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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev]

Chris Redfield
Chris Redfield

[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] 6900
▌JE SUIS NÉ(E) LE : 12/03/1974
▌ÂGE DU PERSONNAGE : 50
▌AVENTURES VÉCUES : 502
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptyJeu 4 Oct 2018 - 9:43





Folie et cauchemar








Chris Redfield Isaak P. Korneïev


Quand votre passé vous rattrapait, cela faisait mal. Pendant un temps, j’ai cru pouvoir m’en sortir. Car je n’avais plus fait un seul de mes cauchemars, plus aucune crise que ce soit. Mes nuits n’étaient peut-être pas encore tout à fait paisibles, mais j’arrivais mieux à dormir. Plus de sursauts, plus de cris, plus de visage hideux et déformé qui me regardait au-dessus de mon lit. Je ne sortais même plus une arme, que ce soit un couteau ou un flingue pour menacer le vide dans ma cabine. Pourtant, je n’arrêtais pas mon traitement, je continuais à prendre ces maudits cachets ! J’avais appris à me méfier des compagnies pharmaceutiques, pourtant, je devenais accrocs avec leurs trucs, car j’y voyais mon salut dans ce calvaire. Et je me disais que celles de ce monde devaient être plus réglos qu’Umbrella et Cie. Pourtant, je ne fus pas sauvé pour autant.

Cela s’était déroulé pendant l’entraînement. Comme toujours, je m’y appliquais de plein cœur. Exercices de tir, attaques de mannequin, entraînement avec un coéquipier ou une coéquipière au corps-à-corps, etc. Tout se passait bien jusqu’à… Jusqu’à ce que je dusse jouer avec le fusil d’assaut. Les cibles plastifiées étaient loin de nous, minimum cinq mètres. Mais… Je ne savais pas pourquoi, mais ces êtres inanimés et privé d’âme avaient changer. La ligne formée par ces poupées s’était transformée comme par magie en une horde de zombies cannibales. D’un coup, le centre d’entraînement était devenu par la suite une ville en ruine et j’entendais des voix familières. Celles d’hommes et de femmes, donnant des ordres au milieu de tirs et d’explosions. Je ne voyais que des silhouettes fantomatiques, mais je savais qui, ils étaient et ce qu’il se passait.

Comme prit au jeu, ou agissant par réflexe, je déchargeais mon arme sur tout ce que je voyais devant moi, ou que je croyais voir. Les monstres qui courraient devant moi, tombèrent en morceaux de chaire putréfiée dans des hurlements à geler les os. Moi-même, je me mis à grogner, à hurler de rage. Toute cette colère, cette haine qui m’habitait depuis si longtemps, s’exprimait. Savais-je que j’hallucinais ? Que tout ceci n’était que le fruit de mon imagination ? Sans doute, je ne serais pas le dire. En tout cas, tout redevenait à la normale, quand l’armée des morts fut à terre. La ville et les voix disparurent pour revenir dans une sorte d’au-delà psychique. Et je me retrouvais au milieu de l’espace d’entraînement, avec tous mes coéquipiers qui me dévisageaient. Encore en colère et me sentant honteux, je ne trouvais rien de mieux à faire, que jetais mon arme à terre, et partir directement.

Quelques jours s’étaient écoulées, et personne n’était venu me parler de cette petite crise. Je pensais passer à travers les mailles du filet, malheureusement, on n’y échappait pas facilement. Quand j’arrivais à notre QG et que je comptais passer ma carte magnétique pour entrer, un de nos encadrants m’attendait juste là. Il n’avait pas encore dit un mot, mais sa vue me laissa deviné ses réelles intentions.

"Agent Redfield. Nous devons parler. Vous n’aurez à venir travailler aujourd’hui."
"Chef. S’il s’agit de l’autre jour. Ce n’est rien. Je vais bien."
"Ce n’est pas l’impression que cela nous donne. Mais pour votre bien et celui de vos camarades, nous vous demandons d’aller voir cette personne."
"Je n’ai pas besoin d’un psy chef. Je vais mieux et..."
"C’est un ordre soldat. D’ailleurs, cet homme semble intéresser par vous depuis un moment. Allez le voir, car sinon cela voudrait dire que vous êtes une menace pour nous tous depuis longtemps. Et si c’est le cas, je devrais agir."

Nous nous saluons avant de nous séparer. J’exprimais bien du respect à mon supérieur, mais très honnêtement, il me sortait par les yeux. J’avais beau dire que tout allait bien pour moi, rien à faire. En plus, il osait me menaçait ce pauvre type. Il allait voir, ce qu’il allait voir. Mais allons donc déjà rencontrer ce fameux docteur. Ainsi, on éviterait toute complication, mais ce gars ne pourra rien faire. J’avais récupéré le papier du chef où était marqué le nom du psy et son adresse. D’ailleurs, je me demandais bien pourquoi ce toubib s’intéressait à moi. Et depuis quand il m’observait ? Une chose dont j’avais en horreur. Allons, j’en profiterais aussi pour poser quelques questions à ce « Isaak P. Korneïev. » Direction, son cabinet.







© Méphi.


Isaak P. Korneïev
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptyJeu 8 Nov 2018 - 0:21

Aujourd'hui était un jour un peu particulier. Isaak allait avoir un nouveau patient et par n'importe qui, un flic qu'il avait aperçu plusieurs fois au poste de police. A croire qu'être consultant à ses avantages. Si la police a besoin d'un psy, c'est toujours à lui qu'on fait appel. Il faut dire qu'il a déjà montré ses talents en tant que profiler et qu'on lui a même demandé d'être de faire des évaluations psychologique de certain suspect. C'est assez courant quand il y a une enquête, mais si c'est une pratique qui n'est pas toujours bien vu par la famille des personnes suspectés. Isaak ne fait que son travail. Pour lui, c'est toujours un jeu d'enfant que décrypter les gens, encore plus quand ils sont innocents et coincés entre les quatre murs d'une salle d'interrogatoire en ayant la peur au ventre de ce qu'il risque de leur arriver. C'est donc lors de ses passages au poste qu'il a aperçu le Redfield. Même si cette homme ne le montrait pas, il pouvait voir à sa gestuelle, sa manière de se tenir ou même parfois à ses regards fuyants ou pensif que quelques choses n'allaient. A première vue, il aimerait parier sur un traumatisme, quelque chose qui l'a lourdement marqué par le passé et qui le hante. Les gens qui sont affectés pas ce genre de chose ont la même manière de se comporter. Ayant été lui-même un soldat, un bourreau également, il n'a pas de difficulté à déceler ce genre de comportement.

