'Cause we could be immortals, just not for long ∞ Deuce

Des larmes. Toujours et encore des larmes qui s’écrasaient sur son visage. Qui s’écrasaient sur les joues de la petite Brunette. Les jambes ramenées contre elle, contre sa poitrine, elle pleurait silencieusement dans ce laboratoire, dans un coin sombre d’une pièce afin que personne ne la voit. Afin que personne ne vienne vers elle. Ses deux mains seraient cette petite flûte : ce dernier objet qui lui restait de sa vie d’avant. Ce dernier objet qui lui restait de ses parents. Quels visages avaient-ils ? A quoi pouvaient-ils bien ressembler ? Qu’auraient-ils pu penser de leur petite fille à l’heure actuelle ? Fermant fortement les paupières, elle pensait qu’en se concentrant un infime souvenir d’eux pourrait lui revenir en mémoire. Un visage. Un nom. Mais pourtant rien ne vint, ce qui ne fit qu’accentuer la peine de la petite. L’amnésie de la mort. Les quatre Cristaux régissant les quatre nations de ce globe étaient sans pitié, effaçant le moindre souvenir que les vivants pouvaient encore avoir de l’être cher qu’ils venaient de perdre. Comment pleurer la mort de quelqu’un dont on ne se souvenait plus ? Comment tirer la force de son sacrifice si aucun souvenir ne pouvait revenir en mémoire ? Elle n’était pas aussi courageuse que les autres, Deuce. Elle n’était pas aussi courageuse que les onze autres membres du laboratoire. Que les onze autres membres que le Docteur Arecia avait recueillis. Elle n’avait pas sa place ici. Elle aurait préférée être oubliée, elle aussi. Mais Jack lui prouva le contraire. Le premier des onze à l’aborder, à essayer de comprendre la jeune Brunette, à essayer de la faire rire. Lui aussi semblait avoir vécu une peine similaire à la sienne, et pourtant il se tenait debout face à elle, un sourire aux lèvres, moins triste qu’elle. Face à ce sourire, la petite fille de 7 ans se laissa emporter. Elle saisit cette main qui voulait la raccrocher au monde, qui voulait lui intimer de ne jamais baisser les bras, de ne jamais abandonner. Qui voulait la rendre courageuse à son tour. Ace. Trey. Cater. Cinque. Sice. Seven. Eight. Nine. King. Jack. Queen. La Benjamine se rendit finalement compte qu’elle venait de retrouver une nouvelle famille : une avec laquelle elle pourrait former de nouveaux souvenirs. Des souvenirs qu’elle n’oublierait pas de sitôt. Un lien fraternel. La main sur le cœur, la jeune femme entreprit d’entonner quelques notes joyeuses sur sa flûte, Jack se mettant déjà à danser à son côté suivant son rythme effréné. Deuce 7 ans venait enfin de comprendre. De comprendre la grande aventure qui l’attendait…







