Crédible Partenariat - Pv Daniella Belli

C'était une journée de plus, tout à fait normale et sans but particulier pour la jeune femme, hormis faire tourner son hôtel. Ici, à Game City, dans cette nouvelle vie, c'est sa seule raison de vivre. En fait, à y regarder de plus près, ce n'est pas bien différent de son ancienne vie. Avant, elle était dans le château Belli, jouant les gouvernantes, cuisinant des plats sans saveurs, nettoyant sans fin cet immense bâtisse. Ici, elle aurait pu changer, elle aurait pu devenir quelqu'un d'autre, trouver de nouveau objectif, mais comment ? Ce n'était qu'une poupée, une création vouée à servir son maître. C'est à peine si elle connaît la signification de libre arbitre. Dans cette nouvelle vie, elle sait qu'elle a changé, qu'elle peut être comme son ennemi, Fiona, qui a réussi à la tuer. Elle pourrait largement ressentir des choses, la joie, la douleur, l'amour, le bonheur, la tristesse... Mais elle ne s'y est pas vraiment intéressée, se contenta de jouer la poupée obéissante et froide. Être humaine n'est pas si facile que ça et ça lui fait certainement peur. Si jamais ça ne lui plaît pas ? Si ressentir toutes ses choses dont elle a toujours rêvé dans son ancienne vie était finalement décevante ? C'est pour ça qu'elle s'enferme dans sa coquille froide et distante. La simplicité d'être ce qu'elle a toujours été, ainsi elle ne peut pas être déçue.

La propriétaire quitta son bureau toujours aussi grand et aseptisé. Elle s'occupe elle-même d'en faire le ménage. C'est une maniaque et de toute manière, elle n'a pas envie qu'un de ses employé ne vienne fourrer son nez ici. La porte se claque derrière elle, laissant à présent l'unique bruit de ses talons aiguilles claquant au sol à chaque pas qu'elle faisait pour aller vers le hall de l'hôtel. Comme toujours, elle était bien habillée. Une belle robe noire avec de la dentelle et un large décolleté. Ceci ne la dérange pas d'avoir l'air sexy, voir même peut être un peu trop. Quoi qu'il en soit, elle ne fait jamais dans la vulgarité. On voit juste qu'elle aime ressembler à une femme et qu'elle a également de l'argent. Mais possédant cet hôtel étoilé, elle ne peut pas se permettre d'être habillée d'une manière basique avec les habits venant d'une simple friperie. En même temps, elle admire les vêtements de haute qualité, ce que la haute couture propose, c'est ce qu'elle préfère. Au moins, ça la change de la robe qu'elle portait au château Belli autrefois. Ceci doit être l'unique chose qu'elle se permet pour avoir l'air humaine et femme, sans oublier un peu de maquillage, jamais dans l'excès.

Alors qu'elle replaçait un vase pour que les fleurs paraissent plus belle, une voix vient la déranger. Son regard froid et inexpressif se tourna pour observer la personne venant s'adresser à elle. Un homme, largement plus grand qu'elle, malgré les hauts talons qu'elle porte. Il avait l'air charmant, du moins pour un homme. Le genre souriant, sûrement sûr de lui, musclé, c'est typiquement le genre d'homme que les autres hommes doivent jalouser et les femmes rêver. Devant elle, il présenta une main, le genre de geste que font tous les humains dans ce monde pour se présenter et dire bonjour. Pour avoir l'air d'une parfaite directrice et femme d'affaire, elle avait appris à serrer la main quand l'occasion s'en présentait. Du coup, sa petite main manucurée vint saisir celle de ce bel inconnu. John Shepard c'est ainsi qu'il se nomme, nom totalement inconnu aux oreilles de la demoiselle. Lui aussi était propriétaire de quelque chose, "Le Normandy", ce nom ne lui disait absolument rien. Visiblement, il cherchait un accord entre son établissement et celui de la plante vénéneuse se trouvant devant lui. Son visage ne trahi aucune émotion, elle se contenta simplement de répondre : "Monsieur Shepard... vous aviez rendez-vous ?" sa voix est à peine interrogative, juste ce qu'il faut pour que l'intonation sonne comme une question. Sa main lâche celle de l'homme et elle finit le placement de son vase. Une fois fait, elle se tourne vers lui pour lui faire face. Elle l'observait sa manière de s'habiller, elle ne voit rien de très couteau. Elle présume donc que son établissement n'est sûrement pas quelque chose qui doit lui rapporter beaucoup d'argent. Cela serait sûrement mieux de lui dire de partir, mais sa curiosité la pousse à vouloir en savoir plus. "Suivez-moi !" lance t-elle. Daniella part devant pour montrer le chemin. Ils quittent le grand hall de l'hôtel pour passer dans un couloir privé et réservé au personnel. Au bout du couloir, elle ouvre une porte via un code et laisse son "invité" entrer en premier. "Je vous en prie, mettez vous à l'aise !" indique t-elle de ce même ton neutre tout en montrant le canapé et le fauteuil. Une fois le jeune homme installé, elle prit la place libre et croisa les jambes tout en l'observant. "Qu'est-ce que le Normandy ? Je n'en ai jamais entendu parler !" dit-elle. Les affaires sont les affaires, autant en savoir plus, non !

