Calling from the wild | wt . Isaak | Fini

17/06/1988

Yuuri & Isaak

Calling from the wild

Cela faisait un peu plus d'une semaine que la jeune femme était revenue de ses "vacances", elle s'était volontairement coupé du monde le temps de comprendre certaines choses tels que : ses doutes, sa peur, ce qu'elle était réellement devenue... Une remise en question qui ne sait pas fait sans sacrifice, mais qui dit sacrifice dit forcement dommage collatéral dans son cas. Durant son petit séjour en pleine nature, elle avait commençait par avoir des angoisses, mais n'ayant aucune aide, elle s'était elle-même préparé un cocktail explosif afin de faire disparaitre ce sentiment douloureux et impuissant... Cependant, mettre fin à sa vie au bout d'une journée n'était qu'une solution de facilité, elle valait mieux que ça. À cause de son impuissance, elle décida de se reprendre en main. Pour faire disparaitre sa peur, il fallait comprendre d'où elle venait, la forêt lui rappelai tant de chose de son passé, l'accident, le rituel, l'abandon, elle associait forcement tout les grands espaces verts à ces sentiments. Ce fut la seule erreur de sa part, et il n'était pas trop tard pour y remédier, car il n'est jamais trop tard pour devenir ce qu'elle aurait pu être. Pendant toute la durée de son séjour, elle avait affronté toutes ses peurs jusqu'à prolonger l'expérience afin de profiter du calme lors des ballades nocturne qu'elle finissait par apprécier juste pour sa simple valeur.

Son retour à la réalité fut différent, elle passage des journées entières à son travail afin de changer d'air, son travail était une chose importante, car il lui permettait de garder un semblant de vie sociale et il lui servait plus ou moins de couvertures. Elle semblait plus forte, et avait de bonnes ambitions, personne ne pourrait la freiner au risque de le regretter amèrement voir même au centuple. Si professionnellement la vie semblait lui sourire, côté personnel se fut le chaos le plus total, sa vie personnelle se résumer à deux choses : construire et détruire sous toutes les formes possibles, car elle cherchait tout simplement la perfection, mais une fois obtenue ce qu'elle recherchait Yuuri se rendit compte que c'était une chose ennuyeuse et qu'il fallait tout simplement détruire cette chose afin de la reforger indéfiniment. Son caractère n'avait pas changé, elle était toujours aussi froide, manipulatrice, égoïste et diabolique. La seule crainte qu'elle avait aujourd'hui était celle de reproduire les erreurs du passé, elle comptait avancer sans se soucier des obstacles. Pourtant, on aurait pu croire qu'elle serait devenue un peu plus humaine après avoir vécue sa petite escapade, c'est avec un semblant de vie de sociale qu'elle avait accepté de sortir prendre un verre dans le bar du coin avec quelques collègues, bien qu'extérieurement, elle était enjouée, intérieurement, elle était dépassé et ne voulait qu'une chose que cette soirée se termine rapidement. Au bout d'une hure, elle prétexta une excuse pour terminer la soirée entre collègues afin de regagner son petit chez elle.

En sortant du bar, elle décida de rentrer à pied au lieu d'appeler un taxi, puis elle coupa part le parc, une chose insensée. Jamais auparavant, elle aurait emprunté le chemin le plus court afin de rentrer chez elle au risque d'être exposé à de fortes angoisses, elle profita de ce moment de calme afin de prolonger son escapade par une ballade nocturne dans le parc, la ville était encore bien animée, il n'y avait que très peu de passage dans le parc, mais elle ne fit pas réellement attention à tous ses petits détails, elle était bien trop occupée à profiter de l'instant présent. C'est avec son air serein qu'elle continua sa route avec son téléphone à la main afin de regarder ce qu'elle avait manqué durant ses petites vacances. À vrai dire, elle n'avait pas réellement eu de message, juste quelques menaces qui l'amusaient par-dessus tout et qu'elle n'hésita pas à répondre directement. Elle savait pertinemment qu'il était plus facile de menacer que de mettre ses menaces à exécution, bien que ses menaces à elle servaient uniquement d'avertissement. Adossée contre un arbre, elle continua de répondre aux menaces avec une légèreté qui en fit pâlir plus d'un. Des passants la regardaient bizarrement lorsqu'elle lisait à autre voix ses réponses cinglantes, lorsqu'elle leva son regard dans leur direction, ils s'empressèrent de baisser leur tête afin de tracer leur chemin. Toujours avec le sourire aux lèvres, elle continua son petit monologue tout en portant son attention sur ce qui l'entourer, la jeune femme avait bien entendu du bruit non loin d'elle, elle poussa un long soupir tout en restant sur ses gardes, elle rangea son téléphone puis elle croisa les bras tout en gardant le silence quelques instants.

Après avoir jeté de nouveau, un coup d'œil sur son téléphone pour regarder l'heure, il était peut-être tard, mais elle n'était pas fatigué, elle avait envie d'embêter son monde, c'est ce qui lui avait manqué et le peu d'adversaire qu'elle avait eu l'avait déjà regretter, ce fut facile et elle en avait tiré aucun plaisir à les tourmenter. L'idée de téléphoner à la seule personne qui pouvait lui tenir tête lui traversa l'esprit, selon elle, il n'y avait pas d'heure pour emmerder le monde. Elle s'amusa à faire sonner son téléphone sans avoir de réponse, peut-être avait-il abandonné la partie, Yuuri n'en tira aucune satisfaction puisqu'elle n'a pas eut le temps de l'anéantir comme il le fallait. Elle ne prit même pas la peine de l'insulter de jolis noms d'oiseaux lorsqu'elle tomba sur sa messagerie. Après quelque tentative ratée, elle décida d'envoyer un texto clair et net afin d'éveiller sa curiosité. Après tout silence méritait une bonne explication, elle lui envoya le message pour lui expliquer la situation tout en lui faisant part ironiquement de ses états d'âmes, elle avait même utilisait des synonymes pour ne pas être répétitive. Lorsqu'ils s'étaient rencontrés, elle n'avait pas montrait son côté psychopathe, elle avait joué la carte de la fille compréhensible, attentive et curieuse de son passé. Un peu comme à chaque rencontre, personne ne soupçonnait son côté administratif qu'elle avait su mettre en place grâce à son travail. Yuuri attendait quelques instants, mais n'ayant aucune réponse, elle pensait qu'il serait temps pour elle de rentrer sans avoir eu sa dose d'animosité. Tout en rangeant son téléphone dans son sac et de rebrousser chemin, elle avoua avec une pointe de déception : " Je pensais au moins pourrir la soirée de quelqu'un ... Je pense que je me suis absenté un peu trop longtemps. "