Ils s’étaient entraînés. Ils n’avaient fait que cela. Se battre, maîtriser la magie : à l’intérieur du laboratoire de leur Mère, du Docteur Arecia, les journées semblaient toujours se ressembler telle une spirale. Mais Deuce y avait pris goût, tout comme ses amis. Ils étaient destinés à être des aspirants Agito. Ils étaient destinés à sauver le monde. Ils étaient la classe secrète. Ils étaient la Classe Zéro. L’arme secrète du Dominion. Ce qu’on s’acharnait à leur répéter. La jeune demoiselle avait développé son propre style de combat, totalement différent de ses autres camarades. Elle était d’un excellent soutien : ses sorts de soutien, de soin, de protection ou encore de défense étaient de loin les meilleurs de toute sa classe. Chaque mélodie différente émanant de sa flûte enclenchait un nouveau sort. Mais loin d’être sans défense, sa flûte savait également jouer des musiques offensives, des sorts d’attaques pour se protéger, ainsi que pour aider ses camarades. Du haut de ses seize ans, la jeune femme n’avait fait qu’évoluer à travers cette classe. Elle n’avait fait qu’évoluer grâce à ses camarades. Elle était devenue plus forte, plus courageuse, désireuse à son tour de sauver sa patrie de cette guerre sans fin. Désireuse de vouloir rétablir l’ordre à l’intérieur d’Orience afin que plus aucune petite fille ne soit obligée de verser de chaudes larmes sur la mort de ses parents, comme elle avait pu le faire.
Et finalement arriva ce jour, le jour de la première sortie de la Classe Zéro sur le champ de bataille. La première sortie de Deuce. Elle était prête à libérer Akademia de l’attaque de l’Empire Milites. Un dernier regard discret et protecteur qu’elle lança auprès de ceux qui étaient devenus sa famille, avant de se lancer dans l’arène. De faire balancer à nouveau la balance du côté du Dominion. De côté de Rubrum. Du côté de l’Oiseau Vermillon. Les seuls à pouvoir encore utiliser leur magie malgré le brouilleur cristallin : ils représentaient leur dernier espoir. Leur dernier rempart. Rapidement, la Classe se sépara en petits groupes distincts : prêt à se battre pour la première fois pour leur patrie. Prêt à se lancer dans l’arène. Une première sortie qui fit parler d’eux, une première sortie qui sauva la ville. Qui sauva la capitale. Redonnant espoir dans cette guerre. Redonnant espoir aux territoires du Dominion qui étaient tombés sous le joug de l’ennemi et qui avaient pu entendre la rumeur. Une Classe d’aspirants détruisant le brouilleur. Une Classe d’aspirants tenant tête à un L’Cie du Tigre Blanc. Une nouvelle Classe enrôlée dans l’académie : la mythique Classe Zéro. Leur quotidien à l’intérieur des murs du laboratoire du Docteur changea pour se calquer sur celui des autres. Ils étaient devenus comme n’importe quel étudiant de leur âge, voguant à travers les différents cours théoriques enseignés par le commandant Kurasame la faucheuse des Glaces, ainsi qu’entre leur mince temps libre et les différentes missions auxquelles la Classe était affectée. Cette dernière participait aux différentes missions de reconquête du territoire. Elle, ainsi que les deux membres supplémentaires, qui étaient venus gonfler les rangs de la fratrie. Rem et Machina. Deux membres qui pourtant ne partageaient rien avec eux, mais que Deuce accueillit avec la sympathie qui la caractérisait.
La reconquête des terres du Dominion avait commencé. Le moment était venu de récupérer ce que l’Empire Milites leur avait pris. McTighe, Togoreth, Mi-Go, Iscah, Aqvi, Corsi, Keziah : chaque reconquête semblait redonner de la couleur à l’Oiseau Vermillon. Semblait lui redonnait de son éclat. Et cela malgré toutes les avancées technologiques de l’armée du Tigre Blanc, malgré les armures Magitech, rien ne semblait être capable de les arrêter. Eux. La Classe Zéro. Eux qui étaient capables de se relever en permanence suite aux habilités du Docteur Arecia. Eux qui ne pouvaient s’éteindre sur le champ de bataille. Eux qui étaient capables de défier la mort elle-même. Eux qui tiraient leur magie de leur propre âme.








Un armistice. Un cessez-le-feu. La nouvelle eut l’effet d’une bombe sur la petite Classe, envoyée en mission de sabotage du programme d’armure Magitech de l’Empire Milites. Pourquoi la patrie du Tigre Blanc chercherait-elle la paix, la fin des hostilités ? Rien ne semblait concorder dans l’esprit de la jeune femme, mais elle suivit les ordres comme les autres, lâchant son arme, cessant la douce mélodie offensive qui devait s’abattre sur ses ennemis. Se repliant à Ingram, en attendant la fin des négociations du traité de paix, ce statut quo n’était que plus stressant pour eux. Pour Deuce qui était persuadée que quelque chose se tramait, sa visite auparavant de la capitale n’avait fait que renforcer ses doutes. Puis ils furent accusés. Accusés d’avoir tué la reine de Concordia : troisième et dernière patrie encore sur les Terres d’Oriences, alors que cette dernière était venue jusqu’à eux pour les mettre en garde de leurs futures décisions qui seraient cruciales pour Orience. Pour briser la spirale ou bien pour entamer un nouveau cycle… Le plan de Milites. Faire porter le chapeau à l’Oiseau Vermillon pour cet affront. Afin que la guerre puisse continuer. Afin que l’alliance entre le Dragon et l’Oiseau ne soit plus. Tels des fugitifs, les mages vermillons essayèrent de s’échapper de la ville tombant sur d’innombrables armures Magitech et de fantassins du Tigre Blanc qui les attendaient. Tombant à la sortie des souterrains, sur Celestia, la Seconde de la défunte reine dont ils n’avaient plus aucun souvenir. Cette dernière réclamait vengeance, alors qu’eux ne cessaient de clamer leur innocence. C’est la vérité ! S’il vous plaît, écoutez-nous ! Un Dragon apparut. Un Dragon se dirigeait sur son camarade, sur Ace, lui qui dégainait déjà son jeu de cartes. La violence ne fera que confirmer les accusations. La violence ne résoudra rien. Et pourtant le monstre de Celestia chargeait, droit sur lui. Vous vous trompez ! Dans un élan, Deuce s’interposa entre le Blondin et le Dragon. Afin de le protéger. Afin de tous les protéger. Son cœur s’emballa au fur et à mesure que ce dragon s’approchait sans pour autant ralentir sa course. Elle serait prête à se sacrifier si cela pouvait sauver ses amis, ses camarades, sa Classe. Si cela pouvait sauver Jack et Ace. Face à la détermination sans faille de la jeune femme, Celestia leur laissa le bénéfice du doute. Elle leur laissa le temps de raconter leur histoire, leur version des faits. Elle leur laissa le temps de les croire. Et Deuce put enfin souffler et entrevoir l’espace d’un instant la lumière au bout du tunnel.







