a seven nation army couldn't hold me back.

Une aspiration est prise, et la voilà se redressant, comme ça, soudainement. L'automatisme l'avait même fait glisser sa main sous cet oreiller ou demeurait cette arme à feu dont elle ne se séparait jamais lorsqu'elle fermait les yeux pour dormir. Sans ça, elle ne pouvait pas dormir. Ridicule, en soit, mais c'était son moyen à elle de se sentir en sécurité même si le danger était désormais bien loin. C'était un vieux réflexe qu'elle avait acquit dés son plus jeune âge. Des choses que Marlène avait apprit à ses dépends. Ne dormir que sur une oreille, et être capable de se réveiller dés qu'elle se sentait observée, toujours l'arme là, bien présente car de là où elle venait, les menaces pesaient sur les têtes à longueur de temps. Des épées de Damocles, qui, pour les moins chanceux, finissaient par tomber sur leur tête, tranchant celle-ci. C'était comme ça, la loi du plus fort. Et c'est parce qu'elle l'avait bien compris qu'elle avait fini à la tête des Lucioles. Une époque désormais bien lointaine.
Elle soupire, lorsqu'elle se rend compte qu'en finalité, tout ça n'avait été que cauchemars d'une vie révolue. Elle passe une main sur son front, tandis qu'elle reprend son souffle. Son regard se redresse, s'adaptant à l'obscurité. Elle se penche légèrement, attrapant son téléphone. Elle fixe l'écran, un éternel espoir persistant, espoir réduit à néant dés que ses yeux bruns se posent sur cette vitre. Aucun message de Joel. Même pas un malheureux « bonne nuit ». Ca lui brise le cœur, dans le fond. Parce qu'elle l'espère, elle désire, de toute son âme pouvoir réussir à trouver un terrain d'entente. Mais elle sait que c'est impossible pour l'instant, et elle se trouve plus que ridicule d'être dans ce genre de situation. C'est de lui qu'il a fallu qu'elle s'entiche, et aujourd'hui, elle se retrouve comme une conne enfermée avec des sentiments qui ne cessent pas de se manifester. Un autre soupire, et la voilà se redressant frissonnant dés qu'elle sent le sol frais entrer en contact avec la peau de ses pieds. Elle se redresse, laissant la lumière émanant de son appareil téléphonique la guider à travers l'appartement. Elle atterrit alors dans la cuisine, lieu désiré. Elle ouvre l'eau du robinet et rempli ses mains d'eau avant de venir mettre cette eau sur son visage, lui offrant un certain rafraîchissement. En quelques sorte. Elle ouvre le placard au dessus de sa tête et en sort une bouteille en verre. D'un autre placard, la voilà extirpant un verre. Et dans ce verre, elle verse un peu de ce liquide brun. Elle le rempli même pas à moitié. Elle observe ce liquide, à l'intérieur du verre, secoue légèrement celui-ci et la voilà fixant son reflet dans la vitre en face. Elle hausse les épaules et la voilà, amenant ce verre à ces lèvres, buvant alors l'intégralité du conteneur d'un coup. Le liquide ambré brûle légèrement sa gorge, mais ça n'est pas désagréable pour autant. Un second verre, et c'est tout. Elle range cette bouteille et s'avance vers ce salon, s'affalant alors dans ce canapé. Elle allume la télé, et doucement, elle se met à zapper les chaînes, les unes après les autres. Et finalement, la belle tombe sur un truc pas spécialement intéressant, mais ne nécessitant pas trop de réflexion ce qui, dans l'immédiat, lui fera du bien. Un truc légers, sans prise de tête. Croisant les jambes sur le canapé, elle observe cet écran sans pour autant être prise par le show. C'est vraiment trop débile en fait. Elle coupe la télévision, bois de nouveau cul sec son verre et le pose sur la table en face d'elle. Elle réfléchit. Son regard se pause automatiquement sur son téléphone. Elle le fait, ou pas... ?
Oh, et puis merde.
Elle l'attrape, compose un numéro qu'elle connaît déjà par cœur et attend. Attend. Encore, et encore. Trois sonneries. Quatre. Elles s'enchaînent, messagerie. Son cœur se sert, elle pince ses lèvres et elle sent qu'elle est prête à flancher, mais elle tente de ne rien laisser paraître.
« Hey, ici Marlène. » Elle ne sait même pas quoi dire en finalité. « Je sais qu'il est tard, mais j'ai pas eu de tes nouvelles depuis ce matin. Alors j'espère que tout vas bien pour toi. » Elle marque une courte pause. « Tu sais que j'ai toujours tendance à m'inquiéter pour un rien. » Un pouffement s'échappe d'entre ses lèvres. « Quoi qu'il en soit, rappelle moi quand tu as eu mon message. » Une autre petite pause. A croire qu'elle va en devenir la professionnelle. « Bisous. » Et la voilà, coupant simplement court à ce message. Elle savait même pas quoi dire. Elle tourne en rond, se retrouve assez perdue, à l'ouest. Elle sait pas où tout ça va mener.
Marlène, elle en veux pas à Joel. Car elle sait qu'en finalité c'est pas de sa faute à lui. Elle a juste peur. Peur de le perdre, car c'est la sensation qu'elle a, dans l'immédiat. Peur qu'il se délaisse d'elle, qu'il sacrifie leur relation pour les deux gamines. Jamais elle ne pourrait lui en vouloir. Mais elle serait particulièrement triste. C'était pourtant pas faute de tenter de se faire apprécier. Sarah lui donnait plus de difficulté, elle avait d'ailleurs du mal à comprendre pourquoi. Ellie, par contre, était plus facile à vivre. Il faut dire que Marlène, elle l'avait vu naître la gamine, elle l'avait même éduquée. Mais pour Marlène, c'était pas aussi facile. Car elle ne pouvait pas nier le fait qu'elle aurait été prête à sacrifier la vie d'Ellie. Ca n'avait pas été un choix facile, et ce choix, il s'était imposé à elle. Le bonheur d'une seule personne ne fait pas celui d'une majorité. Ellie avait été la seule solution qu'elle avait eu, et même si ça lui déchirait le cœur, de son point de vue à elle, les choses avaient été différente. Parce que la solution était là, dans son organisme.
Certe.
Rien ne s'était passé comme prévu. Mais le principal, c'est qu'elle était là, belle et bien vivante. Elle se redresse, et enfin, la voici avançant jusqu'à son lit de nouveau. Elle se laisse tomber dessus, simplement avant de faire glisser les draps sur elle. Une longue journée de travail l'attend.

Congratulations ! Tu as vaincu l'équivalent d'un big boss en achevant ta fiche de présentation  

Mais ce n'était que le début de l'aventure ! Désormais, tu vas pouvoir emprunter les routes sinueuses de Game City. Pour t'y amuser un maximum, tu auras besoin de te tisser ton réseau d'amis ! Pour ceci, rendez-vous ici. Et souviens-toi, sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis ! Très bien, tu as désormais des amis reste à concrétiser cette amitié en vous organisant une sortie. Pour ceci, rendez-vous ici.

Bien évidemment, si tu ne connais encore personne ou si tes liens principaux sont occupés, n'aie pas peur ! Game City regorge de vie et d'adorables petites brebis qui se feront un plaisir de partager tes aventures. Pour faire une rencontre surprise, rendez-vous ici et pour lancer un appel au jeu, rendez-vous ici.

Voilà, tu as désormais toutes les informations nécessaires à ton voyage à Game City. Have fun !