Que ce soit avec les clients ou des commerciaux, Daniella ne prend pas la peine de paraître plus souriante et avenante. Disons qu'elle est naturelle. Ce visage neutre, digne de celui d'une poupée de cire, figé à jamais. Certes, elle n'est pas un vulgaire objet, mais ce n'est pas naturel chez elle de sourire et d'avoir des expressions plus douces. Disons qu'elle ne sait pas faire ça. Toute sa vie, elle n'a été que la création d'un homme, d'une sorte de scientifique qui cherchait la vie éternelle. La jeune femme n'était qu'un échec, une création ratée qu'il a fini par utiliser comme domestique. Dénué d'émotions, ne pouvant créer la vie, elle n'était qu'une poupée vide et sans intérêt finalement. Ce nouveau corps, cette nouvelle vie lui offre bien des nouveautés, mais elle ne sait pas forcément les gérer. Les émotions, c'est effrayé, elle connaît la colère, mais le reste... la joie, le bonheur, la tristesse, tout ça lui est inconnu et l'inconnu est effrayant. C'est pour ça qu'elle se terre dans cette coquille vide, celle de son passé, c'est plus simple ! D'ailleurs, elle se fiche pas mal de ce que les gens peuvent penser d'elle. Ceci lui importe peu, alors qu'on la pense inhumaine, ça ne la touche pas, parce qu'au fond, elle s'imagine être très la de la description qu'on fait d'un humain. Ce manque d'émotion pouvait gêner les gens, peut être que ceci choc même cet inconnu venu sans rendez-vous. Tant pis, il faudra qu'il fasse avec. Elle aurait pu le faire partir, lui dire qu'il aurait dû prendre rendez-vous, pourtant, elle l'autorisa à la suivre, elle n'avait rien d'autre de mieux à faire de toute manière et son emploi du temps était vide pour la journée.

Dans son bureau, vaste espace qui pourrait sûrement être un beau petit appartement s'il était aménagé pour ça, elle laissa le jeune homme s'installer. Puis, elle en vint droit au but, histoire de savoir ce qu'il voulait et quel genre de partenariat il cherche. C'est direct, oui. Mais c'est une femme d'affaire, elle a appris que le temps pouvait être important et que perdre du temps en bavardage inutile était souvent stérile. Quoi que là, elle n'a pas de rendez-vous qui suis, du coup elle pourrait se montrer plus cool, à croire que c'est une question d'habitude. Le Normandy était donc un lieu de détente, un bar pour être plus précis. Très bien ? Et après ? L'hôtel Belli à un son propre restaurant et même son bar. D'ailleurs, il est possible de trouver une piscine et un SPA pour que le confort des clients soient toujours au maximum. Pourquoi une personne séjournant ici irait hors de l'hôtel ? C'est qu'il va falloir la convaincre la belle. Malgré tout, elle ne le coupa pas, elle le laissa parler. John indiqua donc qu'il avait entendu parler de son hôtel, est-ce qu'il cherche la flatterie à présent ? Oh et lui faire de la pub. Tout ceci est bien mystérieux et trop étrange à son goût. La gérante décroisa ses jambes pour les croiser dans l'autre sens. Elle posa ses mains sur ses genoux et l'observa davantage comme si la solution à tout ça allait apparaître devant elle. Il semblait hélas vraiment sérieux. "Avant que vous ne vous fatiguez à en dire plus Monsieur Shepard, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, mon établissement a déjà son propre bar.Où est l'intérêt pour moi de m'associer avec vous ? Votre bar est certainement très bien, j'en conçois, mais si j'envoie mes clients ailleurs, je risque de perdre du chiffre d'affaire. Si vous êtes vous même patron, vous devriez savoir que l'argent c'est le nerf de la guerre !" Pour une fois, sa voix n'avait pas ce ton neutre et froid, il était plus commercial et explicatif, histoire de lui montrer que malgré sa bonne volonté, elle ne voit pas vraiment de partenariat possible. Cependant, ce n'est pas encore perdu, si son bar à un petit plus intéressant, elle pourrait accepter. Car d'un côté, un bar n'a pas de chambre, elle pourrait clairement gagner de la clientèle.

Du coup, la demoiselle est prête à répondre aux questions de cet homme, même si la logique voudrait que ce soit elle qui pose des questions pour en savoir plus, non ? Qu'importe, il est intriguant, alors autant le laisser parler. "Malgré tout, posé vos questions ! J'en aurais sûrement à poser moi aussi juste après ! Vous avez de la chance, mon agenda est vide pour cette après-midi !" annonce t-elle pour lui indiquer clairement qu'elle avait tout son temps et que ce rendez-vous pourrez durer longtemps si besoin. "Je suis tout de même curieuse, pourquoi l’hôtel Belli ? C'est un hôtel réputé à Game City, ça peut être compliqué si vous n'avez pas le même standing !" Ce n'était pas vraiment un avertissement, mais un conseil d'amie. On ne mélange pas les torchons et les serviettes.