Assit derrière son imposant bureau, il attendait l'arrivée de sa futur victime. Car il ne va pas soigner ce bon Chris Redfield, il va certainement le faire plonger encore plus profondément dans sa dépression et son traumatisme... A moins que ce type lui soit sympathique et qu'il décide de vraiment l'aider. Enfin... Isaak trouver quelqu'un sympathique ? C'est là presque impossible. Même Snake n'a pas vraiment réussi à atteindre ce niveau, bien qu'il ait obtenu une part de respect, mais ça s'arrête ici. Finalement, l'heure était venue et sa secrétaire arriva en compagnie du nouveau patient qu'elle laissa aimablement entrer dans le sombre bureau du docteur Korneïev.

Mantis se leva pour accueillir Chris, tout en remerciant sa secrétaire qui repartie à l'accueil du cabinet pour continuer ces tâches habituelle. "Bonjour Mr Redfield. Je vous en prie, vous pouvez vous asseoir." indique chaleureusement Isaak en montrant l'un des sièges derrière son bureau. Ce n'est pas encore le moment d'aller s'installer sur le sofa. "Je suis heureux de vous rencontrer, bien que j'aurais aimé que ce soit dans d'autres circonstances et ailleurs," ajoute-t-il tout aussi sympathiquement sans que ceci puisse avoir l'air étrange. "Je suis également consultant en tant que profiler pour la police, donc je sais à quel genre de stress les hommes comme vous peuvent être exposé." N'ayant jamais rencontré Chris avant, il semble logique qu'il explique les choses. "Sachez que je ne vous forcerez pas à parler si vous n'en avez pas envie. Je préfère aller au rythme de mes patients, donc vous n'avez aucune crainte à avoir."
Chris Redfield
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptyLun 26 Nov 2018 - 18:12





Folie et cauchemar








Chris Redfield Isaak P. Korneïev


Invité à entrer et m’installer, je ne savais pas si je devais me réjouir de ne pas être convier de déjà rejoindre le sofa. Je me voyais mal dans la peau du gars qui racontait tous ses malheurs à un parfait inconnu. D’ailleurs, je gardais tout pour moi, mes démons étaient les miens. Et je me disais que certains connaissaient sans nul doute, pires vécus que le miens. Paradoxalement, je ne pus m’empêcher de retorquer concernant sa remarque au sujet des flics et de leur stress.

"Avec tout le respect que je vous dois doc, et à ceux des forces de l’ordre, les flics ne savent rien du stress que nous, subissons.."

Je portais un grand respect pour la Police, pour le travail accomplit et contre quoi, ils devaient se mesurer chaque jour. Mais hélas, il fallait bien l’avouer, ce n’était rien, comparer à ce qu’accomplissait notre unité. Nous étions un groupe entre l’armée et les flics justement, et touchions à bien plus de chose qu’un policier lambda. C’était nous qui furent envoyé pour les missions risqués, celles demandant un peu de doigté. Au lieu d’être sur un champ de bataille, nous infiltrons des bases ennemies, parfois il ne fallait tuer qu’une seule cible et éviter de se faire remarquer pendant toute l’opération. Alors imaginait, en quelques heures, il fallait presque se retrouver seul, au beau milieu d’un lieu hostile, infester d’ennemis qui vous tuerons rien qu’en vous apercevant. La moindre erreur était à quatre-vingt pour-cent fatals. Et ce que nous accomplissions, avait un impact direct sur l’avenir du pays, du monde aussi, et logiquement, des habitants. Alors, désolé doc, mais vous êtes très loin de savoir ce que je pouvais vivre. Et encore, je n’avais pas mentionné mon ancienne vie.

"Ecoutez… Je ne veux pas vous faire perdre inutilement votre temps. Suis-sûr que vous avez des patients plus importants que moi. Donc, si vous pouviez juste remplir le papelard pour dire que tout est OK, je vous en serais reconnaissant."

Je croyais encore naïvement, que je pourrais sortir d’ici sans problème. Qu’il suffisait juste de demander et que dès demain, je serais à nouveau au boulot. Mais les psys avaient la réputation de ne jamais lâcher leur proie. Aussi pénibles qu’ils puissent être, ils se croyaient à même de juger qui était fou ou non. Ok j’étais quelque peu perturber après cette vie que vous devez finir par connaître, mais c’était bon. Une petite crise de temps en temps ça arrivait à tout le monde. Et puis je bouffais ces fichus cachés tous les jours. Je n’avais donc pas besoin en plus, qu’on me faisait voir un psy payer en cacahuètes, qui me donnerait autre chose pour me droguer. Déjà que j’avais moyennement confiance dans les entreprises pharmaceutique, même dans cet univers, alors me faire gober encore leurs saletés…

Mais aussi, à travers tout cela, j’avais bien entendu peur qu’on me déclare inapte au travail. Combattre les méchants, sauver les pauvres gens… Voilà ce qu’était ma vie depuis aussi longtemps que je me souvienne. Me priver de ça, c’était comme me tuer. Je ne pouvais pas rester assis là, à ne plus bouger pendant que beaucoup souffraient. Nous verrons donc si j’arrivais à convaincre le doc de mon état.






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Isaak P. Korneïev
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptyMar 11 Déc 2018 - 1:52

Le cas de Chris Redfield, risquait de ne pas être aussi simple qu'il le voudrait. Le jeune homme qui s'était installé n'avait pas l'air du genre à déballer ce qu'il a sur le cœur aussi facilement que certain. S'il était ici, c'est qu'on l'avait obligé et un flic ou un militaire qu'on oblige à faire ça, en général c'est loin d'être très coopératif. Mais Isaak n'a pas peur de ce genre de personne, avec un peu de finesse, de patience et du temps on peut faire parler n'importe qui. Histoire de débuter sur les chapeaux de roues, il fallut que Chris dise qu’Isaak ne pouvait pas savoir ce qu'il vivait. Ah ! Pourquoi commence-t-il tous comme ça, comme si leur vie était unique et que personne ne pouvait les comprendre. Un égoïste ? Un égocentrique ? Il ne doit pas être bien loin de la vérité. Isaak écouta et regarda son nouveau patient en joignant ses mains. Si seulement ce type pouvait connaitre le passé de notre psychopathe... il ne dirait surement pas ça. Le stress il connait, après tout lui aussi un soldat, l'un de la célèbre unité Fox Hound, mais ça, il ne peut pas le dire. "C'est peut-être vous qui ignorez simplement leur stress. Le stress peut revêtir bien des formes. Ce n'est pas parce que vous avez un métier plus périlleux qu'il est plus important que celui d'un autre. Ça dépend uniquement de l’individu et de sa résistance à ce dernier. Vous ne devriez par minimisez la chose !" Le Dr Korneïev avait dit ça calmement, mais c'était intérieurement plus une sorte de remontrance qui lui crachait un gros "ferme ta gueule" au visage pour lui faire comprendre que le docteur c'est lui.