AVENGEDINCHAINS

31/10/1984

Les choses évoluaient un peu à Game City, surtout pour lui. Il avait fini par retrouver la femme qui était devenue une véritable obsession pour lui. Une jolie blonde qui malgré tout cherche toujours un peu à le fuir. Mais, il sait qu'il est en bonne voie, qu'elle ne pourra pas le fuir éternellement et comme il le lui a déjà dit avant, elle lui appartient déjà, chercher à partir loin ne changera rien. Isaak sera prêt à remuer ciel et terre et à brûler des villes entières juste pour la retrouver. Oui, il n'est pas très sain d'esprit. D'ailleurs, il ignore si ce qu'il le pousse vers elle, est un sentiment comparable à l'amour ou juste sa folie. Ce n'est pas comme s'il était réellement capable d'être amoureux. C'est juste qu'il l'a vu et qu'il a décidé qu'elle ne pourrait plus jamais lui échapper. En plus de ça, il a fait la rencontre d'Amélie, un sniper qui commence à faire un peu de bruit en ville. Après une conversation avec elle, il entrevoit des possibilités pour casser la monotonie de cet endroit. Pourquoi ne pas agiter cette ville ? La rendre plus dangereuse et en faire un terrain de jeu idéal pour les gens comme lui ? N'oublions pas non plus Yuuri, cette femme avec qui il peut s'amuser. Entre eux, c'est la guerre, mais une guerre sans arme, tout n'est que psychologie, jouer avec les sentiments, les mots, les humeurs... Et justement, c'est un jeu qu'il aime bien. Quoi que... La demoiselle est partie quelques temps en "vacances". Bref, elle n'a pas été là pour jouer avec lui.

Sortant de son bureau, il était en direction pour rentrer chez lui, quand son téléphone portable sonna. C'était un patient, quelqu'un d'assez instable. Pendant un instant, il se demanda si ça valait le coup de répondre. Finalement, il décrocha pour écouter les pleurnicheries de son patient. Soi-disant qu'il était au bord de la crise de nerf, qu'il n'en pouvait plus et que rien n'allait. Ceci le fit largement sourire, cela veut dire que ce qu'il faisait a marché. Les mauvaises idées étaient toutes passées et ceci avait fait réfléchir cette personne. En gros, sa fin était proche, il était au bord du suicide, reste à savoir comment il va se tuer ? Isaak, toujours au téléphone, s'en alla chez son patient, il connaissait l'adresse et ce n'était pas très loin d'où il se trouvait. Quand il arriva sur les lieux, l'homme était sur le toit de l'immeuble et tout un tas de curieux en bas, autour d'une barrière de sécurité de la police. Des hommes avaient même été envoyé en haut pour essayer de calmer la futur victime de Mantis. C'était inutile, c'est justement en faisant ça qu'ils vont le pousser à sauter. Il reste en bas à admirer ce spectacle qu'il pouvait qualifier de jouissif. D'en bas, il ne pouvait pas entendre ce qui se disait là-haut, par moment, la foule pouvait entendre les cris de désespoir de l'homme qui menaçait de faire le grand saut. C'est trop tard pour lui, personne ne pourra le stopper, il a franchi la ligne de non-retour, conditionné par les paroles implicites du psychologue diabolique qu'est Isaak P. Korneïev.

Un nouveau crie se fit entendre et l'instant d'après, le type se jeta en arrière, les bras écartés, un magnifique saut de l'ange avant de s'écraser quelques petites secondes plus tard sur le sol. Une chute ou un fracas d'os et de chair se fit entendre, un choc sourd avec le goudron montrant la fatalité de cet acte désespéré. Dans un coin de sa tête, une sorte de petite croix fut cochée à côté du nom de ce type, ainsi, il l'avait tué, mais personne ne pourra jamais savoir que c'est lui, qui l'a poussé à sauter. La foule n'était pas vraiment terrifiée, beaucoup avait filmé cette chute macabre avec leur téléphone. Dans quel monde on vit ? C'est à peine s'ils ont du respect pour les morts.

En bon Docteur, il alla voir les agents de police qu'il connaissait pour leur confier que c'était son patient et que ce qu'il venait de se passer était terrible. Pour faire avancer l'enquête, il indiqua ce qu'il savait, que le patient était dépressif à tendance suicidaire et que sa thérapie n'a hélas pas marché. Confiant qu'il serait à la disposition des autorités pour toutes autres questions pour l'enquête, il quitta les lieux.

De nouveau, son téléphone sonna et un nom bien connu s'afficha "Yuuri". Alors, elle n'est pas morte ? Voulant jouer les boudeurs, dans l'unique but de l'embêter, il ne répondit pas à ses nombreux appels. Croyez telle qu'il était à sa disposition ? Elle devait vraiment être dans le mal ou s'ennuyer à mourir pour insister, le tout suivi d'un SMS. Isaak haussa les épaules et continua sa route en rangeant son téléphone dans sa poche. Sincèrement, il ne pensait pas que sa route la mènerait à elle. Elle était là, dans le parc, mais elle ne l'avait pas encore vue. Pendant un moment, il l'observa, elle lui faisait un peu pitié à être seule comme ça. Finalement, il sortit de l'ombre et entendit ses paroles qui ne lui étaient pas destiné, mais tant pis. "C'est ce qui arrive quand on s'absente trop longtemps... on nous oublie ! Je me demandais si tu n'étais pas morte, gisant dans ta propre merde au milieu de la forêt !" dit-il avec un ton sarcastique alors qu'elle était juste devant lui de dos. Il ne doutait pas qu'elle allait reconnaître sa voix.

17/06/1988

Yuuri & Isaak

Calling from the wild

Appuyée contre un arbre, la jeune femme ne quitta pas des yeux l'écran de son téléphone. Bizarrement, ce fut le seul objet qui lui permettait d'avoir un semblant de vie sociale depuis son retour, même si la plupart des messages étaient négatifs, il y avait quand même des perles qui semblaient se réjouir de son retour en ville. Elle oublia rapidement le fait que son petit jouet l'avait ignoré, après tout, il regretterait ce geste tôt ou tard et au centuple. Même si, le silence fut rompu après quelques minutes par une voix familière, elle ne se doutait pas qu'il soit là à se moquer d'elle. Elle ne se retourna pas, puis elle répliqua avec son air ennuyé : " Rien n'est plus douloureux que l'oublie, mais tu sais ce qu'on dit, l'oublie est la seule chose qui n'existe pas, la preuve, tu te souviens de mois. " Elle marqua un temps de pause afin de se retourner et de le fixer du regard sans broncher puis elle ajouta avec un simple sourire : " J'ai pensé à mourir, c'est un fait, étant seule dans la nature, abandonnée dans les endroits les plus sombres de ma petite personne, puis je me suis dit " Tu n'es pas une victime alors encaisses !" C'est ce que j'ai fait, j'ai encaissé entre deux ou trois cocktails explosifs, j'étais dans un état lamentable, mais je pense en avoir eu besoin afin de me retrouver. " Elle n'allait tout de même pas se laisser aller à quelques confessions, elle n'était pas sa patiente, c'est pourquoi elle écourta le résumé de ses vacances qui étaient pénibles et douloureuses.