C'est amusant que quelqu'un vienne lui faire une sorte d'offre de partenariat. Ceci pourrait être possible, mais avec un bar... Si elle n'aurait pas son propre bar dans son restaurant, elle pourrait concevoir l'idée, mais qu'aurait-elle à gagner à envoyer ses clients hors de son hôtel ? Un autre concept aurait pu marcher, un magasin pouvant offrir des prix aux clients résident à l'hôtel, mais il n'a pas un magasin. Malgré tout, vu qu'il avait fait le déplacement jusqu'à elle, elle ne pouvait pas le jeter comme un mal propre. Elle était donc prête à l'écoute pour savoir ce qu'il avait à dire, qu'elle genre d'idée il peut bien avoir. Ainsi, il proposait d'envoyer ses clients chez elle pour qu'il puisse y passer une ou plusieurs nuits. En effet, c'est sûr que ça lui fera gagner de l'argent et marcher son établissement, encore faut-il que ces gens-là soient du genre fortuné. C'est un hôtel quatre étoiles, les chambres low cost ça n'existe pas ici. En plus d'une simple chambre, il y a tout un service fournis, des employés à l'écoute, un room service, un cuisinier présent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, un pressing... Bref, un endroit où l'on pourrait facilement voir des stars débarquer. Dans l'histoire, vis-à-vis de son explication sur son idée miracle, Daniella était la grande gagnante, autant dire qu'elle devait bien gagner quatre-vingt dix pour cent du jeu et lui seulement dix. C'est pas très avantageux, non ? Quoi qu'elle se fiche pas mal de l'argent. Faire un hôtel, c'était presque un peu normal. Ceci lui rappelait le château dont elle devait s'occuper, ça lui donne une sorte de but, une occupation. "Logiquement quand on cherche à faire un partenariat, on cherche à être gagnant, non ?" demande t-elle avec une pointe de curiosité. "Vous n'avez pas l'impression d'être perdant à me faire de la pub ?" C'est plus sûr de s'assurer qu'il soit conscient de ça. Elle n'a pas envie d'avoir de problème et que quelqu'un lui fasse de la mauvaise pub pour une raison idiote. "Enfin... votre proposition me semble honnête. Je veux bien l'étudier, après tout vous vous êtes donné du mal pour réfléchir à tout ça. Toutefois, à un moment ou un autre, je pense que j'aimerais visiter votre bar !" C'est qu'elle avait envie de voir cet endroit où il évolue, histoire de se faire une idée et de voir la clientèle. Même s'il dit qu'ils peuvent payer, elle doit en avoir le cœur net. Certes, elle peut faire des prix, mais elle ne peut pas non plus baisser les chambres à -50%, ceci ne serait plus rentable. Ce genre de choses finit toujours par ce savoir, vous imaginez si toute sa clientèle passe par le bar de ce Monsieur Shepard pour réserver, autant dire que son chiffre d'affaire risque d'en prendre un grand coup.

Le jeune homme voulait aussi lui poser des questions, elle n'avait aucun problème pour répondre à tout ça. Elle était donc prête à passer à l'interrogatoire. Mais avant cela, il serait peut-être bon de recevoir ce possible associé comme il se doit. "Avant de commencer, puis-je vous servir à boire ? Whisky, Vodka, Chartreuse, saké, café, thé..." Elle se leva et ouvrit le petit bar qui se trouvait dans un coin de la pièce. A l'intérieur, il y avait toute sorte de bouteilles d'alcool, des fortes, des moins fortes, de la liqueur... Autant dire qu'il devrait trouver son bonheur, sinon le café, le thé et les sodas sont également disponibles s'il préfère rester soft. Pour sa part, la brune sorti la bouteille de Chartreuse verte, un alcool français fait de plus d'une centaine de plantes. C'est fort, le genre d'alcool qu'on peut qualifier de digestif et qu'on boit dans un verre ridiculement minuscule. Elle attendit la réponse de son interlocuteur avant de revenir s'asseoir et de déposer les verres devant eux sur la table basse.

A présent, l'interrogatoire pouvait commencer. C'était plutôt simple, mais elle se doutait que des questions peut-être plus complexes pourraient venir par la suite. "Je suis Daniella Belli, la propriétaire, la créature et la directrice de cet établissement," informe t-elle pour première réponse. Pour la suite, son histoire... c'est plus compliqué à expliquer. Elle ne peut pas dire qu'elle est apparue du jour au lendemain dans cette vie en changeant complètement. "Il n'y a pas grand-chose à raconter sur moi. J'ai simplement reçu l'héritage d'un oncle éloigné, ce qui m'a permis de fonder l'hôtel. J'étais autrefois, gouvernante en chef dans un établissement similaire, bien que moins renommé. J'ai saisi l'occasion pour créer mon hôtel, à mon image, comme j'en avais envie. Après, je ne crois pas qu'il y ait grande chose de plus à dire. Comme tout le monde, je fais ce qu'il faut pour gagner ma vie." Sa réponse était honnête bien qu'a moitié vraie vu qu'elle n'a jamais eu d'oncle éloigné lui offrant un bel héritage à sa mort. "L'hôtel est récent, il n'a donc pas vraiment d'histoire croustillante à raconter... à moins que savoir que des maris infidèles viennent ici avec des femmes plus jeunes qu'eux vous intéresse ?" Daniella ne peut rien faire contre les hommes infidèles, elle ne peut même pas savoir si les femmes avec eux sont vraiment leurs compagnes ou juste des croqueuses de diamants qui tentent leurs chances. "Est-ce que ça vous convient, ou dois-je développer davantage ?"

La terrible poupée a le sens des affaires. Bien que ce soit nouveau, elle s'est très vite familiarisée avec ça. Ce monde là tourne tout autour de l'argent. Pour vivre, il faut en gagner, alors elle a toujours fait en sorte que son business tourne comme il faut. Du coup, un partenariat qui ne marche que dans un sens, elle ne trouve pas ça égal et un poil suspect. Qui voudrait faire gagner de l'argent à quelqu'un, plutôt que d'en gagner lui-même ? C'est bien pour ça qu'elle préfère prévenir le jeune homme. En aucun cas, elle n'a envie d'être par la suite traînée en justice pour un vice de forme ou quelque chose comme ça. De toute manière, avant qu'un quelconque arrangement soit formé, elle fera lire tout ça à un avocat pour être sûre et certaine qu'il n'y a aucun problème. Ça peut paraître surprenant, mais c'est ainsi que le monde des affaires tournes. Le jeune homme lui assurait qu'il n'y avait aucun problème et que au contraire il avait une sorte de solution de son côté et que si en cas d'échec il coulait, il voulait la sauver. En voilà une belle intention... ceci la fit tout de même arquer un sourcil un poil interrogateur, mais elle préféra ne pas entrer dans les détails tout de suite. Et puis, il semblait plus pressé de lui poser des questions.