Et comme il aurait pu le deviner, Chris n'avait pas la moindre envie de perdre son temps ici, c'est pour ça qu'il tenta de négocier pour avoir son papier signé et partir. Combien ont déjà essayé ce petit jeu avec lui ? Peut-être que certain praticien peu scrupuleux l'on déjà fait, mais Isaak ne le fera pas. Il a beau jouer le rôle du parfait docteur, il ne laissera pas son côté caché prendre le dessus et dire à ce type "ouais c'est ça casse toi". Avouons-le, c'est bien plus amusant de faire perdre du temps à ce type. "Vous vous trompez de personne Monsieur Redfield. J'ai un boulot, je suis reconnu dans ce dernier et ce n'est surement pas pour signer un papier et vous dire au revoir après cinq minutes. Vous n'aurez pas d'avantage. Et le seul moyen pour vous d'en finir plus vite c'est de coopérer." Isaak était clair, il ne lui ferait pas de cadeau, encore moins après cette tentative de négociation. Et c'est d'autant plus satisfaisant de faire de ce type son jouet qui sera obligé de venir, car il a le pouvoir de déclarer qu'il n'est pas apte, chose que ce jeune homme n'a surement pas envie de subir. "Alors, qu'en dite vous ? Vous coopérer ou j'en réfère à vos supérieurs ?" demande-t-il en croisant ses doigts et le regardant directement dans les yeux.
Chris Redfield
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptyMar 11 Déc 2018 - 13:18





Folie et cauchemar








Chris Redfield Isaak P. Korneïev


Dans ma tête, c’était simple. Il signait, je retournais au boulot, point barre. Mais le toubib ne semblait pas être quelqu’un de coopérative. Être pro, j’encourageais. Mais quand cela nuisait à ma propre vie professionnelle, j’étais moins sympa. Et le ton, bien que calme, et pourtant tranchant du psy, me fit bien comprendre que je n’allais pas m’en sortir. Évidemment que je ne considérais pas le métier d’autrui comme inférieur au mien. Chacun vivait une forme de stress. Mais rien de comparable à la mienne. Sortir d’un monde infester de zombis, il y avait de quoi traumatiser, je ne dirais pas le contraire. Et bien que je pusse avouer que cette histoire de mort-vivant eut un impact sur moi, aucun spécialiste ne pourrait m’aider. Car si je prononçais juste le mot « Zombi », je finissais sans nul doute directo à l’asile. Donc, les seuls pouvant m’écouter et me comprendre, furent ceux venant de mon propre univers. Désolé Korneïev, je n’avais rien contre toi, et je respectais ton job. Mais malgré tous tes diplômes, tu ne pourrais pas grand-chose pour moi. Navré, dans ce cas, qu’il puisse le prendre mal, car je ne voulais pas vexer qui que ce soit, c’était juste qu’il ne pouvait PAS comprendre.

Hélas, sa menace, car s’en était bien une, je n’étais pas stupide, trancha pour de bons tout négociation et scella mon destin. Inutile d’insister, le message était clair, impossible d’éviter toute perte de temps, on devait en passer par là. La vie, elle était parfois coole, un superbe cadeau. Pourtant, elle pouvait être souvent une vraie saleté, vous en faisant baver, que vous ayez un bon ou un mauvais karma. J’ignorais comment les autres s’en sortaient, mais de mon côté, je sentais qu’on me punissait par sadisme. Et même si je pouvais combattre une ABO de plusieurs étages, je ne pouvais rien contre le destin. Je levais donc les bras au ciel en signe de reddition.

"C’est vous le toubib."

Me laissant choir sur la chaise en face de lui, je laissais mes bras se reposer sur les accoudoirs, dévisageant le psychologue devant moi. Ou Psychiatre, je ne savais plus trop faire la différence entre les deux professions. Si je ne m’abusais, ces séances ne duraient pas plus d’une heure non ? Tâchons alors de faire accélérer les choses. Avec un peu de chance, j’arriverais, soit à lui montrer que tout roule, ou alors qu’il ne pouvait rien faire pour moi, si ce n’était de me laisser partir.

"Alors qu’est-ce que je vous raconte ? Le père, la mère la sœur ? Les amours, les déboires et autre truc du genre ?"

Le cliché serait d’entre parler de problèmes liés à l’enfance. Je pouvais l’imaginer dire « Votre père ou votre mère étant absente, cela vous à impacter et fragiliser. Parlez-moi donc d’elle ! » Une sorte de Freud. Alors ouais, la vie n’a pas toujours été sympa pour ma sœur et moi, mais nous deux, avons apprit à survivre, à nous en sortir face aux épreuves. Peut-être marqué, mais savions les combattre. Alors, me sentant plus fort après être sortie de chacune de ces épreuves, je ne voyais pas quoi raconter. Qu’est-ce qui va lui dire que tout était déréglé chez moi, si je ne parlais pas de zombis ou de monstre ?

Entendons-nous bien, mentir, je n’aimais pas ça. J’ai toujours voulu être quelqu’un de franc et d’honnête. Mais parfois, la situation l’exigeait. Au moins, je n’étais pas obligé de mentionner mes combats dans l’ancien monde. Parler de ces abominations sorties de laboratoire. Si on me posait des questions sur mon passé, je disais que j’affrontais des terroristes, des hommes et des femmes ayant subit des lavages de cerveaux. Que j’ai aider à maîtriser des épidémies. Le basique, pas besoin d’aller trop loin.






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Isaak P. Korneïev
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptySam 22 Déc 2018 - 2:15

Chris n'avait aucune chance de gagner contre Isaak. Ici, c'était lui le Boss et c'est lui qui prenait les décisions. Son patient à beau être un homme fort, surement bien plus musclé que lui, il ne risque pas de l'intimider pour le faire changer d'avis. Il pourrait même lui crier dessus et le menacer physiquement que ceci ne ferait ni chaud, ni froid à nôtre psychopathe. Les combats, la guerre, la détresse, la douleur... tout ça il connait. Si cet homme est un soldat, lui aussi l'est. Donc il n'a aucune raison d'être impressionné. Au contraire, il trouve ça terriblement amusant de voir ce pauvre bougre qui tente tout ce qu'il peut pour essayer de marchander. Mais le Dr Korneïev n'est pas du genre à céder et il lui fit bien comprendre que ce n'était pas possible. Monsieur Redfield n'eut d'autre choix que de capituler et voir quelqu'un abandonner c'était d'une telle satisfaction pour notre monstre. Il ne le montrait pas, mais à l'intérieur de son esprit, c'était une sensation de jouissance de voir ce pauvre type obligé de subir les séances.