Ce fut une faiblesse qu'elle gardait enfouie au plus profond de son être, bien qu'elle semblât avoir vaincu sa peur, d'autres souvenirs étaient remontés à la surface. La jeune femme était consciente qu'elle ne devait en aucun cas laissé les ombres du passé obscurcir les jours suivants, même si son passé l'appelait ce n'était que pour la tourmenter, elle l'avait accepté et quelque chose en elle refusait d'accepter sa volonté. Elle ajouta de manière directe sans tourner autour du pot et en restant sur ses gardes : " Disons que j'ai besoin des conseil d'un expert, même si je te l'accorde le terme "expert" est exagéré et ne prends pas de pincette, car je ne suis pas ta patiente. Que conseil prodiguerais-tu à une personne qui souffre des ombres de son passé ? J'encaisse, je l'accepte, je fais avec au quotidien, mais ça ne suffit pas. " Elle ne voulait pas oublier qui elle avait été, elle assumait pleinement la réalité et sa véritable nature, mais depuis son retour, elle avait du mal à l'avouer, mais elle se sentait incomplète, comme si quelque chose lui avait été dérobé et cette chose avait été remplacée par des remords et l'ennuie, elle compensait ce manque par la manipulation de pauvre âme. En temps normal, cela ne devrait pas l'ennuyer, mais elle n'y prenait aucun goût, même une once de plaisir à réduire une personne à rien.

Pourtant, elle semblait toujours prisonnière de son passé, à qui pouvait bien profiter cette détresse intérieure ? À personne, plus elle essuyer ses peurs, plus de nouvelles angoisses apparaissaient, c'était un cirque sans fin. La destruction accomplissait peut-être son œuvre lentement en la brisant peu à peu, inconsciemment s'était elle qui s'autodétruisait. Se montrant toujours forte, elle ajouta avec son air naturel : " Un vieux dicton dit que ceux qui ne peuvent pas se rappeler du passé sont condamnés à le répéter, mais ceux qui refusent d'oublier le passé sont condamnés à le revivre. Je refuse d'être condamnée à le revivre en permanence. Il y a des choses que je peux encaisser, mais pas ça, ça ne fait pas partie du jeu. " Pourtant, le jeu n'avait aucune règle, elle l'avait précisé tant de fois et pourtant, elle était victime de son propre jeu. Ce n'est pas pour autant qu'elle allait s'avouer vaincue.

Même si elle était une battante, Yuuri s'était toujours vue comme une survivante, survivre était sa spécialité. Elle avait survécue au rituel, à l'accident du mont Higurashi, puis de nouveau au rituel de la prêtresse des eaux noires où elle était le pilier, si elle avait survécu s'était en partie grâce à son humanité qui l'avait surprotégé... Mais dans ce monde-ci, il semblerait qu'elle est décidait de la laisser se débrouiller seule, elle interviendrait seulement en dernier recours. Elle devait être pathétique à demander de l'aide à son bourreau autant se suicider dans la dignité, mais ce qui était bizarre, c'est que la jeune femme était une personne indépendante qui savait encaisser seule les épreuves et pourtant, elle demandait de l'aide sans raison apparente. Bien qu'elle ne l'avouât pas directement, sa thérapie à haut risque l'avait pas mal chamboulé, sans doute n'aurait-elle jamais dû partir comme ça à l'aventure. Après une rapide remise en question, elle reprit normalement : " Tu sais quoi ? Oublie ce qu je viens de dire, tu te réjouirais de mes tourments." Elle afficha un large sourire afin de dissimuler rapidement ses émotions.

C'était tout elle, la jeune femme pouvait rapidement se faire passer pour une pauvre victime comme pour un bourreau. Elle profita pour soupirait longuement à vrai dire cette ville ne lui avait pas manqué, la seule chose qui lui avait tant manqué était tout simplement le fait d'avoir accès à la vie citadine. De nature asociale, il est était facile pour elle de se passer des gens, mais pas du vacarme qu'ils peuvent provoquer dans les rues, et même à cette heure-là, la ville était animée. Elle fut tirée de ses songes rapidement avant de lui rétorquer sèchement : " On en était ou la dernière fois, il me semble que tu me dois une âme à tourmenter gratuitement ? Sinon je ne serais pas revenu en ville. " Elle ne perdait pas le nord, il est vrai que lorsqu'ils parlaient de ce genre de chose, elle était toujours de bonne humeur, surtout quand il s'agissait de pourrir plusieurs vies en même temps. Bien qu'elle fût exigeante sur les critères, elle savait pertinemment que Mantis n'allait pas en tenir compte, pourtant, elle lui suggéra avec son air naturel : " As-tu une âme aussi dépravé que la mienne ? Parce que si je tourmente une pauvre âme, j'aimerais qu'elle soit un peu résistante, sinon ce n'est pas drôle... Au pire, je pourrais toujours t'emmerder, il parait que c'est naturel chez moi ! "

AVENGEDINCHAINS

31/10/1984

Le retour de Yuuri Kozukata, est-ce qu'il l'avait attendu ? Un peu peut-être... Quoi qu'il n'avait pas vraiment eu le temps de penser à elle. Si elle était assez idiote pour partir seule en forêt pour affronter ses peurs, c'est son problème, non ? Elle l'avait tout simplement rejeté, le privant certainement de plusieurs jours d'amusement à la voir tourmenté par ce qui parvenait à l'effrayer. D'après ce qu'elle disait, ces vacances n'avaient pas été reposante. Il pouvait l'imaginer, assise dans un coin, contre un mur, sa tête enfouie dans ses genoux à sangloter alors que le vent faisait bruisser les feuilles à l'extérieur. Oh, ceci aurait été un délicieux spectacle dont il se serait délecté avec tant de loisir. Mais, hélas, il ne peut que l'imaginer. Isaak ignore ce qu'elle appelle "cocktail explosif", surement un tas de médicament pour réduire le stress et anxiété, la rendant surement au stade de légume végétatif pour avoir moins peur où avoir un cerveau éteint ne pouvant plus être capable de penser à ses phobies. Ouais, ben ce n’est pas de cette manière qu'on doit se débarrasser de nos pires peurs. Et ça, elle finira bien par l'apprendre à l'avenir, il en est sûr. Pour autant, il ne fit pas de commentaire et préféra garder sa salive pour autre chose.

La demoiselle se remit à parler et sa demande était des plus intéressante. Elle voulait les conseils de notre psy, bien qu'elle voulait le rabaisser en disant qu'il n'avait rien d'un expert. Oh, elle ne devrait pas dire ce genre de chose, ça pourrait se retourner contre elle, un jour. La question, bien qu'un poil détourné s'adressait à elle. A croire que ces vacances qui devaient l'aider n'avait finalement pas si bien marcher. Un léger sourire, amusé, prit place sur son visage alors qu'il l'écoutait. Ainsi, elle souffre de son passé... comme c'est amusant. Malgré ses efforts, elle ne parvenait pas à être tranquille. Est-ce qu'il doit la plaindre ? Lui dire un truc du style "pauvre bichette" pour se montrer compatissant ? Non, bien sûr que non, ce n'est pas son genre de faire. Lui serait plutôt le type qui vient remuer le couteau dans la plaie tout en vous enfonçant de nouveau lame tout autour pour vous faire encore plus souffrir avec un regard de sadique.