Elle avait apporté les boissons, un Whisky pour monsieur qu'elle posa sur la table basse. Elle répondit à la première question, c'était assez simple et c'était la même histoire qu'elle sortait à toutes les personnes qui lui demandait ça. Une réponse bien rodé qui semblait vraiment être son passé. Mais ce n'est qu'une histoire, car son vrai passé et bien plus sombre, il ferait sûrement frémir tout un tas de monde. Plus bizarrement, il voulait en connaître plus sur les goûts de la charmante directrice. C'est loin d'être commun comme question. En fait, personne ne lui a demandé ça avant lui. Du coup, elle le regarde toujours avec son air inexpressif et pourtant à l'intérieur elle se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir lui répondre. Ses goûts ? Qu'est-ce qu'elle aime au juste ? Tout ceci était pour créer une pub alléchante et poétique afin d'attirer les clients. Daniella ne sait pas trop si c'est le genre de choses qui risque d'attirer où non les gens. Tout ceci avait pour but de vendre l'établissement. Pourtant les questions sont vraiment centrées sur elle. La femme connaît les affaires, mais le marketing ce n'est pas trop son domaine. "Vous croyez vraiment que ça va intéresser quelqu'un de savoir ce que j'aime ?" demande t-elle avec une certaine hésitation. C'est bien la première fois qu'elle fait preuve d'hésitation, mais elle ne se voit tellement pas comme une humaine que la question pourrait presque l'angoisser. "Mes goûts... je... je ne sais pas trop. Je présume qu'ils sont comme ceux de tout le monde." Est-ce que c'est une réponse viable ? Sincèrement, elle commence à en douter. Du coup, elle attrape son verre pour le vider d'une traite, un peu violent comme début, ça va lui monter à la tête rapidement, mais peu importe, elle avait besoin d'un remontant. L'alcool lui brûla la gorge, ce qui lui donna l'impression d'avoir plus de force et d'aplomb. "Disons que j'aime ce qui est chic et raffiné !" C'est ce qu'elle conclue sans pour autant être sûre que ça résume sa question. La demoiselle se leva pour ramener les deux bouteilles, celle de Whisky pour John et la Chartreuse pour elle. Puis elle se servi de nouveau histoire d'avoir de quoi boire à disposition. Si elle boit trop, elle risque d'être très vite saoul. Elle pensa à une chose importante et visible dans l'hôtel, il n'y a pas de miroir, hormis dans les chambres. Dans les couloirs, dans les ascenseurs il n'y a rien qui reflète votre reflet. Tout ça parce qu'elle a une aversion de son reflet qui la rend folle à lui renvoyer son image imparfaite. Peut-être qu'elle peut se servir de ça... "Il y a quelque chose de notable dans l'hôtel, il n'y a aucun miroir en dehors des chambres. Je cherche à faire disparaître la superficialité des apparences et que les gens se concentrent sur le réel et ce qu'il voit à travers leur propre yeux et nos via un reflet !" C'était du pipeau... la vérité c'est qu'elle ne supporte pas les miroirs, c'est comme une allergie. Du coup, elle vient d'inventer cette histoire à dormir debout.

La jeune femme reprit son verre et le vida de nouveau d'une traite. A ce rythme là, elle va vite tomber dans l'ivresse. Avec 55°c d'alcool ça décoiffe ! Déjà, elle se sentait un peu plus légère, sans même le voir, son air froid était en train de fondre comme glace au soleil. "Vous connaissez déjà les atouts de l’hôtel, il y a un bar, un restaurant, un SPA, un room service efficace et des chambres confortables et luxueuses !" évoque t-elle l'air plus décontracté et esquissant un semblant de sourire bien que ça reste un peu timide et légèrement froid. "Vous ne devriez pas plutôt faire la pub de votre bar, plutôt que celle de mon hôtel ? A moins que j'ai mal compris et que vous soyez une agence de communication Monsieur Shepard !"

La jeune femme avait répondu aux questions, elle avait fait du mieux qu'elle pouvait en sachant qu'il y avait de nombreuse choses qui ne lui parlait pas forcément. Des passions, des choses qu'elle aime... qu'est-ce qu'elle pourrait bien répondre ? Jusque là, elle n'était qu'une vulgaire poupée sans âme, animé par l volonté que son maître avait fait naître en elle. Bien qu'elle soit humaine et doté d'une âme à présent, elle a du mal à comprendre le fonctionnement de ce nouveau corps. Les sentiments, c'est bien trop compliqué pour elle, les rares fois où elle a essayé de s'y laisser aller, elle a eu l'impression de se perdre. C'est pour ça qu'elle préfère rester la froide pour poupée de porcelaine qu'elle était avant. C'est tellement plus simple. En plus, les sentiments lui donne l'impression d'être un vrai capharnaüm quand on ne sait pas les interpréter. Tout ce qu'elle avait répondre et raconter à Shepard avait l'air de lui convenir. Vraiment ? Elle était elle-même étonnée que ce qu'elle avait pu fabriquer comme réponse puise convenir. Mais c'est mieux que rien et si c'est suffisant pour que Monsieur soit satisfait, alors tant mieux. A croire qu'elle sait très bien imiter les humains, non ?