Visiblement agacé, le jeune homme demanda par quoi il devait commencer. C'est qu'il ne voulait pas perdre de temps ou faire en sorte que ça passe le plus vite possible pour s'échapper de ce sombre bureau. Isaak croisa ses doigts entre eux et posa ses mains sur son bureau en observant son patient. "C'est à vous de voir de quoi vous voulez me parler. Je ne veux pas vous forcer à parler tout de suite de chose qui vous mettrez mal à l'aise tout de suite. Si je veux établir un diagnostique, il est certain que votre passé sera un élément clef. De même que comment vous vous sentez dans votre boulot. Si vous voulez commencer par parler de votre famille et de votre enfance, je n'y vois pas d'inconvénient. Plus vous vous ouvrirez à moi, plus je pourrais facilement cibler les points sur lequel je dois travailler." Après ses mots, Isaak se leva de son bureau pour le contourner, il montra le canapé à Chris pour qu'il puisse s'y installer, c'était mieux que cette chaise derrière son bureau. Lui-même prit place dans le fauteuil se trouvant devant le canapé. "Peut-être désireriez vous boire un café ou un thé ? Je sais que parfois ça aide les gens à avoir l'impression de parler à une connaissance, plutôt qu'un docteur, et ça à un petit quelque chose de plus conviviale," assure t-il avec un sourire qu'il a tant de fois travaillé pour qu'il soit parfaitement sincère.
Chris Redfield
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Folie et cauchemar








Chris Redfield Isaak P. Korneïev


Un peu plus, et j’aurais imaginé que Korneïev trouverait un plaisir sadique de me voir ici. Vous savez, le psychiatre psychopathe qui jubilait à voir ses patients souffrir et en ferait de parfaites victimes pour ses expériences mentales. Mais je devais m’égarer. Il fallait dire que cette situation ne me plaisait pas plus que ça. Qui aimait aller voir un psy ? Ça signifiait presque que vous n’alliez pas bien, que vous n’étiez pas normal même, à la limite d’être étiqueter comme fou. Pour moi, cela sonnait comme le son d’une défaite. Cette souffrance que j’avais cherché à combattre, refouler ces souvenirs, faire taire les monstres et les morts dans ma tête… Avais-je finalement perdu cette guerre ? Une partie en moi, criait que non, que je devais encore résister et me battre. Mais une autre disait l’inverse. Que nous n’étions pas des surhommes et qu’il serait mieux au final, de raccrocher notre tablier.

Le toubib m’invita à prendre place sur le canapé et m’offrit quelque chose à boire. Proposition que je déclinais. Il voulait savoir sur mon enfance et ma famille, quel cliché. Bah, si cela pouvait lui faire plaisir et m’aider à ficher le camp d’ici le plus tôt possible, alors soit, j’étais preneur. Me grattant la tête, je cherchais à faire partir cette sensation de gène, me sentant contraint de faire les choses, un poil nerveux de me retrouver ici. Toutefois, je gardais mon calme et voulu bien jouer le jeu.

"J’ai une sœur… Claire. Elle vit en couple avec un ami commun, et ont eu une adorable gosse. Eveline. C’est toute la famille que j’ai. Nos parents sont mort alors que nous étions enfants, j’ai dû m’occuper de ma sœur depuis tout ce temps."

Je n’avais que rarement eut l’occasion de parler de cet épisode avec qui que ce soit. Mes parents disparus fut ne terrible tragédie, mais avec du recul, je trouvais que nous nous en sommes très bien sortie. Claire et moi, avions affronter l’adversité ensemble. Comptant l’un sur l’autre, nous nous en sommes sortie indemne. Après oui, il y avait des hauts et des bas, mais toutes les vies en avaient. Et très franchement, je ne regrettais rien. Chacun de mes choix fut décidé pour le mieux de tous. J’ai dû sacrifier pas mal de chose dans mon existence, mais cela valait la peine pour voir aussi bien Claire, mais le reste de la populace se portait bien. Malgré cela, je sentais que le doc voulait en savoir plus, connaître chacun de mes petits secrets, que je me mette à nu.

"Après, ma jeunesse demeurait simple. J’ai fait le collège, je lycée… Pas le meilleur de la classe, mais je m’en sortais. Je faisais quelques petits boulots par ici et par là pour nous aider à vivre, avant de tenter l’armée vers mes vingt ans."

Informations simples, mais je ne savais pas trop quoi dire d’autre. Raconter ma vie, n’était pas dans ma coutume. Je préférais plus m’intéresser à celle des autres, et voir comment pouvais-je agir pour les aider. Connaître la mienne n’apporterait rien à personne. Sans doute peut-être avais-je peur qu’au fond, si on venait à trop en savoir sur moi, on finirait par me considérer autrement, que la confiance qu’on m’accordait serait saper à jamais. Voir morte. Entretenir un peu le mystère était toujours mieux, car on s’imaginait des choses, et on avait plus tendance à suivre la personne, dans l’espoir d’en découvrir plus à l’avenir. Surtout en ce moment où si on venait à savoir ce qui se passait dans ma tête, tout serait fichu pour de bon.

Mais parlant justement de se dévoiler à l’autre et raconter sur soit, je lançais un regard presque mesquin à Isaak. Une sorte de mécanisme de défense, car ce n’était pas facile de raconter son intimité à un parfait inconnu. Et le café n’y changerait rien.

"Et vous doc ? Vous pouvez me parler un peu de vous ? Pas envie de vous souler en vous raconter que des choses sur moi."

La confiance, ça se méritait. Et ma demande avait un double intérêt. Déjà oui, le voir se confier un pourrait aider, mais surtout, le désire de retourner son petit jeu contre lui, lui montrer que ce n’était pas toujours plaisant de parler de soit comme ça.






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Dans ce métier, il y a deux types de patient. Il y a tout d'abord ceux qui ont besoin de parler, d'exprimer ce qui ne va pas. Ils vous racontent absolument tout sans même que vous n'ayez à leur poser la moindre question. Ceci facilite en général le travail du psy qui n'a qu'a voir ce qui pourrait gêner. Mais d'ordre général, le simple fait qu'ils parlent les soulages énormément. Puis il y a les autres, les gens comme Chris, qui viennent en général parce qu'ils n'ont pas le choix. Ces gens là, ils ne veulent pas parler. Ils veulent se terrer dans leur silence, pensant que tout va bien, gardant les pires choses pour eux, alors que dans le fond, ils vont mal. Ils se montrent fort, ils font croire aux autres qu'ils sont solides comme des rocs, mais c'est loin d'être le cas. Certes, ils sont forts, ils supportent beaucoup, mais à force de tout garder pour eux, c'est à l'intérieur que ça va mal et cette douleur effrite tout doucement leur carapace. Chris est exactement comme eux. Pour lui tout va bien, il ne va pas montrer la moindre faiblesse et quand Isaac lui demande de parler de lui, il ne répond que par de courte phrase. Clairement, il esquive les problèmes, les choses sont dites de manière tellement succincte... Ce n'est pas ainsi qu'il va tromper notre expert.