Elle continua de parler en parlant de dicton et de ce qu'il se passait avec le passé. Ce n'était pas faux. On ne peut pas ignorer ou fuir son passé. Il fait partie de chaque personne. C'est grâce à nos actions passées et nos actions que nous nous sommes fait. Notre caractère n'est pas propre à notre naissance, mais à ce que nous faisons. C'est ainsi. Une même personne qui naîtrait dans un autre pays ou à une époque autre, seraient assurément totalement différent de l'individu qu'il est aujourd'hui même. Enfin, c'est ce que pense Mantis. Un enfant qui vient au monde au milieu de la guerre, ne pensera pas de la même manière qu'un enfant qui vient au monde dans un pays ou la paix existe. Donc si elle cherche à fuir la personne qu'elle est, il est évident que ceci ne la mènera à rien d'autre qu'une impasse.

Peu après, elle se ravisa, ne voulant plus de ses conseils. Oh, vraiment ? Est-ce qu'elle a peur de la psychanalyse ? "Je ne suis pas vraiment du genre à oublier, tu devrais le savoir ! La prochaine fois, tu tourneras ta langue sept fois dans ta bouche avant de me poser une question !" dit-il avec un large sourire avant de continuer. "Continue de fuir ton sombre passé et bientôt tu te retrouveras dans une impasse, face à un mur que tu ne pourras pas détruire. A la place, c'est toi qui sera démoli... anéanti..." Il prit un malin plaisir à dire ceci avait un petit air mélodramatique, car ça pourrait être amusant de la voir dans ce genre d'état. "Alors, demande toi simplement ce qu'il faut faire dans ce genre de situation ? Tu ne peux que te retourner et faire face ! Tant que tu n'affronteras pas ton passé, tu n'avanceras pas !" C'est peut-être pour ça que lui n'a aucun souci. Il a toujours accepté son passé. Il l'a affronté et s'en contente. La fuite c'est pour les lâches.

Est-ce que ça sera assez pour qu'elle oublie sa question. Est-ce qu'il doit vraiment lui donner un patient à détruire. Vu son état, il n'a pas envie. Autant qu'elle affronte ses peurs. Peut-être qu'après il se montera généreux avec elle. "Pour le moment, tu n'as pas besoin d'une âme à tourmenter. Concentre-toi sur ton problème. Quand tu seras parvenue à faire face à ce dernier. Peut-être que je te laisserais t'occuper d'un de mes patients !"

17/06/1988

Yuuri & Isaak

Calling from the wild

Était-elle étonnée par son indifférence ? Pas vraiment, bien au contraire, elle en était bien ravie. Il y a des choses qui devaient se passer de commentaire, et elle respecta son silence. Cependant, elle savait que d'un autre côté, il ne la louperait afin de remuer le couteau dans la plaie qui peiné à cicatrisé laissant une douleur permanente. La jeune femme ne regrettait en aucun cas ce qu'elle avait fait, et même le fait d'avoir opté pour une option de facilité pour faire taire une bonne fois pour toute la moindre once d'humanité. Elle ne méritait pas qu'on s'attarde sur son cas, elle-même le clamer haut et fort, préférant se moquer du malheur des autres. Pourtant, le fait de souffrir était étrange, mais elle n'éprouvait que du plaisir dans cette souffrance qu'elle s'infligeait. Cela pouvait être bizarre venant d'une personne qui œuvrait pour le bien. Même si elle semblait faire le bien autour d'elle, dans l'ombre, c'était le contraire, elle était animée par la destruction, animée par la haine, elle était troublée et brisée, comme si elle était partagée entre deux consciences et un jour ou l'autre, il faudrait faire un choix, un choix qu'elle pourrait regretter sur le long terme. Son côté destructeur fut alimenté ses derniers jours, à son retour en ville, elle avait déjà détruit une dizaine de personnes, pourtant sa soif de destruction ne s'était pas étanchée et elle ne comptait pas s'arrêter sur le chemin du désespoir, elle s'en amusait, mais il y avait toujours quelque chose en elle qui lui faisait regretter ses actions, et cela devenait un véritable problème pour son ambition.

Il était vrai qu'elle n'aurait jamais dû demander des conseils à un sociopathe ambulant. Elle savait qu'il ne compatit pas oublié cette pique, à vrai dire, elle s'en ficha comme la plupart du temps lorsqu'il ouvrit la bouche juste pour la blesser. Elle n'avait que se faire de ses enfantillages. Elle savait parfaitement que son silence était un mauvais signe et qu'elle n'hésiterait pas lui répondre de manière virulente s'il tentait quoi que se soit qui pouvait l'atteindre. Demander de l'aide à sa pire ennemie était pas mal meilleur chose à faire, mais c'était une façon pour elle d'entretenir leur inimitié sinon leur relation ne serait que platonique et elle prendrait plus de plaisir à détruire une âme random. Elle afficha un petit sourire malgré sa mine fragile. Même si son passé semblait la consommer peu à peu, elle savait se nourrir de cette peur afin de la transformer en force afin de devenir une bien meilleure personne. Un raisonnement irrationnel venant d'une déséquilibrée comme la jeune femme.

Si elle peinait à vivre avec son passé, elle ne pouvait pas le nier, elle était une mauvaise personne avec un bon rôle. À vrai dire, elle ne savait pas vraiment faire la différence entre les méchants et les gentils, pour elle tout n'était question de point de vue. La jeune femme avait surtout peur à l'idée de réveiller le monstre qui l'avait sauvé il y a longtemps et qui ne jurer que par une seule et unique chose : la destruction totale. Yuuri n'était pas encore prête à céder à la folie, mais le chemin qu'elle avait emprunté pendant son séjour n'était sans doute pas le plus rassurant. . . .