A présent, il allait pouvoir concevoir la petite pub qu'il était sûrement déjà en train d'imaginer. C'est assez étrange de rencontrer le propriétaire d'un bar qui joue aussi les agents de communication, tout ça pour une tierce personne sans pour autant lui faire payer le service. Daniella, avait elle-même déjà une agence qui s'occupe de faire la publicité de son hôtel, mais aussi de créer simplement tous les outils de communication, comme les cartes de visites, les kit administratif soit les enveloppe et papier à lettre, sans oublier la brochure et bien d'autre chose. Après, elle n'a pas non plus besoin de faire des tonnes de choses pour que ça marche. La réputation de l’hôtel Belli n'est plus vraiment à faire. "Si vous excellez dans ce domaine, vous ferriez peut être bien de changer de métier, non ? Avoir une double casquette, ce n'est pas toujours facile à tenir ! indique la jeune femme, sans pour autant être sûre de ce qu'elle avançait, elle ne faisait que supposer en fait.

La jeune femme s'attendait à d'autres questions, mais visiblement, il en savait largement assez. Vraiment ? Ce fut bien plus rapide qu'elle ne l'imaginait. Elle pensait qu'il allait être là, à lui parler pendant des heures, à vouloir connaître les moindre détails de sa vie. Finalement, non ! Il était satisfait avec ce qu'il avait. Voilà qui était presque un peu dommage au final. "Vous êtes sûre que vous avez assez d'informations ? Comme je vous l'ai dit, je n'ai pas de rendez-vous aujourd'hui, c'est assez rare. Alors si vous avez des choses à demander, profitez en. La prochaine fois, vous n'aurez peut être pas autant de temps !" C'était plus simple et plus correcte de la prévenir. Comme ça, si avant de vraiment vouloir partir, il a d'autre chose à lui demander qui lui vienne à l'esprit, il pourra le faire; "Finissez au moi votre verre en ma compagnie avant de partir !" s'exclame t-elle en constant qu'il n'avait pas terminé le sien. C'est triste de boire seule, non ?

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Visiblement, le jeune homme aimait faire plein de choses, une sorte de touche à tout. C'est tout à son honneur. Bien qu'elle trouve toujours ça étrange de faire autant de choses. Pour sa part, elle n'a vraiment pas le temps de s'occuper de tout. L'hôtel lui prend un temps fou, surtout qu'elle fait de son mieux pour que tout soit parfait. Aucun détail ne doit lui échapper. Que ce soit la propreté, l'accueil des clients, le design, la nourriture, elle gère énormément de choses. Certes, elle a des employés pour checker et gérer tout ça, mais c'est qu'elle aime repasser derrière. Accorder sa confiance, ce n'est pas vraiment son genre à la belle. C'est la certainement un gros défaut, mais que voulez-vous, elle est maniaque il faut croire. A chacun son truc finalement. John à tendance à se diversifier, tandis que Daniella est du genre spécialisé dans son domaine.

Plutôt que d'écourter ce rendez-vous tout de suite, elle proposa qu'il reste un peu pour parler. C'est qu'elle avait tout son temps pour une fois, chose vraiment très rare, donc il ferait bien d'en profiter, il se peut que la prochaine fois ça ne soit pas pareille. Du coup, il veut bien rester et faire plus ample connaissance avec elle. En gros, finit les conversations boulot et place à ce qui est plus amicale, du moins c'est ce qu'il comprend. "Si je vous le propose c'est que vous n'abusez pas de mon temps !" assure t-elle naturellement, bien qu'elle puisse paraître un brin autoritaire sans le vouloir. Il faut bien qu'elle essaie d'avoir des conversations normales avec les gens. Elle ne peut pas toujours être la poupée de porcelaine qu'elle est. Ce n'est plus son ancienne vie, elle doit essayer de s'intégrer même si c'est vraiment difficile.

L'homme lui posa une première question. Pourquoi tout doit être si compliqué ? De la famille ? Des frères ? Des sœurs ? Comment pourrait-elle avoir de telle chose ? Ce n'est qu'une vulgaire création ratée de son créateur. Le concept de famille lui échappe, à moins que son créateur soit ce qu'il s'en rapproche le plus ? Serait-il comme un père pour elle ? Non, il n'a jamais eu la figure d'un père, juste de son maître, celui lui ayant donné la vie, car il avait besoin d'elle. Au final, elle a été reléguée de simple gouvernante pour prendre soin de cet immense château tombant en ruine. Des frères, des sœurs ? Est-ce que Débilitas peut être ce qui se rapproche le plus d'un frère pour elle ? Ils n'ont pourtant rien de commun. Lui était un humain, un simple d'esprit dont elle ne s'est jamais vraiment intéressé. Quant à Riccardo... lui était humain, un salopard pensant obtenir d'elle est renseignement sur leur maître en la frappant. Quel grossier personnage... Fiona... Est-ce qu'elle peut la considérer comme une sœur ? Non, cette peste a été attirée au château, car le maître voulait l'utiliser pour se redonner vie une fois de plus. Ce n'était un outil, un objet et pour Daniella son ennemie... celle ayant ce qui pourrait la rendre humaine. Alors... non, niveau familiale, c'est le néant pour elle. "Je n'ai pas de famille," décide t-elle de répondre finalement. C'est ce qu'il y a de plus vrai. Il peut la penser orpheline si ça lui chante, ce n'est pas vraiment faux, c'est la vérité. Est-ce qu'elle devait lui retourner la question pour apprendre à le connaître ? Les conversations normales, c'est difficile pour elle, elle n'est pas du tout habituée. "Et vous ? Vous avez votre famille dans le coin ?" retourne t-elle finalement, d'une manière peut être un peu maladroite. Elle sous-entendait trop qu'il avait une famille. Sauf qu'elle ne peut s'imaginer les humains dans le même cas qu'elle, sans parents, sans frère ou sœur. Ce n'est qu'une création absurde, il ne peut pas être comme elle.