Au moins, il aura apprit quelques petites choses qu'il avait noté sur son calepin. Notre homme a donc une petite sœur et leur parents sont morts quand ils étaient jeune. Le fait de grandir sans repaire peut être quelque chose provoquant des blessures à l'âge adulte. Quant à sa période adolescente, il fut tout aussi court sur le sujet. Tout ceci va devoir être creusé, car établir un diagnostique la dessus semble compliqué.

Juste après, Redfield lui demanda de parler de lui, comme si c'était une chose qui se faisait. Un psy ne parle jamais de lui, c'est là une règle déontologique. Pourquoi ? N'étant pas un véritable psy, ce n'est pas Mantis qui vous l'expliquera, mais c'est surement pour garder cette sorte de distance et d'impartialité. Le patient et le docteur ne peuvent pas devenir ami. Et aux yeux du patient, il doit garder ce rôle de pilier, avoir l'air fort, voir même s'il le faut inhumain, comme si lui ne pouvait avoir de problème et de ce fait pouvant régler ceux des autres. C'est certainement absurde dit comme ça. D'un côté, les gens viennent se livrer, parler de leur problèmes les plus intimes à une seule personne. Si le psy le fait, ça voudrait dire que de nombreuses personnes seraient au courant de ses propres problèmes, pas très équitable, n'est-ce pas. De plus, rien ne dit que le patient gardera le secret. Alors que le psy, en professionnel qu'il est se doit d'être une tombe, il est tenu au secret professionnel. "Monsieur Redfield, je ne suis pas là pour parler de ma vie. Et ce n'est pas une chose que nous les psy faisons. Nous avons des règles dans notre travail et la première et surement la plus importante est justement de ne pas nous livrer. Peut-être que vous pensez que parler de moi pourrait vous apporter de la confiance, mais je vous assure que vous n'avez pas à vous inquiéter." Gagner la confiance n'a jamais été une chose dont il avait besoin. L'avantage d'être psy aujourd'hui c'est qu'il n'a pas non plus à le faire, ceci étant assez naturel pour les gens de venir parler à un professionnel comme lui pour se soigner. "Vous savez, je crois percevoir que vous n'êtes pas le genre de personne à faire confiance facilement aux gens. Vous êtes toujours sur la défensive. Ne me dites pas que ceci est naturel ou à cause de votre métier. J'ai l'impression que ça remonte à très longtemps. Tant que vous ne lâcherait pas un peu de lest pour faire confiance au monde qui vous entoure, ça risque d'être difficile pour vous d'avancer." Une chose est sur, il a traversé de dures épreuves dont il ne veut pas parler pour le moment. Mais Isaak en est certain. Ce type lui cache la vérité.
Chris Redfield
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Folie et cauchemar








Chris Redfield Isaak P. Korneïev


L’entendre décliner la proposition de raconter sa propre vie, prétextant des règles professionnelles, manqua de me faire rire. J’eus du mal à le croire. Car il fallait croire qu’il était bien plus facile de demander à l’autre de parler de soi, que de se confier sur sa propre expérience. Et plus la séance progressait, plus ce médecin me tapait sur les nerfs. Enfin, si on pouvait appeler ce genre de truc de la médecine. Car je ne voyais jamais rien de bon sortir de ce genre de chose. À la fin, je me voyais justement dans l’obligation de prendre plus de médicaments qu’il n’en fallait, avoir le cerveau retourné comme avec un gourou, et me comporter comme un abruti, ou un visiteur paumé d’une autre planète. Ça, et l’éternel problème comme quoi, je ne pouvais pas parler de monde parallèle, et d’arme biologique transformant les gens et animaux en monstres sanguinaires. Pour ne pas finir à l'asile finalement.

Mais le sujet de conversation varia sur autre chose. Oublions l’enfance et la famille et parlons de confiance. Un autre sujet qui fâchait aussi. Non, effectivement, ce n’était pas naturel pour moi d’être sur la défensive. Jusqu’à mes vingt ou même vingt-trois ans, j’étais un peu le jeune candide. Et ce qui devait arriver, arriva, la trahison. Venant de ceux en qui, je vouais une confiance et admiration sans comparaison, mon monde s’était effondré. Les lourds souvenirs qui venaient me hanter, me faisant sentir à nouveau cette souffrance connue le jour même. Déjà, pour ceux qui me connaissaient, vous deviez vous douter de qui je voulais parler en particulier.

Cet homme, était mon mentor, mon supérieur, mon ami. Il m’avait aidé à rejoindre les STARS, à devenir le soldat que je suis devenu par la suite. Je lui faisais une confiance aveugle, je serais même aller en Enfer avec lui. C’était un grand frère en quelque sorte. Et quand j’eus les premiers signes de sa trahison, au départ, je ne voulais pas le croire, je pensais qu’il y avait une raison à tout cela, qu’il n’était pas un monstre. Au final… Ma naïveté avait coûté chère. De nombreuses personnes en qui je tenais et je tiens encore, ont souffert, certains en sont mort. Et depuis l’incident de Racoon City, la trahison ne finissait plus de pleuvoir. Baissant légèrement la tête, je méditais sur tout cela, rejoignant les mains comme si je désirais prier pour demander du réconfort ou le pardon.

"Et pourtant doc… Tout est lié. Quand on bosse là où je suis, on découvre rapidement, et de façon amère, que la confiance est fragile et se brise facilement."

Même dans ce monde-si, nous n’étions pas à l’abri d’une telle ignominie. Ceux pour qui je bosse, et même mon équipe… Leur mentalité n’avait rien à voir avec ceux du BSAA, leur mobile était bien plus souvent égoïste. Ok, ils œuvraient dans les forces spéciales et devaient taper du méchant pour sauver le monde. Sur l’affiche, c’était bien beau. Mais combien de fois, j’ai dû faire face à leurs crises de jalousie, leurs plans pour améliorer leurs conditions. Enfin, ils n’étaient pas tous ainsi, Dieu merci, mais certains n’inspiraient pas justement la confiance.

"Je sais que vous ne voulez pas parler de vous. Mais dites-moi toubib, pensez-vous qu’on peut faire confiance facilement ici ?"

