoir apprécier les bonnes choses avec parcimonie c''est justement ce qu'il va faire.

La demoiselle n'avait plus qu'à payer la séance avant de s'en aller et ainsi retrouver sa liberté avant qu'elle ne retourne dans son Enfer lors d'une prochaine visite avec Isaak. "Ça fera 60$ Mademoiselle Baker." Sa voix était très professionnel et calme. "Je vous laisse voir avec ma secrétaire pour prendre un autre rendez-vous. Si vous avez un problème, n'hésitez pas à m’appeler de jour comme de nuit." Un sourire honnête, et il la raccompagne jusqu'à la porte de son bureau et la salut une dernière fois avant de faire entrer son patient suivant.