Même si elle refusa d'écouter ses conseils, elle tendit l'oreille afin d'écouter ce qu'il avait à dire. Elle savait pertinemment que ses paroles auraient pour but de la blesser, ce qu'il faisait souvent sans la ménager. Tout en haussa les épaules, elle répliqua vilement : " T"inquiète pas avec le temps, je sais que tu n'es pas du genre les choses, même si parfois ça pourrait m'être utile. La prochaine fois soit je t'assommerai ou soit je te bâillonnerais pour éviter de t'entendre jacasser dans ton jargon de psy ! Tu sais quoi je vais te dire ce que j'en pense, et lis bien mes lèvres : Je m'en moque royalement ! " Elle ne pensait pas l'écoutait jusqu'au bout, mais elle dut se résoudre à l'écouter. Ces mots n'étaient pas dénués de sens, mais elle ne voulait pas l'admettre venant de lui. " Tu sais quoi si je fais face à mon passé, tu ignores quels monstres je vais réveiller et tu vois là, je ne suis rien comparé à ce qui pourrait apparaitre. Je ne serais, en aucun cas, anéanti, non, je sais bien plus que ça... Disons que je serais capable de mettre à feu et à sang la ville juste par plaisir. Donc ne me tente pas sur ce terrain-là." Il pouvait s'amuser de son état actuel, mais elle s'en fichait et son attitude je je-m’en-foutiste le prouvait une fois de plus. Elle ajouta avec une attitude joueuse, comme si le fait de souffrir lui procurer les bien fait positif de la vie " Demande toi plutôt que ce que toi, tu ferais si je venais accepter la monstrueuse personne que je peux devenir. Je préfère courir après ma culpabilité, je m'en nourris très bien et jusqu'à présent ça me réussit. Je suis comme satisfaite de mon propre sort. " Son sourire cacher les noirs desseins qu'elle avait en tête à ce moment précis. Elle ne comptait pas fuir, ni même affronté son passé ce n'était qu'une perte de temps et dans quelle douleur se refugirait-elle dans ses journées ensoleillées ?

La déception pouvait se lire sur son regard, à ce moment, elle resta adosser contre l'arbre tout en le fixant d'un regard noir, elle pouvait se montrer violente d'un instant à l'autre. Elle en avait assez entendu. De toute manière, elle n'avait pas réellement besoin de sa permission pour pouvoir mettre le chaos dans l'esprit de ses patients, il lui suffisait d'attendre et de prendre en grippe un simple patient lambda pour s'amuser. Voler un jouet est mal, mais le faire dans le secret était une chose très mauvaise. Gardant cette idée en tête, elle ajouta avec un large sourire : " Tu es une personne abominable... J'ai juste besoin de tourmenter des esprits afin de me sentir mieux, de plus ce n'est pas le seul problème que j'ai dans ma vie, à vrai dire, je suis sur le point de me demander si mon existence n'est pas un problème. " Bien qu'elle commençât à faire les cent pas tout en restant sur le chemin, elle avoua avec son air indécis : " Toujours des paroles et des promesses ! Laisse-moi juste te dire une petite chose, je me fiche de ton avis, je détruirais qui bon me semble, sans ton consentement. Car dois-je, aussi, te rappeler qu'il n'y a aucune règle dans notre jeu ? " Comment pouvait-elle agir de la sorte ? Une chose était sûre, c'était que son voyage l'avait un peu plus endommagé ou même dénaturer. Elle était une personne fourbe ne compter pas s'arrêter aussi facilement...

AVENGEDINCHAINS

31/10/1984

Si Yuuri ne veut pas écouter les conseils qu'il lui prodigue c'est son problème. Il parlait en connaissance de cause pour avoir vu de nombreuse personnes dans son cas. Fuir son passé ne mène à rien, car quoi qu'il arrive, il sera toujours derrière vous, prêt à vous rattraper à un moment ou un autre et ça arrive souvent quand vous pensez l'avoir oublié. Le mieux, c'est de faire face. Il n'y a qu'en affrontant son passé qu'on peut avancer, car en faisant ça, ça veut dire qu'on est passé au-dessus de lui et qu'il n'aura plus aucun impact sur le futur. Qu'elle en fasse à sa tête, elle verra bien le moment venu et ça sera désagréable. Qu'importe si elle devient pire, si elle devient un monstre. Est-ce qu'elle pense que ça lui fait peur ? N'est-il pas un monstre lui-même ? Isaak est la définition même du psychopathe ! C'est plutôt les autres qui devraient se méfier d'elle. Si elle souhaite mettre la ville à feu et à sang, qu'elle fasse, il se joindra certainement aux festivités. Après tout n'est-ce pas un profond désir chez lui, d'anéantir cet endroit et ces habitants tous trop heureux à son gout. "En fait, tu as peur du monstre que tu pourrais devenir ? C'est pour ça que tu fuis ton passé ? Parce que vu ce que tu dis, j'ai nettement l'impression que c'est ça, même si tu le nies. Ne t'imagine pas que je puisse être effrayé par la chose horrible que tu pourrais être. Moi-même je ne suis pas un saint et je n'en serais jamais un !" Pendant un instant, il se frotta les mains avec l'air pensif pensant à son propre passé chaotique. "Si tu veux semer le chaos, très bien ! Fait le ! Embrase cette ville et repend le sang dans les rues ! De toute manière, c'est ce qui arrivera tôt ou tard !" Quand il avait rencontré Amélie, il avait parlé de cette idée d'avoir un groupe de personnes comme eux, pour rendre cette ville bien moins sûre. Si les "méchants" parviennent à s'associer, alors le calme disparaîtra. "Tu ne fais que fuir... ça t'avance à quoi ? Ne prend pas la peine de me répondre, je n'attends même pas de réponse à ça !"

Du coup, il n'avait pas vraiment envie de lui prêter un patient pour qu'elle s'amuse tant qu'elle n'accepterait pas la vérité. Bien entendu, c'était des paroles décevantes pour elle qui voulait tellement détruire une pauvre âme innocente. Yuuri décida de se plaindre, confiant qu'elle voulait détruire des gens pour se sentir mieux. Elle pense vraiment que c'est ça qui va changer ce qu'elle ressent maintenant ? Oh que non, ça serait tellement facile sinon. "Certes, il n'y a pas de règle entre nous, mais c'est encore à moi de juger si oui ou non, je te laisse un de mes patients. Tant que tu n'auras pas affronté tes propres démons, je ne vois pas pourquoi je te laisserais t'attaquer à ceux de mes patients. Montre toi forte ! Arrête de fuir et pour une fois dans ta vie, bat toi ! Qu'importe ce que tu deviens après... cesse d'avoir peur. Si tu veux avancer, c'est la seule option possible. Sinon, contente toi de ta petite vie minable actuel où tu es obligée de venir pleurer pour que je te confis un patient." La voix d'Isaak était dur, un ton très acerbe pour essayer de la faire réagir et voir la vérité en face. Elle fuit, si c'est tout ce qu'elle sait faire, autant dire que ceci le déçoit. La Yuuri qu'il connait lui semble bien moins peureuse, il faut croire qu'il se trompait. Cette conversation dépassait même le stade du simple jeu, il était quasiment en train de lui dire qu'elle n'était plus une adversaire acceptable et convenable. Si elle veut pouvoir rester dans la partie, elle va devoir se bouger. "Libre à toi de faire ce que tu veux ! Mais je ne jouerais plus avec toi, si tu décides d'emprunter la voie que tu sembles avoir choisi aujourd'hui !" De sa part, s'était un acte cruel de faire ça, il menait la danse et il le savait bien. Il tourna les talons, s'en était presque un manque de respect de le faire après avoir dit ça. Et il commença à partir sans rien dire de plus, histoire de la laisser réfléchir ou de déclencher quelque chose chez elle pour qu'elle réagisse enfin.