Après s’être réfugiés dans la forêt aux alentours du cratère où se tenait l’ancienne patrie de Lorica la Tortue Noire, quatrième patrie d’Orience qui avait succombé aux Bombes Ultima du Tigre Blanc, les quatorze membres de la Classe furent secouru et ramenés sain et sauf jusqu’à Akademia. Mais ces rumeurs sur l’assassinat de la Reine avait fait couler de l’encre, une encre noire et profonde qui faisait même douter les dirigeants du Rubrum. La Musicienne trouvait cela ridicule : eux qui s’étaient toujours battus pour leur patrie, eux qui n’avaient été élevés que pour cela, étaient maintenant abandonnés par cette dernière. Mais pourtant ils n’avaient pas le temps de relâcher leur garde, l’Oiseau Vermillon maintenant seul face au Tigre Blanc et au Dragon d’Azur devait se préparer à riposter, à reprendre les terres d’Orience. Les campagnes et les missions semblaient s’enchaîner sans jamais s’arrêter. Sans que cette guerre ne puisse jamais prendre fin. D’autres soldats tombèrent toujours et encore plus, ce qui désolait de plus en plus la jeune femme. Jusqu’au jour où leur propre commandant se proposa pour l’invocation de l’Eidolon défendu Alexander, proposé par Lady Caetuna afin de porter un coup qui marquerait le début de la marche du Dominion vers Milites… Alors qu’elle se battait elle également au même moment, Deuce eut un moment d’arrêt l’espace de quelques instants, l’espace de quelques dixième de secondes. Ses souvenirs venaient à nouveau de lui être volés. Un nom venait de s’effacer de sa mémoire. Un nom qu’elle savait important mais dont plus rien ne lui venait déjà à l’esprit, ce qui la chamboula quelque peu. Combien de personnes devraient encore s’effacer de sa mémoire ? Comment de personnes allaient-elle encore perdre avant la fin de la guerre ? Son cœur se serrait face à l’idée de perdre l’un de ses amis, l’un de ses camarades de la Classe Zéro…