Visiblement, Daniella avait un point commun avec son interlocuteur, aucune famille. A moins qu'elle puisse considérer son créateur comme tel... mais elle n'a jamais vraiment eu de relation privilégié avec ce dernier. C'était... juste une obéissance aveugle. Elle obéissait, elle le servait, c'était un peu ce pour quoi elle avait été crée. Une sorte de robot, bien qu'elle n'ait rien de mécanique, qui fait son boulot. Triste vie... Elle s'imagine que bien que sans famille, la vie de Shepard a été bien différente de la sienne, lui il doit connaître les émotions, pourvoir les ressentir et les exprimer à la différence de Daniella qui ne sait toujours pas comment interpréter tout ça. C'est tellement d'informations... Malgré que l'homme n'ait pas eu de famille, il a réussi à s'en sortir, c'est une bonne chose, non ? Peut-être qu'il a un secret pour ça et qu'il pourrait lui dire ? "Voilà un drôle de point commun entre nous. Deux orphelins... j'imagine que cela doit être assez rare de rencontrer quelqu'un dans la même situation que vous ?" La jeune femme ne sait pas trop si les orphelins sont légion où pas. Elle imagine que non, elle voit tellement de gens qui se promènent dans les rues avec leur enfants. Jamais elle ne pourra savoir ce que c'est d'être aimé par un père et une mère. C'est certainement magnifique, mais elle ne peut pas l'imaginer. "Je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule à ignorer ce que c'est d'avoir une famille !" La solitude, elle a toujours été sa compagne. Avant, ceci ne l'a jamais dérangé, mais ici à force de voir des gens toujours en bonne compagnie que ce soit d'une femme qu'il aime ou d'un ami qui les soutiens, ça lui donnerait presque le goût de connaître tout ça. Mais comment faire tomber la barrière qu'elle a crée avec le monde ?

Le jeune homme trouvait que l'endroit ou se trouvait l’hôtel était parfait, oui certainement. C'est un endroit où il y a du passage et l'imposant bâtiment ne manque pas d'être vue. En plus de ça, elle a fait faire pas mal de pub pour être certaine de faire venir des clients d'un peu partout jusqu'à Game City, dans son bel établissement flambant neuf. Qui n'aurait pas envie de se relaxer dans l'une de ses chambres a la décoration design et cocooning ? Quant aux rencontres, elles sont généralement d'ordre professionnel. Jamais elle ne se mêle au client ou tente de chercher l'amitié. Elle préfère de loin rester neutre et juste être la direction. "Pour tout vous dire, je m'en tiens uniquement au rencontre professionnelle. Je ne sais pas comment me faire des amis. Je suis trop différente pour les gens, difficile à comprendre et j'ai moi-même du mal à m'adapter à cette vie !" avoue t-elle. Quand elle parle de cette vie, il comprendra ce qu'il voudra, il peut s'imaginer qu'elle vient d'un autre monde, ou qu'elle faisait autre chose avant. Quoi qu'il en soit, ça explique son comportement des plus étranges. Daniella a toujours était une poupée sans émotion et ce n'est pas parce qu'elle en ressent des choses qu'elle sait comment interpréter tout ça. C'est tellement difficile, qu'elle a décidé d'éteindre tout ça et de rester la sombre poupée sans cœur qu'elle était autrefois.

Pour les passes-temps, c'était un peu comme tout le reste, elle n'a pas de passion particulière. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire ? Pour chanter, il faudrait qu'elle puisse ressentir des émotions et ce n'est pas vraiment le cas. La peinture, c'est un peu la même chose. Alors, c'est délicat de répondre. Quoi qu'il y a une chose qu'elle cherche à développer, son goût. Quand elle n'était qu'une Homonculus dans son monde d'origine, elle n'avait pas le sens du goût, elle essayé de cuisiner, mais tout était sans saveur, qu'importe les ingrédients qu'elle pouvait mettre. C'était immangeable pour les autres, pas pour elle. Ici, bien qu'elle ne soit pas une bonne cuisinière, elle essaie de tester des choses, de faire à manger et aussi de goûter à tout un tas de choses. "Je n'ai pas beaucoup de temps pour moi, vous savez. Je passe tout mon temps ici, j'habite ici. Diriger cet hôtel me demande beaucoup de travail et d'énergie. Cependant, j'essaie de cuisiner. Je ne suis pas très doué, mais j'aime les différentes saveurs que peut avoir la nourriture." Elle aime ? C'est étrange qu'elle ait utilisé ce verbe, ceci la surprend d'ailleurs. Aimer, c'est un sentiment, non ? Est-ce qu'elle serait un peu humaine finalement ? Derrière se masque froid qu'elle s'est reforgé, se pourrait-il qu'un être humain soit finalement bien présent ? "La nourriture peut être considéré comme une sorte de passe temps ?" demande t-elle a l'homme assit en face d'elle, car elle ignore si c'est une réponse valable. "J'imagine que c'est probablement une passe temps ridicule et anormal !" Pour elle, la cuisine, le goût, c'est tellement inné pour les humains que ce n'est certainement pas un loisir.