17/06/1988

Yuuri & Isaak

Calling from the wild

La jeune femme n'était pas du genre à écouter et à appliquer les conseils, après tout, elle affirmait elle-même qu'elle ne pouvait pas faire deux choses à la fois. Si elle refusé d'affronter son passé, c'était pour une seule raison, puisque c'est la seule chose qui l'effrayer au plus au monde, mais aussi du fait qu'elle fit de cette peur une force. Une fois disparu, il n'en resterait rien, elle n'aurait plus rien à surmonter. Cependant, le fait qu'elle repousse de plus en plus cette peur n'était pas vraiment bénéfique pour la jeune femme, bien au contraire, peu à peu cette force la consommé jusqu'à l'épuisement psychologiquement. Yuuri le savait, elle n'était qu'une bombe à retardement, car une fois éveillé qui sait ce dont elle sera vraiment capable. Elle repensa à ses paroles, suite à un fâcheux accident : les monstres sont réels, les fantômes sont réels.. Ils vivent en nous, et parfois, ils prennent le contrôle... C'était un peu son cas, en plus de combattre un psychopathe, elle devait en plus de cela lutter contre une déséquilibrée qui ne réclamait que sa liberté. En y pensant, elle afficha un large sourire avant de rétorquer sèchement tout en gardant son joli sourire : " Je ne compte pas devenir un monstre, je compte devenir pire que ça. Fuir mon passé me procure une certaine vigueur, c'est pour ça que je refuse de l'affronter pour le moment. Et tu ne devrais pas forcement croire ce que je dis après tout, tu n'es pas dans ma tête pour savoir ce qui se trame. Néanmoins, j'espère que tu ne te cacheras pas dans un trou de souris lorsque j'en aurais terminé avec tout ça ! Ça serait même décevant ! Tu m'en vois ravie, le fait de savoir que tu ne seras jamais un saint me donne davantage envie de t'écraser lentement. " Elle continua de l'écouter, et bizarrement, elle fut enjouée à l'idée de pouvoir embrasé en premier la ville, elle avoua ouvertement " Tu ne m'en voudras pas s'il ne te reste plus rien ? Je ne compte pas partager avec toi mon terrain de jeux, du moins, pour le moment." Intérieurement, elle jubilait, rien ne lui faisait plus plaisir que de savoir qu'elle mettrait le feu aux poudres. Il lui en fallait peu pour réveiller de folie meurtrière. Cependant, elle fut stoppée dans son élan de gaieté lorsqu'elle écouta Isaak sur le fait qu'elle ne faisait que fuir son passé. Elle était sur le point de répondre lorsqu'elle se stoppa net, pourtant même s'il ne voulait pas entendre la répondre elle lui répliqua simplement " Pourquoi me poser cette question ? Si tu cherches, je suis sûre que tu trouveras la réponse."

Sa joie s'estompa définitivement lorsqu'elle entendit le refus catégorique. Elle étancherait sa soif d'une autre manière, un peu moins sanglante. Même si elle afficha un visage fermer, afin de ne laisser passer aucune émotion, intérieurement son sang bouillonnait peu à peu. Si elle voulait détruire une âme égarée, elle le ferait avec ou sans son accord, Yuuri n'était pas une fille obéissante, surtout si elle avait une idée en tête, rien ne pouvait l'arrêter. Même s'il s'était montré virulent dans ces paroles, Yuuri le prit sur le ton de la rigolade, elle haussa les épaules avant de se ressaisir. Même si ses paroles étaient du pur poison, elle n'hésita pas à cracher son venin : " Juger ? Tu te fous de moi ! Je fais ce que je veux et quand je veux et ça, tu ne pourras m'en empêcher. Si je veux écraser un de tes patients, je le ferais que cela te plaise ou non. Je te rappelle que je ne suis pas le genre de personne qui obéit facilement. Je suis forte à ma manière. Toutefois, tu ne peux même pas imaginer ce que je pourrais faire une fois que j'aurais affronté cette peur, il faudra que je me nourrisse autrement pour étouffer cette haine permanente, et je pense que tu sais déjà ce que je devrais faire pour apaiser cette colère et haine grandissante ..." Elle s'arrêta net dans ces paroles, prenant le temps de se remémorer un souvenir douloureux, la dernière fois où elle avait fait face à son côté sombre. Yuuri semblait divaguer dans ses souvenirs pourtant, elle avoua " La haine que je garde à l'intérieur continu de grandir jusqu'à me brûler les entrailles, elle devient parfois si intense que si elle venait à s'abattre sur quelqu'un ça ne serait pas vraiment beau à voir... Comme je te l'ai dit, je suis forte et je me bats en permanence pour limiter les dommages collatéraux..." Elle ne pouvait supporter l'idée d'être sermonnée, elle n'était pas du genre à extérioriser ses sentiments, mais plutôt à les refouler le plus profondément possible. La jeune femme ressentie comme un coup de massue lorsqu'il lui rétorqua qu'il ne jouerait plus avec elle, car elle était devenue faible.. Elle aurait pu se sentir inutile, pourtant, elle le dévisagea du regard, elle serra les poings tout en refusant d'écouter ses paroles humiliantes, jamais elle n'avait entendu cela. Yuuri resta silencieuse sur le coup, elle ne réagit même lorsqu'il tourna les talons, pourtant, elle était envahie d'une colère noire et le fait de savoir qu'il avait le dessus ne lui plaisait guère. La jeune femme reprit ses esprits, elle le rattrapa rapidement pour se mettre en travers de sa route, tout en posant sa main sur son épaule afin d'exercer une légère pression au niveau de sa clavicule, elle arborait un regard noir et sa voix avait littéralement changé tout comme son attitude. Il avait réussi à la faire réagir, cependant, elle semblait très remontée, Yuuri plongea son regard sombre dans le sien tout en affirma avec le sourire aux lèvres : " Les pires trahisons viennent toujours de ceux en qui on a confiance. . . Et je viens de prendre ta déclaration pour une trahison, affirmer que je ne suis pas un adversaire de taille est vraiment blessant .Cela me briserait le coeur, enfin si j'en avais un .. Je ne trouverais réparation à cet acte odieux de deux manières, le pardon absolu, ou la vengeance mortelle et crois mois que je ne suis pas d'humeur à pardonner ! " Elle pressa un peu plus sa main, bien qu'elle n'appréciait pas le contact le physique, parfois cela était nécessaire de laisser une marque comme avertissement. Elle était déterminée à lui faire rappeler qu'elle n'était pas le genre de personne à prendre à la légère. Elle ajouta tout en gardant le sourire : " Une vengeance accomplie ne me déchirera pas le cœur, mais tourmentera quelques instants le peu d'humanité qu'il me reste, mais tu vois, je suis sure avec certitude que j'ai pris le bon chemin. La vengeance est un chemin long et dangereux et de plus, le meilleur moyen de combattre le chaos est tout simplement en utilisant le chaos lui-même. " Elle desserra sa main de sa clavicule après avoir fait une énième pression, elle semblait de meilleure humeur tout en concluant avec le sourire : " Que vas-tu faire maintenant ? Il faut tout de même que je sache ce que tu vas faire si je veux garder une petite longueur d'avance sur ta petite personne."