Qu’on me voit parano ou antisociale, je m’enfichais. Déjà, je bossais pour sauver vos fesses, alors soyez-en déjà reconnaissant, même si l’ingratitude ne me ferait rien. Enfin pas trop. En tout cas, ma vielle carcasse en avait bavée. Entre ces fichues trahisons, ces morts et cette violences accompagnés de toutes les horreurs possibles, il y avait de quoi se montrer méfiant et renfermer. J’avais déjà sacrifié par mal de chose dans ce monde. Mon humanité surtout, car je ne sortais plus pour m’amuser, parlais à très peu de gens, je rigolais même presque plus. Et même si ce monde présent, permettait de souffler un peu, le mal était fait. J’étais forger dans un univers chaotique, et si cela se trouve, je ne retrouverais jamais un bon équilibre, bien trop écorcher, devant continuer à porter des plâtres ou des béquilles à vie.

"Faire confiance, j’aimerais bien je vous l’avoue. Retrouver un semblant de normalité doit-être plaisant doc. Mais, c’est bien trop tard pour moi. Et je doute qu’il existe un médoc ou une pensée philosophique qui y changera quoi que ce soit."

Enfin, j'exagérais sans doute un peu. Car la confiance, je l'accordais qu'à de rare élus, comme ma sœur Claire, son compagnon Léon, et mes anciens partenaire, Jill et Sheva. Même si je préférais leur cacher certaines choses au final.






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Isaak P. Korneïev
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Isaak avait vu juste ! Chris ne faisait pas confiance et ceci avait un certain lien avec son passé. Avec son boulot d'ailleurs. Quelque part, on peut dire que Mantis vient de réussir à faire une grand pas en avant sans même que le soldat n'y fasse attention. Ce petit sourire de réussite, il le garda pour lui, à l'intérieur, caché et à l’abri des autres. Il parvient toujours à avoir ce qu'il veut, c'est un fait ! "Je ne dis pas le contraire. La confiance est une chose qu'on obtient difficilement et qui se brise bien trop facilement. Pour autant, il ne faut pas baisser les bras et abandonner. Car être sur vos gardes constamment... il n'y a rien de plus fatiguant et à la longue ça va vous user, voir même vous faire devenir totalement parano et dingue." Ce qu'il disait n'était pas faux, à force de ne faire confiance à personne il ne reste que de la place pour la paranoïa et le doute. Chris posa une question à Isaak, le genre qui demande à réfléchir. Lui est totalement fou, il est lui-même quelqu'un à qui on ne devrait pas faire confiance si on connait sa vrai nature. Mais il est tellement doué et les autres tellement crédules, que personne ne l'a jamais percé à jour. "Je pense que c'est une histoire de cas par cas. Peut-être que je serais amené à faire confiance à une personne et vous vous ne pourriez pas. C'est une histoire de connaissance, d'affinité et de ressentit personnel. Je suis d'accord pour dire qu'on ne peut pas faire confiance dès les premières minutes, ni même peut-être les premiers jours. Il faut du temps et la confiance se construit petit à petit, parfois même sans que l'on n'y fasse attention." Mantis ne va pas faire un exposé détaillé, mais le fond de sa pensée lui semble être correct pour son explication. "Si vous avez été blessé par le passé par la trahison de quelqu'un, il est plus difficile d'accorder sa confiance, car vous craigniez toujours que ça arrive de nouveau. C'est difficile, mais on peut retrouver cette confiance, ça prend du temps je ne vous le cache pas." Sauf que le jeune Redfield refuse de croire qu'il peut guérir, disant que c'était trop tard pour lui. Isaak remua la tête de manière négative, comme pour le contre-dire. "C'est ce que vous pensez. En fait, vous avez juste besoin de trouver les bonnes personnes. Un jour, vous croiserez quelqu'un qui permettra de vous faire retrouver cette confiance. J'espère sincèrement que vous y parviendrez. Je peux vous aider. Rassurez-vous, il n'y a pas de médicament pour ça. La parole peut aider à beaucoup de choses." Les gens sous-estiment toujours le pouvoir des mots. Les mots peuvent blesser tout aussi profondément que des actes, mais ils peuvent aussi aider à réparer ce qui est cassé. Là, il faudrait que Chris parle librement, qu'il accepte de se livrer, de dire ce qu'il ne va pas et au final, ceci pourrait peut-être l'aider. "Ce n'est pas non plus en une séance qu'on va arranger ça," plaisante-t-il doucement histoire de détendre l'atmosphère.
Chris Redfield
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptySam 23 Fév 2019 - 18:24





Folie et cauchemar








Chris Redfield Isaak P. Korneïev


Korneïev semblait bien prêt à me comprendre. La confiance, vue qu’on était sur ce sujet, ne se gagnait pas comme dans une tombola. Comme un trésor, c’était précieux et pouvait se perdre en un claquement de doigt. Je me souvenais bien qu’à l’époque, n’ayant pas plus de vingt ans, j’accordais cela au premier gars ou femme, qui me souriait et parlait de belles choses, comme l’amitié, le bien de tous, la paix etc. Et j’ai dû faire la douloureuse expérience de la trahison, que les bisounours n’existaient pas. Et pour ça, du sang à dût couler. Et depuis ce jour, je m’en voulais. Si je ne fusse crédule à l’époque du Manoir, combien de vies seraient sauvés ? Le monde aurait-il connu une telle apocalypse ?

M’enfonçant dans le sofa, je ne disais plus grand-chose, voir rien du tout. Ecoutant le psy, il fallait admettre que ce dernier justement, savait très bien causer. Car ce qu’il disait, n’était pas faux. La paranoïa surtout, est-ce que je voyais en chacun un potentiel terroriste ? Il fallait dire qu’après avoir découvert tant de monde ayant chavirer, basculant dans la folie meurtrière, le simple voisin devenait un monstre assoiffé de sang et d’argent. Mais, je n’allais pas mettre tout le monde en prison pour ce sentiment qui m’empoisonnait chaque jour. Baissant les yeux, je lâchais :

"Vous avez sans doute raison doc."

Le bougre ! Il fallait avouer qu’il était vraiment très fort. Car plus je l’écoutais, plus je sentais qu’il n’avait pas tort. Moi qui pensais que nous n’aurions presque rien à nous dire, que malgré mes démons, cette séance serait vite vue et que je retrouverais mon quotidien, voilà que je me mis à réfléchir. Pas de mauvaise blague, juste que je me rendais compte de certaines choses en moi dont je ne soupçonnais pas. Ou peut-être que si, mais que je préférais cependant, ignorer par crainte sans doute. Avais-je donc tant basculé que ça finalement ? Le guerrier que je m’efforçais à incarner, était-il tant au bord du gouffre ?

La paranoïa citée, les blessures qui avaient un plus grand impact fallait croire, sur ma destiné… Enfin, je ne devais pas être celui dont je voulais croire être. Je voulais être solide, droit et inébranlable pour soutenir autrui et les rassuré comme quoi, il y avait toujours de l’espoir tant qu’on gardait la tête haute. Cette tête qui menaçait de tomber, ce corps se voulant solide qui allait s’effondré… Tout ceci commença un peu à me retourner. Une image de moi-même se présenta devant mes yeux, et elle tait si peu reluisante, qu’elle me mit mal à l’aise.