La poupée de porcelaine était toujours assez franche, elle parlait, même si au départ, elle avait réfléchie à ce qu'elle pouvait dire où pas, afin de ne pas sembler trop étrange. Quoi qu'elle doit déjà être assez bizarre. Ce côté un peu snobe qu'on peut lui attribuer, son air froid voir carrément bien plus glacial que le pôle Nord. Daniella n'est pas une femme typique qu'on peut voir partout. Elle est unique et particulière, le genre qui intimide, qui intrigue ou qui au contraire fait trembler de peur. John Shepard ne semblait pas avoir peur de la belle, vu les questions qu'il pose, on dirait bien qu'il souhaite en apprendre plus sur l'étrange propriétaire de cet hôtel, bonne ou mauvaise idée, seule l'avenir pourra le dire. Ainsi, la jeune femme expliqua qu'elle n'était pas des plus sociable, qu'elle préférait s'en tenir à des relations purement professionnelles et quand bien même elle voudrait se faire des amis, elle aurait bien du mal à savoir comment s'y prendre. Ça peut paraître idiot, mais avant son arrivée à Game City, des amis elle n'en avait pas. Débilitas... est-ce qu'elle peut dire que c'était son ami ? Non... Et ne parlons pas de Ricardo, ce mec se fichait d'elle, il la frappait pour obtenir des informations qu'elle n'a jamais révélé, car la douleur ne l'atteignait pas, grand avantage d'être une création raté. John n'avait pas forcément l'air convaincu, d'après ce qu'il disait, elle pourrait très bien, comme tout le monde, se faire des amis. Certes, c'est une opération qui prendra du temps, mais qui n'est pas pour autant impossible. Ceci la fit arquer un sourcil, quelque peu intrigué et dubitative. Pour la convaincre, il se prit même en exemple, comme si lui à un jour pu être aussi peu sociable qu'elle... Sur ce coup là, elle a du mal à le croire, mais elle ne dit rien.

Parlant de passion, elle imagina que la cuisine pouvait correspondre à ce genre de chose. Un passe temps comme un autre, même si ça lui semble bizarre. Le jeune homme affirma que s'en était bien un et que c'était même une bonne chose qu'elle s'intéresse à la cuisine. Ça ce n'est peut être pas vrai. Elle a mit à la poubelle tellement de poêle et d'instrument de cuisine... Sans oublier les plats insipides, trop salée, carbonisé ou autre qui étaient tout simplement immangeable. Le pauvre, il serait tellement déçu... S'il s'imagine tomber sur de bon petit plat, délicieux, juteux, plein de saveurs, il risque de ne plus jamais vouloir toucher la nourriture qu'elle cuisine. Par la même occasion, il voulu savoir ce qu'elle cuisinait, si elle avait même des ingrédients préférés. Elle le regarda, presque avec des yeux ronds. Elle cuisine, après elle n'a pas vraiment de préférence pour le reste, elle tente de faire des choses qui généralement ne marche pas. Elle prend des ingrédients au hasard, des recettes de la même manière et c'est tout, rien de bien extraordinaire, elle se sera probablement jamais un chef étoilé. "Heu...je n'ai pas de préférence. Je tente des choses c'est tout. Mais c'est pas vraiment fameux. Je vous l'ai dit, je suis une mauvaise cuisinière." C'est une triste réalité, à moins qu'elle se sous-estime sur ce point là, c'est aussi une possibilité. Le goût c'est aussi quelque chose de nouveau pour elle, elle fait des tests, elle ne connaît pas vraiment les normes, alors elle imagine que tout ce qu'elle fait n'est pas vraiment bon.

Shepard proposa ensuite une idée un peu folle, celle de faire une sortie entre amis. Cette simple phrase sonne de manière assez étrange pour elle. Jamais personne ne lui a proposé ça, alors elle ne sait pas vraiment à quoi s'attendre. Pour ça, il faudra qu'elle sorte loin de son joli hôtel, qu'elle quitte le navire au moins le temps d'une journée et qu'elle profite d'un restaurant en compagnie de ce bel homme. Vraiment ? Il a envie de passer du temps avec elle. Est-ce que c'est sérieux ? Daniella à presque du mal à comprendre tout ça. "Je ne sais pas... C'est que vous me prenez au dépourvu. Personne ne m'a proposé ça. Je ne sais même pas ce que je suis censée faire !" dit-elle avec un ton un peu plus froid qui peu marquer sa possible gène face à l'inconnu qui se présente dans un avenir proche. "Vous avez vraiment envie de devenir mon ami ?
C'est la première fois que quelqu'un me demande ça..." admet-elle en ne sachant pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose. "Vous êtes vraiment sûr que ma compagnie vous intéresse ?" demande t-elle tout en ce demandant si elle pourrait réussir à être amicale ou juste normal.