AVENGEDINCHAINS

31/10/1984

La jeune femme pouvait dire ce qu'elle voulait. Même si elle pense devenir bien pire qu'un monstre, ça ne risque pas de l'effrayer. Lui-même est totalement fou, pour ne pas dire un véritable psychopathe. Son cerveau a été mis sans dessus-dessous à cause des criminels dont il a visité l'esprit. Alors, si avec ça, elle pense pouvoir avoir une quelconque influence sur lui, elle se trompe. La peur n'est pas un sentiment qu'il est capable d'éprouver. Il peut la faire ressentir aux gens, mais lui, c'est quelque chose d'inconnu. Isaak est loin d'être un humain normal, si un vrai psy se pencherait sur sa psychologie, il prendrait surement peur et prendrait la fuite bien avant la fin de sa psychanalyse. "Tu penses m'effrayer avec ton histoire ? Désolé, je ne suis pas un enfant de dix ans que tu peux apeurer de la sorte !" Quoi que, même quand il avait dix ans, il n'avait pas peur. A cet âge-là, il avait déjà commis le massacre de son village et le parricide. C'est surement un détail qu'elle ignore, mais il ne compte pas lui révéler ceci pour l'instant. Il se garda de répondre à la suite. C'était totalement futile de toute manière.

Mantis s'était montré assez cruel avec elle, ne l'a ménageant pas avec ses paroles. Il voulait la faire réagir et aussi lui faire comprendre que même si elle veut quelque chose, elle n'est pas sûre de l'obtenir. C'est pour ça que pour le moment, il n'a pas envie de lui laisser un patient comme il lui avait promis. Oh, ce n'est que partie remise, mais pour l'heure, il ne lui laissera pas ce loisir. Au contraire, il veut qu'elle se bouge, qu'elle affronte ce qu'elle veut fuir. Parce que fuir c'est facile, c'est lâche et ça ne sert à rien. Il est impossible d'oublier son passé, tôt ou tard, il refera surface. C'est pour ça, il veut qu'elle l'affronte tout ça pour être enfin la personne qu'elle devrait être. Enfin... encore faut-il qu'elle veuille le faire, car elle n'a nullement l'intention d'écouter les sages paroles du psy. "Continue de jouer les idiotes... J'ai l'impression que c'est ce qui te va le mieux de toute façon !" vociféra-t-il tel une langue de serpent voulant répandre son venin. C'est certainement parce qu'elle se bat pour se contrôler et éviter le pire que ça ne va pas. Mantis préféra couper court à cette discussion qui d'après lui devenait un peu trop stérile. Il tourna les talons tout en disant qu'il n'avait plus l'intention de jouer avec elle, si elle ne changeait pas. C'était fourbe de sa part, mais quand on peut marquer un point aussi facilement, il serait dommage de ne pas le faire, non ?

Ainsi, il s'éloigna lentement, se demanda si elle allait rester plantée derrière comme une idiote et abandonner ou se ressaisir et agir. C'est la deuxième option qu'elle choisit. Le rattrapant et se pointant devant lui pour l'empêcher de continuer sa route. Naturellement, il se stoppa et l'observa avec un regard froid. Ses paroles étaient tout simplement magique ! Oui de la pure magie, un véritable arc-en-ciel de connerie 100% Yuuri. Ces paroles étaient tellement amusantes, il la laissa toutefois terminer avant de pouvoir enfin rire. La pression à son épaule ne lui faisait pas mal, il en faut plus qu'il crie de douleur et de toute manière il aime la douleur, donc elle ne peut pas lui faire plus plaisir en essayant de lui broyer l'épaule. Quand il eut terminé de rire, il la regarda avec un regard amusé avant de dire : "C'est nouveau ça... Tu me fais confiance maintenant ?
A moi ? Ne me dit tout de même pas que tu me considères comme un ami ? Je croyais qu'entre nous c'était totalement platonique, juste des gens jouant ensembles, mais dans deux équipes différentes, ce qui fait de nous des adversaires. Pardonne moi d'avance si ça te vexe, mais de mon côté, je n'accorde pas ma confiance à mes adversaires ! Alors, tu n'as qu'à t'en prendre qu'à toi-même ma belle !" Il conserva un sourire, pour l'énerver encore plus ou juste lui faire réaliser que c'est lui qui a raison. "Ne t'attends pas à des excuses de ma part ! Nous sommes en guerre, non ? Depuis le temps, tu devrais le savoir. Je suis ton adversaire, ton ennemi ! A quoi croyais tu en voulant me faire confiance ?
C'est bien ce que je disais, pour l'heure, tu n'es pas de taille à m'affronter.
Tu ne peux pas le nier, j'ai raison. Si ce n'était pas le cas, mes paroles ne t'aurais pas autant touché que tu aies un cœur ou que tu n'en aies pas !" Là encore, ces paroles avait pour but de la frapper en plein cœur, de la faire souffrir, voir même douter. Elle doit se remettre en question, elle n'est pas encore de taille. A croire que ces vacances l'ont totalement ramollie. Elle retira sa main, enfin, histoire de ne pas trop la rendre malheureuse, il ne lui dira pas qu'il a aimé la douleur qu'elle lui a infligé, ça risquerait de la chagriner et vu son état ce soir, ce n'est pas la peine de le mettre encore plus en miette, les morceaux sont largement suffisants. Quant à la suite, il n'a rien à lui dire. "Je songe sérieusement à me trouver un autre adversaire. Ce soir, tu m'as grandement déçu Yuuri !" déclare-t-il histoire d'enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Il se pencha vers elle pour lui murmurer : "Reprend toi vite ! Avant que je ne t'oublie définitivement !" Isaak recula, afficha un large sourire et passa à côté d'elle, bousculant légèrement son épaule à son passage. La suite de tout ça sera surement sanglant !

[On peut terminer ici ou à ta rep, ou continuer ! Je te laisse voir !]