"S’il n’y a pas besoin de médocs pour le traitement, c’est déjà ça."

Les premiers cachets que je prenais avant, avaient sans doute minimiser le mal. Hélas, je les retenais quand même responsable pour de nombreux maux. Les effets secondaires accentuaient mes cauchemars, on disait même qu’ils pouvaient impacter mon psychisme. Alors en prendre d’autres, l’idée ne me tentait pas. Donc, juste causer me plaisait davantage, même si je n’étais pas un gros bavard en général.

Par contre, le sentiment de malaise ne partait pas. Entre ce qui fut désigner, la paranoïa, la vie passée, les médocs et leur impact etc. Je me sentais comme dos au mur. Ce fut de plus en plus d réfléchir, de raisonner. Est-ce que mon esprit était bien troublé ou alors, cherchais-je à étouffer une certaine vérité ? Me levant subitement de mon fauteuil, je me dirigeais vers le mur du fond, admirant la « décoration ». Bras croisé contre ma poitrine, je réfléchissais en réalité sur tout cela, cherchant surtout à me calmer avant. Car plus cela venait, plus je me sentais perdu.

"Mais comment alors arranger toute une lourde expérience ? Quand on a pris une voie, on ne peut pas s’en écarter si ? Même si on se parle pendant dix ans doc ?"

Le doute se faisait bien sentir. Entendons-nous bien, ma conviction dans la vie restait la même, protégé l’humanité. Ca, je l’avais très à cœur. En réalité, ce que je remettais en question, était ma façon de faire. Faisais-je les bon choix ? Me montrais-je juste dans mes décisions ou alors, n’étais-je que l’esclave de mes sentiments, animé par des pulsions créers par de mauvaises expériences ? Comme ce fut en Chine ou4ù je ne criais que vengeance. Ou l’Afrique quand je n’avais en tête que retrouver Jill…






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Isaak P. Korneïev
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptyDim 24 Mar 2019 - 0:01

Isaak est doué pour manipuler les gens, c'est un fait ! C'est un expert, il a une connaissance du cerveau humain qui dépasserait presque l'entendement. La manière que les gens ont de penser, de réfléchir, de ressentir... Tout ça se sont des choses qu'il a pu expérimenter des milliers de fois en entrant dans la tête des gens. Aucun cerveau ne se ressemble, mais finalement la manière d'agir reste similaire ou se catégorise en plusieurs catégories distinctes qu'il parvient à classer. Chris Redfield n'échappe donc pas à tout cela. Il peut clairement voir ce qu'il ne va pas et comment faire pour atteindre son but. Ce n'est ni plus, ni moins comme un combat ou il faut élaborer sa stratégie pour gagner et conquérir. Pour l'heure, Isaak avait eu des paroles rassurantes dans l'espoir de montrer à son patient qu'il pouvait l'aider. Certes, ça ne fera pas en deux séances, mais il doit être prêt à se livrer, à parler sans peur et un jour peut être que ça reviendra à la normale. Enfin... ça pourrait si son psy n'était pas Psycho Mantis, mais ça, il ne le sait pas.

Grâce à son discours, il pouvait tout de même voir qu'il avait réussi à le toucher et peut être lui faire prendre conscience de tout ça. Le simple fait qu'il dise qu'il ait sans doute raison était là, le début d'une victoire. De plus, il lui avait assuré que les médicaments ne seraient d'aucune aide. Toutes ses drogues sont tellement inutiles... comme si une petite molécule avait le pouvoir de guérir le cerveau. On ne peut pas soulager le manque de confiance avec un quelconque psychotrope. C'est le cerveau lui même qui doit travailler et faire des efforts pour regagner confiance. "Je ne suis pas du tout partisan des médicaments. Je ne vois pas l’intérêt de vous empoisonner, alors qu'en parlant et trouvant ce qui "dérange" peut être fait bien plus simplement. Et vous n'avez pas l'air d'un patient hyper anxieux qui réclame des anti-dépresseurs pour aller mieux. C'est une bonne chose, je vous l'assure !

Le jeune homme se leva pour marcher un peu dans le cabinet et observer la décoration sombre qui ornait les murs. Malgré tout ce qu'il avait dit, Chris semblait encore sembler sceptique vis à vis de comment l'aider. "Tout ce que je peux vous dire Monsieur Redfield, c'est que quoi qu'il arrive, vous ne pourrez ni fuir, ni oublier votre passé. Ce dernier fait parti de vous. Vous allez devoir apprendre à vivre avec, à l'accepter et peut être à tout doucement le mettre de côté pour vous concentrer sur le présent et le futur. Ça ne sert à rien de vous flageller en pensant à ce que vous avez vécu. Personne n'a le pouvoir de remonter le temps. Ce que je sais, c'est que parler de ce qui ne va pas, ça peut être libérateur et surtout vous permettre d'y voir plus clair." On peut dire que sur ce coup là, Isaak se dépassait et jouer vraiment le rôle du parfait petit docteur. Il restait cependant assez neutre, très professionnel, tentant de montrer à son patient que voir un psy n'a rien d'horrible et qu'il prendra le temps qu'il faudra pour l'aider. Le truc, c'est de suivre le rythme de chacun, brusquer quelqu'un est tout simplement inutile. "Je pense que je n'ai pas besoin de vous questionner plus aujourd'hui. Vous avez de quoi réfléchir avec tout ce que je vous aies expliqué. C'est à vous de juger si vous voulez que je vous aide où non. Je ne vous donne pas de prochain rendez-vous. Rappelez moi quand vous serez prêt !" indique le docteur en toute sincérité. Là encore, c'est un parfait moyen pour gagner sa confiance et lui montrer qu'il ne lui veut en théorie aucun mal...


Chris Redfield
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Folie et cauchemar








Chris Redfield Isaak P. Korneïev


Il fallait avouer, que le doc savait s’y prendre. Se montrant rassurant, il me mettrait presque en totalité confiant. Enfin bon, j’en avais plus que marre de me droguer aux pilules. Cela devait minimiser les dégâts, mais quand vous vous réveillez en sueur, hurlant à la lune, car vous revoyez les images de vos presque morts, il y avait de quoi douter de ce traitement. J’en avais déjà parlé à mon ancien psy, à tous les spécialistes que l’on me faisait côtoyer. Mais à chaque fois on augmenter les doses, ou bien, je devais prendre une nouvelle molécule. Au fond, est-ce que je ne servirais pas de cobaye pour une autre entreprise pharmaceutique sans scrupule ? Donc, quand on me disait ne pas croire aux médocs et me proposer quelque chose de plus « léger », je ne pouvais qu’approuver. Regardez-moi, je n’étais plus que l’ombre de moi-même.