Pour l'ancienne homonculus c'est difficile de comprendre cette idée de vouloir sortir avec elle. C'est qu'elle n'est pas du genre à faire ça.En fait, elle ne le fait tout simplement pas. C'est tellement plus simple d'être enfermé dans sa prison dorée, son hôtel, son refuge, ce lieu ou elle peut être en sécurité sans risqué de se heurter à ce monde si différents du sien. Ce n'est peut être pas si mal qu'elle commence à sortir d'ici, non ? Ganon avait commencé à lui faire voir des choses, le côté obscure de ce monde, ce qu'elle connaît déjà un peu, mais ici dans un monde bien plus vaste est grand. Avec lui, elle a fait des choses affreuses, elle a torturée et tuée, chose qui ne la dérange du tout. Après tout, Daniella est loin d'être quelqu'un de très sain d'esprit. Est-ce une mauvaise ou une bonne chose de se laisser happer par les si belles propositions de cet homme assit dans son bureau ? Elle n'en sait vraiment rien, mais quelque part, il serait peut être temps que le papillon prenne son envole, non ? Il est peut être temps de briser cette coquille et d'essayer de comprendre les humains pour en devenir une aussi ! Certes, elle ne se comportera pas du jour au lendemain comme les femmes qui peuplent ce monde. Cependant, elle peut réussir à les comprendre. Ce qu'elle avait donc a faire était simple, suivre le mouvement et accompagner ce bon Monsieur Shepard. N'ayant rien à perdre, autant se laisser tenter. La poupée inclina la tête pour montrer ainsi qu'elle était d'accord. "Très bien, je me contenterai de me laisser guider alors !" Ensuite en ce qui concerne l'amitié, c'est étrange pour elle. Elle n'en comprend pas vraiment le concept. A t-elle déjà eu un ami ? Non, à moins qu'on puisse dire que Débilitas était un ami... non pas vraiment. Juste une autre personne devant « travailler » au château Belli pour servir leur maître. Mais vu sa déficience mentale... autant dire qu'il était loin d'être normal. Je n'ai pas d'ami, je ne suis pas certaine d'être parfaite dans ce rôle ? Je me suis toujours contenté de servir quelqu'un et d'obéir, rien de plus. ajoute t-elle. C'est la triste vérité, Daniella n'a jamais eu d'ami et ne voit pas vraiment ce que c'est d'en avoir un. Encore une chose à découvre dans ce monde !

Shepard ajouta qu'en plus du resto, ils pourraient sortir ailleurs. Un lieu qu'elle préfère ? Elle le regarda, les yeux vides de toutes expressions. Un endroit où elle aime aller ? Cet hôtel est comme sa prison... Comme le château Belli, un endroit où elle reste, elle s'enferme pour en devenir en quelque sorte la gardienne. Du coup, elle ne voit pas trop ou il veut en venir. "Un endroit préféré... je ne crois pas. Est-ce que l'hôtel, peut en faire partie?" C'était bien entendu une mauvaise réponse. Le pauvre Shepard allait sûrement halluciner et ce demander de qu'elle planète elle vient. Pauvre Daniella... Mais son passé est si obscure, elle n'a pas eu la chance des autres. Ce n'était qu'une vulgaire création confiné dans son lieu de création perdu quelque part au milieu d'une forêt. "Je vous l'ai dit, je passe mon temps ici, j'ai beaucoup à faire !" Avec ça, il va la prendre pour une acharnée du travail, ce qui est le cas en soit. Ne connaissant rien aux plaisirs de la vie, elle ne fait que ça, travailler sans cesse, comme dans son ancienne vie...

Tout ceci était bien nouveau et très inattendu pour la jeune femme. C'est bien la première fois qu'on lui demande de sortir. Pourquoi ? Elle ne serait l'expliquer. Elle qui reste toujours discrète et dans l'ombre de son palais, qui ne se mêle pas à la population. Cette offre était tentante. Voici l'inconnu qui s'offre à elle, un monde nouveau à découvrir. Cela serait idiot de rester dans sa prison dorée. John se portait volontaire pour tout organiser, alors comment pourrait être refuser. La demoiselle peut être curieuse et elle se demandait vraiment ce qu'il allait lui faire faire. Son regard ce fit un peu moins sévère, légèrement plus adouci par l'intrigue et la curiosité. "Très bien, faisons ça ! Organisez cette journée,
je vous suivrais ! Tout ceci m'intrigue et je me demande quel genre d'endroit vous allez bien pouvoir me faire découvrir." Bien que son visage soit un poil moins froid, sa voiture restait neutre comme à son habitude, dénué d'émotions, comme si celles-ci semblaient inexistence chez elle. Un cœur de pierre ? Non, c'est simplement une poupée qui n'a pas encore apprit à utiliser ses émotions.

John était vraiment bienveillant, il voulait lui montrer qu'il ne l'obligeait à rien. Mais qu'il se rassure, on ne force pas Daniella. C'est de son plein grés qu'elle dit oui et qu'elle veut bien se laisser embarquer dans l'inconnu. Attention, ceci ne veut pas pour autant dire qu'elle fait confiance au jeune homme. Elle restera méfiante. De toute manière, la confiance est également un sentiment qu'elle ne connait pas. Mais l'expérience de "s'amuser", de "découvrir" l'intrigue. Est-ce que c'est bien ? Est-ce que ça va être intéressant ? Est-ce que ça va lui plaire ? Elle n'en sait rien, mais autant commencer à essayer de vivre comme une humaine, car c'est ce qu'elle est censée être ici à Game City. "Je vais vous donner ma carte, il y a mon numéro dessus. Vous n'aurez qu'à m'appeler pour me dire quand vous voulez faire ça. Je repousserais mes rendez-vous si j'en ai." annonce simplement la demoiselle en sortant d'ailleurs la fameuse carte de visite qui se trouvant dans une jolie petite boite qui trônait non loin. Elle l'a donna à son invité, afin qu'il ait toutes les coordonnées nécessaire pour la joindre.