17/06/1988

Yuuri & Isaak

Calling from the wild

La jeune femme devenait un peu plus détestable, surtout lorsqu'elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait. Sans doute en avait-elle marre qu'on lui cède tout au moindre de ses caprices, et son séjour soit disant "thérapeutique" n'avait pas arrangé les choses, bien au contraire. En effet, elle avait peur de devenir une personne dénuée de tout sentiment et qui tirerait son seul plaisir en faisant couler le sang. Une chose qu'elle avait toujours refusée jusqu'à ce soir. C'était plus fort qu'elle, il était difficile de croire que cette gentille jeune femme au doux sourire pouvait être hantée par de sombres pensées. C'est pourquoi elle lui répliqua instinctivement " Ce n'est qu'un avertissement. Il serait peut-être temps pour toi de me prendre au sérieux." Son air hautain ne pouvait qu'affirmer ses paroles. Yuuri en avait marre de devoir fuir la réalité, et elle était prête à avancer qu'importent les remarques. Il ignorait sans doute ce qu'elle avait enduré pendant de longues années, elle s'était toujours dite que personne ne pouvait croire ce dont elle était capable et encore aujourd'hui peu de personnes savaient la prendre au sérieux.

Elle n'écouta que très peu les paroles de Mantis, qui à son goût manquait cruellement d'ambition. Ce n'était que des mots sans valeur, certes cela pouvait la faire réagir, mais pourtant, elle garda son calme, comme si elle voulait l'irriter. Le fait qu'il ne céda pas à son caprice n'était qu'un petit détail, elle se servirait après tout cela relever du domaine public. Il n'avait pas étiqueté ses patients avec son nom alors elle pouvait se servir comme dans un magasin. Elle comptait agir à sa guise et régler certaines choses en temps et en heure, après tout cela relever du domaine privé, elle ne lui en tenait pas rigueur, elle avait l'habitude de ses paroles qui avaient pour but de la blesser, à la place, elle posa les yeux sur son téléphone, un signe qui montra son ennui. Elle releva la tête et affirma " Tu as fini ? l'idiote n'a que faire de tes paroles, car tu regretteras ton manque de respect. Ce n'est pas avec ce genre de mot que je compte t'écouter, pour moi, c'est juste des paroles en l'air et ça n'a pas d'importance." Elle trouverait sans doute un autre jeu un peu plus fascinant, En ce moment même elle n'avait qu'une seule envie : fermer la malle à jouer et la brûler lentement avec tous ses petits jouets à l'intérieur. Il valait mieux pour lui qu'elle pense à ce genre de chose que de lui faire regretter physiquement son manque de tact. Depuis le début, elle avait une avance sur lui, mais il était bien trop aveuglé par la victoire qu'il passa complètement à côté. Elle afficha un petit sourire, un sourire qui voulait dire que très peu de choses à cette heure-là, pourtant ce petit sourire ne s'effaça pas.

Une fois de plus Mantis lui manqua de respect, une chose qui était devenue normale entre eux. Au lieu de l'agacer cela l'amusait énormément, mais pas au point de rentrer dans son jeu. Elle resta neutre et contrôla parfaitement sa colère. En temps normal, elle lui aurait arraché son petit sourire, mais là, elle n'en fit rien, Yuuri agissait en tant qu'adulte responsable contrairement à Mantis qui ne faisait que se moquer. Si cela était son arme, elle n'était pas étonnait de savoir qu'il avait déjà été battu et à plusieurs reprises. Après qu'il eut terminé son petit monologue, elle lui répliqua de manière posée : " Bien sûr que je te fais confiance. Pour ma part, le respect, c'est comme la confiance ça se gagne. Jusqu'à présent, tu ne m'as pas fait de sales coups, c'est chose remarquable venant d'un adversaire tel que toi. Retire le mot "ami" de ta bouche, il sonne faux, a mes yeux notre relation et abstraite rien de plus c'est tout juste si j'ai connaissance de ton existence sans vouloir te vexer. " Bien sûr, son sourire la fit bouillonnait à l'intérieur, mais ayant le contrôle, elle afficha un simple sourire, même si elle l'intérieur, elle avait envie de l'étrangler. Elle reprit tout en le fixant droit dans les yeux ", Ce sont les enfants qui s'excusent, je pensais que tu étais au courant. C'est nouveau, nous sommes en guerre ? Moi qui pensais qu'on était encore au stade des hostilités. . . La confiance est un problème chez toi, c'est ce genre de chose qui te fera perdre la bataille si tu t'obstines à rester sur un petit détail. Contrairement à toi, je suis passé à autre chose et j'ai sincèrement l'impression de faire la morale à un gamin de cinq ans, c'est aberrant ! Toujours des paroles, tu ne pourras pas changer de disque, c'est chiant à la fin. Tu as peut-être raison sur un ou deux points, tes paroles ne sont que du poison et il m'a fallu quelques minutes trouver l'antidote à ton venin. Tu devrais te remettre en question, comme je te l'ai dit, tes paroles ne sont que des mots sans valeurs ni importance à mes yeux. Peu importe s'ils m'ont touché ou non. " Elle fit une dernière pression sur son épaule, légère, elle ne comptait pas lui procurer le moindre plaisir surtout après l'avoir agacé. Elle afficha une mine un peu moins heureuse, bien qu'intérieurement, c'était tout le contraire au moins elle avait réussi à capter son attention quelques minutes c'était tout ce qui compter pour elle. Elle n'allait pas la ramenait toute la nuit, même si cela ne faisait que commencer, elle avait beaucoup d'autres choses à régler en plus de cette partie qui n'était que remise. Tout en restant au travers de son chemin, elle ajouta à ses dires : " Te décevoir est ma spécialité, mais tu dois le reconnaître que je suis bien plus maline que tu ne le pensais. Car tu sais ce qu'on dit sur la déception : elle ne vient que des amis. Quand tu auras trouvé un autre adversaire, tu me feras signe, histoire que je le fasse rapidement disparaître. Car dans ce jeu, c'est toi et moi, il n'y a pas de place pour un autre adversaire. " Elle affirma ses dires avec un joli sourire enjôleur. Combien de personnes avait-elle trompé avec ce sourire, énormément. Alors qu'elle devrait s'en vouloir et commencé à être consumé par les remords, la jeune femme s'enfichait royalement, car mine de rien, elle venait de lui lancer une pique volontairement. Perdu dans ses songes diabolique, elle en fut brutalement tirée lorsqu'il brisa son petit espace de sécurité, elle écouta ses paroles qui l'irritèrent davantage, en temps normal, elle l'aurait rapidement giflé pourtant elle serra le poing pour lutter contre son envie. Son tendre sourire s'estompa brièvement pour laisser place à des paroles qui allaient dans son sens, dénué de sentiment " Libre à toi de m'oublier définitivement, je ne te retiens pas. Cependant, tu as intérêt à semer de la distance pour récolter l'oublie sinon c'est perdu d'avance." Elle n'allait pas se laisser enfoncer, sans rien dire. Non, elle avait toujours quelque chose à dire. Cette rencontre marqua sans doute la fin des hostilités, et le commencement de la guerre. Selon la jeune femme, il fallait simplement battre le chaos par le chaos et aussi de commercer à creuser les tombes ...

AVENGEDINCHAINS

[ Voilà le sujet est terminé ~]