Après maintes efforts, la capitale de Milites tomba enfin, les Terres d’Orience étaient unies sous la bannière de l’Oiseau Vermillon et la paix pouvait enfin régner. C’était ce que tout le monde croyait. Quand 9 et 9 rencontrent 9 , par la volonté première, Tempus Finis leur sera accordée. Car sans L’Agito, le monde d’Orience est pris dans une spirale. Une spirale, une éternelle boucle qui ne cesserait de se répéter tant que l’Agito n’y aurait pas mis fin. Les morts continueraient de tomber sur le champ de bataille mais également sous les coups des Rursus : ces monstres, ces entités envoyées la terre ferme pour plonger le monde dans le chaos, dans le désespoir. Les Cristaux ne sont là que pour une chose, pour assurer la guerre entre les différentes nations, entre les hommes. La guerre de l’Humanité. Ils n’étaient que des pions, utilisés à la guise des Cristaux. Et sous les yeux de la jeune Musicienne, l’état de sa camarade empirait : Rem était malade et elle ne semblait plus pouvoir la supporter. Non, elle ne voulait pas l’oublier. L’amnésie de la mort. Cette dernière n’était en réalité qu’une ruse des Cristaux, Deuce venait de le comprendre. Sans souvenirs du passé, sans souvenirs des individus morts au combat, les Humains ne pouvaient pas apprendre de leurs erreurs. Il faut être capable de se rappeler de ses erreurs pour pouvoir en tirer des leçons. Et pourtant il existait une solution à tout cela, c’était à eux de prendre ce rôle : le rôle de l’Agito. Le rôle du Sauveur. Cette fois même leur Mère ne pourrait pas les ramener à la vie comme lorsqu’elle le faisait à chaque fois qu’ils tombaient au combat. Une partie de la jeune Brunette était effrayée à cette idée. A l’idée de mourir aux côtés de ses camarades. A l’idée de voir l’un de ses camarades tomber sans jamais pouvoir se relever. Mais c’était à eux d’écrire leur propre histoire. De choisir leur propre chemin. Leur propre façon de mourir : mourir en essayant de sauver Orience de la malédiction des Cristaux, ou mourir face aux Rursus ? L’Agito n’était pas une légende, une partie du cœur de la benjamine voulait y croire, elle ne voulait pas perdre l’espoir d’un avenir radieux sur ses terres natales, avec ou sans elle… La Bataille fut rude pour monter jusqu’à la salle du Juge qui rendrait son verdict sur la fin de ce monde, sur la fin de la spirale ou non ; ainsi que la Bataille pour le vaincre… Tout le monde était tombé, mettant ses dernières forces dans la bataille, portant chacun un coup fatal à leur ennemi, grâce à la protection et au soutien de Rem et Machina qui les relevaient un à un. 12 coups. 12 coups meurtriers qui mirent fin à la spirale. Qui mirent fin au Tempus Finis. Qui libéra Orience de sa spirale. Blessés, épuisés, les douze membres originels de la Classe s’étaient retrouvés une dernière fois. Pour se parler une dernière fois. Pour se voir une dernière fois. Pour marquer ces visages dans leurs mémoires respectives. Un petit rire sincère s’échappa même des lèvres de Deuce malgré la situation dans laquelle ils étaient. Ils étaient en train de mourir. Mais elle ne s’était jamais sentie plus heureuse que maintenant : elle voyait un sourire sincère sur tous ces visages. Sur tous ces visages qu’elle chérissait. Sur tous ces visages qui avait fait sa force. Sur tous ces visages qui représentaient sa famille. Main dans la main avec eux, elle pouvait maintenant fermer doucement les yeux et mourir en paix pour la première fois…







Deuce se réveilla brusquement face aux cris des jeunes enfants, certains clamant ne pas vouloir aller au lit, d’autres clamant que les plus grands les embêtaient. Deuce connaissait bien cette sensation : elle avait l’impression de se réveiller comme avant. Comme lorsqu’Arecia la ressusciter. La tête cotonneuse, les sens beaucoup trop en alerte : la lumière du luminaire vint lui agresser la rétine, sa main vint instinctivement la protéger. Elle était vivante ? Aurait-elle finalement survécu au Tempus Finis ? Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête, mais face à ce vacarme Deuce attrapa la flûte traversière, qu’elle assumait être à elle, posée sur la table. Quelques notes douces s’en échappèrent et le calme semblait soudainement s’abattre sur le bâtiment, à l’intérieur même de l’orphelinat. Exactement comme de la magie. Comme si la douceur de la Musicienne ainsi que la douceur de la musique avait apaisé toute cette petite population. Un sourire discret sur les lèvres, Deuce pria pour que ses amis aient eu la même chance qu’elle. Elle priait pour les revoir très rapidement. Pour pouvoir retrouver ceux qui lui manquaient tant. Ceux qui avaient tant fait pour elle. Ceux qui étaient si chers à son cœur…

Congratulations ! Tu as vaincu l'équivalent d'un big boss en achevant ta fiche de présentation

Mais ce n'était que le début de l'aventure ! Désormais, tu vas pouvoir emprunter les routes sinueuses de Game City. Pour t'y amuser un maximum, tu auras besoin de te tisser ton réseau d'amis ! Pour ceci, rendez-vous ici. Et souviens-toi, sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis ! Très bien, tu as désormais des amis reste à concrétiser cette amitié en vous organisant une sortie. Pour ceci, rendez-vous ici.

Bien évidemment, si tu ne connais encore personne ou si tes liens principaux sont occupés, n'aie pas peur ! Game City regorge de vie et d'adorables petites brebis qui se feront un plaisir de partager tes aventures. Pour faire une rencontre surprise, rendez-vous ici et pour lancer un appel au jeu, rendez-vous ici.

Voilà, tu as désormais toutes les informations nécessaires à ton voyage à Game City. Have fun !