Acquiesçant à chacun de ses mots, j’y gardais certaines réserves. Mais quelque chose au fond de moi, disait qu’il n’avait pas tort, que je faisais fausse route. La conscience ? Aucune idée, tout ce que je savais, du moins en étais-je certain, fut que l’on me demandait de faire quelque chose qui semblait bien plus difficile que d’escalader l’Everest.

"Je veux bien vous croire. Le passé nous rattrape toujours, suis bien placé pour le savoir. Mais en parler, y changera quelque chose ? Pire, ne raviverait pas les problèmes éprouvés ? Enfin bon, vous devez sans doute avoir raison."

C’était tout de même incroyable de voir comment j’avais changé d’attitude du tout au tout. Au départ, j’étais entré de manière assez bourrin, voulant juste le papelard qui me permettrait de reprendre le boulot et me casser. Malheureusement, j’avais fini comme je l’avais redouté, plat, à bout, démotivé ? En réalité, je ressemblais à un type ayant baissé les bras. Pouvait-on dire alors que j’étais faible et lâche ? Très franchement, je ne savais plus trop quoi penser de tout cela, tout me paraissait devenir encore plus compliqué qu’avant. D’anciennes blessures s’étaient réouvertes, et j’eus l’impression que je ne pourrais plus marcher aussi solidement qu’avant. Et en conséquent, d’anciennes inquiétudes et questionnement se mirent à jour. Est-ce que je n’étais pas vraiment arrivé au bout ? Était-il temps de tout laisser de côté et changer radicalement de vie ? Ou bien me laisser pourrir dans un coin ? Ce monde était sans nul doute, moins dangereux que le mien. Ça, on pouvait le voir. Mais on aurait dit qu’il fallait un moment plus calme pour… Craquer. Enfin, je ne chialais pas, juste que je me sentais morose.

Mes pensées quelques peu sombres, furent coupé quand le toubib signala la fin de la séance. Mes yeux se levèrent vers l’unique horloge de la pièce, et me firent bien comprendre à quel point le temps passait vite. Machinalement, je me levais avec certaine lourdeur du fauteuil pour tendre ma main au médecin. J’étais bien content que cela prenne fin, cependant mon état ayant changé, je ne courrais pas vers la sortie. Ce fut comme si une partie de moi, était resté ici, laissant l’autre moitié s’en aller. Un divorce de l’esprit ?

"Merci docteur Korneïev. Vrai que cela peut servir. J’imagine que je n’aurais pas droit au papier pour reprendre le boulot demain."

C’était sans doute la chose qui me minait le plus. Ne plus pouvoir faire ce que j’aimais était plus que difficile, c’était limite fatale. Sauver des vies et taper des méchants, voilà en quoi j’étais programmé. Je ne savais rien faire d’autre, et si je tentais comme les autres fois, cela finirait mal. Donc, si je ne pouvais plus faire le job de mes rêves, ou ce qui s’en approchait, accomplir mon destin si vous préfériez, qu’allais-je donc faire ? Je ne voulais pas ruminer sur mon sort, restant boquer chez moi à boire pour me laisser rattraper par mes vieux démons. Il fallait que je bouge, que je m’occupe. Pourtant, le doute s’était déjà installé, me faisait penser si oui ou non, j’étais apte de le faire. Serait-il aussi sage, au final, d’y renoncer ?






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Isaak P. Korneïev
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[Terminé] Folie et Cauchemar [pv Isaak P Korneïev] EmptyMer 27 Mar 2019 - 14:11
Si au début ce Chris Redfield était du genre totalement retissant à parler et faire confiance à Isaak, il avait comprit qu'il n'avait pas le choix et que la meilleure chose à faire s'il voulait s'en sortir, c'était de coopérer. Et c'est justement ce qu'il s’apprêtait à faire. Il faut dire que Mantis est doué et qu'il sait comment faire pour manipuler les gens avec une habilité hors du commun. Le secret c'est de gagner la confiance de son interlocuteur. Ce dernier étant du genre frileux à l'idée de parler à un psy, il devait lui démontrer qu'il était là pour l'aider et qu'il n'avait pas l'intention de le forcer. Pour avancer dans ce genre d'épreuve, il se doit de laisser au patient le temps et l'envie de parler. Après, ça vient tout naturellement ! Aujourd'hui, son but n'était pas de tout savoir, juste de montrer qu'il était un professionnel compétant et qu'il ne désirait pas le forcer. "Vous savez Chris, on ne peut pas vivre en paix avec son passé, si on est incapable de vivre avec. Le cacher, l'oublier... c'est inutile car un jour ou l'autre il refait toujours surface et c'est là que ça devient difficile. C'est pour ça, que "l'exorciser" en quelque sorte peut être d'une aide précieuse. Certes ça ravivera vos vieux souvenirs, vos vieilles douleurs, vos démons, mais c'est le seul moyen d'y mettre fin. Vous savez, mieux vaut les affronter une bonne fois pour toute, que d'être poursuivit toute sa vie par eux !" Ce que disait le psy avait du sens. Affronter ce qui vous fait peur une fois, c'est mieux que de le faire chaque jours qui passe. Libre à Chris de ne pas le croire, mais s'il a un brin de logique et de bon sens, il ne pourra être que d'accord avec lui.

A présent, il était l'heure pour cet homme de partir. Il en avait suffisamment fait pour aujourd'hui. Il avait de quoi réfléchir pour décider si oui ou non il reviendrait. Avant de partir, il voulait savoir si allait pouvoir retravailler ou pas. Isaak laissa un sourire sympathique se dessiner sur son visage, là encore ce n'est que pure manipulation. "Je vais téléphoner à votre chef, j'ai son numéro dans votre dossier. Je lui dirais que vous pouvez travailler, mais pour le moment, je vous préconiser moins d'heures que d'habitude. Bien entendu, ceci est sous réserve que vous reveniez me voir. Je ne vous mets pas le couteau sous la gorge. Vous avez un mois pour réfléchir si oui où non vous reprenez rendez-vous. Si vous ne revenez pas passé ce délais, je serais obligé d'en informer vos supérieurs." C'était une offre plus que généreuse. Surtout qu'il lui laissait la possibilité de retourner travailler, le tout sans revenir pendant un mois peut être. C'est que Isaak voulait laisser du recule à son patient. "Si vous avez des interrogations, n'hésitez pas à me téléphoner ou passer, je trouve toujours un peu de temps pour mes patients quand ils en ont besoin." Un dernier sourire, une poignée de main et il laissa Monsieur Redfield quitter son bureau...

[fin pour Isaak ! La suite au prochain épisode XD]
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